Alors que tous les yeux se tournent inlassablement vers la potentielle annonce de l'arrivée d'une nouvelle génération de consoles de salon, on peut heureusement compter sur le monde des portables pour apporter un peu de renouveau sur le marché actuel. Après Nintendo et sa 3DS, c'est donc au tour de Sony de permettre aux férus de nouvelles technologies de ressentir l'habituelle excitation qui va avec la sortie d'une machine dernier cri. En affichant des caractéristiques techniques très ambitieuses pour une portable, la Playstation Vita a-t-elle réellement suffisamment d'atouts pour faire craquer geeks et geekettes de France et de Navarre ? Pour y répondre, Gamersyde passe au crible une partie du line-up de lancement et revient au passage sur l'ergonomie et les fonctionnalités de la PS Vita.
Premier constat lorsque l'on découvre enfin la console, les sticks analogiques (au nombre de deux il est bon de le rappeler) et les boutons de façade semblent vraiment très petits. Un peu déroutant au départ, il ne faut heureusement pas trop longtemps pour se faire à leur taille ainsi qu'à leur grande proximité. Plus perturbant, le pavé tactile arrière que certains jeux utilisent (systématiquement ou ponctuellement) surprend autant qu'il s'annonce prometteur s'il est utilisé intelligemment à l'avenir. Attendez-vous donc à quelques petites erreurs de manipulation au départ, le temps de se faire à cette nouvelle façon de jouer et aux nouvelles sensations qu'elle procure. Il en est finalement de même pour la fonction gyroscopique, très à la mode depuis l'avènement des smart phones. Associé à un écran tactile aussi réactif qu'on pouvait l'espérer, l'équipement embarqué n'oublie donc rien pour mettre la machine à la pointe des technologies actuelles.
La navigation dans les menu se veut donc très instinctive au départ, avec une série d'icônes accessibles à loisir sur la page d'accueil de la PS Vita. Applications (vidéo, musique, réseaux sociaux, Google maps, etc), jeux ou versions d'essai téléchargées sur le SEN (ex PSN), il suffit de faire son choix. Pour assurer une ergonomie idéale, et surtout, une souplesse d'utilisation, il est toujours possible de revenir à l'écran d'accueil, même lorsque l'on est lancé en pleine partie. D'une simple pression sur la touche Playstation, la partie en cours se place en tâche de fond, attendant, soit que vous y reveniez, soit que vous la fermiez pour de bon en rabattant le coin de page en haut à droite de l'écran. Pratique quand on connait la marche à suivre donc, ce qui n'est pas forcément évident quand on découvre la machine ceci dit.
Ce qui nous amène à parler des quelques petits détails qui fâchent, comme par exemple l'impossibilité de trouver dans la partie système, un gestionnaire de fichiers qui permettrait de connaître précisément la place que chacun des jeux/programmes prend sur la carte mémoire (non fournie précisons-le). Cela donnerait aussi la possibilité de désinstaller les titres de son choix pour faire de la place. Au lieu de cela, il faut en fait effectuer une pression de quelques secondes sur l'écran d’accueil de façon à pouvoir sélectionner l'une des icônes et accéder ensuite à l'option de désinstallation. Pratique dans une certaine mesure, mais pas forcément des plus intuitifs lors des premiers pas. Autre regret, le fait que la PS3 soit automatiquement inutilisable lorsque l'on transfère des fichiers de cette dernière à la Vita. On aurait pourtant apprécié pouvoir lancer un jeu un attendant. Enfin, on ne reviendra pas sur l'impossibilité de cumuler plusieurs comptes sur la même machine, un défaut qui ne gênera certes pas les loups solitaires, mais qui n'en reste pas moins bien réel pour les autres.
Avec la déferlante de titres de ce lancement européen, il nous fallait faire un choix quant à celui qui mériterait un test plus détaillé. Les nouvelles aventures de Drake se sont donc assez naturellement imposées comme étant véritablement dignes de ce léger traitement de faveur. Pour tous les détails et les vidéos qui vont avec, cela se passe par ici.
Qui dit nouvelle machine de Sony dit automatiquement nouvel épisode de Wipeout. La Vita accueille donc à son tour un épisode cross-platform (puisqu'entièrement relié à la version PS3 – pour quelques circuits uniquement) pour le plus grand plaisir des fans de courses futuristes que nous sommes. Après une séquence d'introduction à la fois classe et originale, les choses sérieuses commencent au rythme des habituelles musiques techno de la série. Tout de suite ? Presque. Il faudra au préalable supporter des écrans de chargement abominablement longs qui nous ont rappelé les pauses café à rallonge prises pendant les loadings du premier WRC sur PS2. Seul réel défaut de ce nouveau volet, il ne faudrait cependant pas s'arrêter à ce genre de détail, au risque de passer à côté d'un excellent titre.
Car en effet, Wipeout ne déçoit en aucune façon. Graphiquement d'abord, le jeu affiche un rendu quasi photo-réaliste des vaisseaux et des circuits. On retrouve bien évidemment la patte artistique habituelle de la franchise, mise en valeur ici par une modélisation excellente, des effets divers réussis et une vitesse d'animation sans faille (même s'il ne faut pas s'attendre à du 60 images par seconde). Après Uncharted Golden Abyss, voilà donc le jeu à montrer à ses amis pour leur prouver que la nouvelle portable de Sony en a sous le capot. Rien à dire côté jouabilité, les différents engins se pilotant avec une relative aisance à condition de bien connaître les pièges des circuits. Vita oblige, on pourra opter pour un contrôle tactile du freinage et de l'accélération et la fonction Sixaxis pourra aussi remplacer le stick gauche pour manœuvrer les vaisseaux. Plus gadget qu'autre chose, on préférera donc revenir aux bonnes vieilles méthodes, plus précises, surtout aux vitesses supersoniques auxquelles le jeu nous lance.
Ultimate Marvel vs. Capcom 3
Capcom n'a pas fait les choses à moitié avec ce portage de Marvel vs. Capcom 3 et son casting de stars tout aussi riche que celui des consoles de salon. Comme souvent avec les jeux de baston, le potentiel graphique de la machine est largement mis en valeur. Coloré, rapide et nerveux, l'impression de se retrouver devant un bon vieux jeu d'arcade a rarement été aussi bien retranscrite sur portable. On regrette juste la trop grande proximité entre le stick gauche et le pavé directionnel, ces derniers venant parfois à entrer en conflit lorsque l'on privilégie la croix numérique au stick l'analogique. Leur taille respective sera peut-être aussi l'objet de quelques reproches, tout comme les boutons de façade, du moins le temps de se faire à cette prise en main portable.
Pour le reste, tout y est, des joutes en ligne à la possibilité de jouer avec la fonction tactile de la PS Vita. On reconnaîtra cependant que cette dernière ne vous retiendra pas longtemps tant l'aléatoire semble de mise dans cette configuration. Si vous étiez déjà de ceux qui pensent que l'on peut de toute façon marteler les boutons dans tous les sens pour gagner à ce genre de jeu, passez votre chemin d'autant plus vite. Une chose est sûre, si vous êtes adepte des jeux de combat et que vous désirez patienter en attendant l'adaptation nomade de Street Fighter X Tekken, vous trouverez difficilement meilleure adresse que celle-ci.
Développé par le studio déjà responsable de la série SOCOM, on ne sera pas étonné de trouver en Unit 13 un TPS militaire à objectifs divers. Chaque mission est en fait indépendante l'une de l'autre et le jeu ne s'embarrasse pas d'une quelconque mise en scène comme dans le dernier volet en date sur PS3. Au programme donc, selon le personnage joué, des missions chronométrées plus axées sur l'élimination, des missions qui se prêtent plus à l'infiltration, des missions où la vie de ne se régénère qu'à chaque check point, etc. Sauvetage, désamorçage, sabotage, récupération de documents, rien ne manque à l'appel. En fonction de l'efficacité du joueur, la note de fin de mission et l'expérience allouée variera, ainsi donc que l'équipement débloqué.
Techniquement, le jeu souffre d'un aliasing assez tenace et d'une vue peut-être un peu trop collée au personnage principal. On s'en accommode assez vite, la maniabilité étant adaptée (l'aide à la visée se chargeant de corriger d'éventuelles maladresses), mais il faut cependant avouer que le jeu ne brille pas par ses graphismes ou son IA. Pas vraiment de surprises côté son, tout est très classique, mais rien ne vient ternir l'expérience de ce côté non plus. Au final, on conseillera Unit 13 aux fans du genre qui ne sont pas à la recherche d'un titre qui fait la part belle au scénario. Pas forcément indispensable au regard de certains autres jeux du catalogue, il n'en reste pas moins le seul représentant dans son domaine. À essayer donc, sachant que ses missions courtes se prêtent assez bien au format portable.
Little Deviants
Avec une machine proposant autant de fonctionnalités particulières (tactile avant et arrière, gyroscope, appareil photo), il fallait bien au moins un jeu pour en tirer partie et en faire la vitrine. C'est à Little Deviants que revient donc cette tâche difficile, un pari finalement plutôt réussi pour un titre qui se contente pourtant de regrouper un petit éventail de mini-jeux. Assez difficile pour qui a l'intention de décrocher la médaille d'or à chaque fois, le jeu de BigBig Studios nous amène donc à varier les plaisir autour de différents types de gameplay dont nous allons vous donner quelques exemples de ce pas.
Parfois, il s'agira donc de déformer le terrain à l’aide du pavé arrière de façon à diriger son personnage à la sortie du niveau, le tout en prenant soin d'éviter les ennemis. Plus tard, vous prendrez part à un shoot them up en réalité augmentée qui vous demandera de partir à la chasse aux robots kidnappeurs dans votre salon/jardin/salle de classe (on vous déconseille la dernière option). La fonction Sixaxis sera, elle aussi, mise à contribution dans des courses poursuite, ou encore dans des niveaux en vue du dessus (ou de ¾) où il faudra guider son Deviant dans un labyrinthe façon Pac-Man. Autre exemple, on vous demandera même de chanter plus ou moins haut dans l'une des épreuves proposées !
Si les sensations sont bonnes dans l'ensemble et que la maniabilité ne pose finalement jamais de problèmes, reste à savoir si vous êtes de ceux qui aiment revenir à ce genre de jeu pour améliorer votre score. Nul doute que Little Deviants sera toujours une bonne occasion de ressortir la console pour ses amis ou ses enfants cependant. Avec ses graphismes propres et mignons (mais manquant de personnalité), l'action reste toujours très lisible, ce qui, cumulé à une prise en main qui se veut assez rapide, fait de Little Deviants un titre qu'on ne sortira que pour s'occuper entre deux jeux plus hardcore. En conclusion, un adresse sympathique au rayon des party games, mais dont il ne faudra pas attendre des mécaniques de gameplay très poussées ni très variées.
De vos affinités avec l'opus sorti sur Playstation 3 dépendra sans doute votre avis sur la déclinaison Vita de Modnation Racer. En ce qui nous concerne, nous devons avouer que nous n'avons jamais réellement craqué pour le jeu de United Front Games, la faute à un léger manque d'originalité sans doute. Pourtant, ses possibilités de personnalisation, de création, de partage et son multijoueur sont autant de raisons qui lui ont permis de faire sa place. Sur PS Vita, on prend les mêmes et on recommence, avec un titre qui met d'abord en avant tous les outils de création (le tactile étant la clef de voûte de toutes les interactions), créations qu'il sera de plus possible de partager avec les joueurs PS3.
Pourtant, malgré quelques réticences à l'égard de ce Road Trip, force est de constater que les courses s'enchaînent avec plaisir. La conduite tout en dérapage est accrocheuse (non ce n'est pas paradoxal), les différents itinéraires possibles incitent à explorer le circuit et les divers bonus d'attaque amènent ce qu'il faut de piment pour rendre les courses plus disputées. Bien sûr, c'est surtout en multijoueur (en local uniquement) que le titre prendra de l'ampleur, la partie solo manquant tout de même de convivialité. Rien d'extraordinaire côté technique, Modnation Racer ne poussant pas la Vita dans ses derniers retranchements, loin de là. Les circuits sont certes plutôt mignons, mais on déplore des baisses de framerate aussi marquées qu'inexplicables. Un léger pop-up se fait également sentir, mais on a vite tendance à l'occulter sur petit écran. Enfin, les temps de chargement, déjà longuets sur PS3, souffrent du même défaut dans cette itération Vita.
Sur le papier, Reality Fighter avait tout pour plaire. Un jeu de combat déjanté où le joueur est chapeauté par Maître Miyagi en personne, où l'on retrouve son visage sur le corps d'un combattant que l'on peut modeler à sa guise (de sa corpulence à son style de combat, en passant par ses vêtements ou ses cris d'attaque et de victoire – que l'on peut enregistrer soit même). Un jeu où le décor de fond utilise la réalité augmentée (soit en utilisant l'environnement direct du joueur, soit les quelques paysages inclus dans le jeu) et oblige à déplacer la console de manière à suivre les deux personnages. Tout cela s'annonçait donc extrêmement sympathique. Las, le fond même du jeu, à savoir son gameplay, ne convainc pas. À côté d'un Marvel vs Capcom 3, difficile en effet de s'enthousiasmer face à un système de combat limité et peu précis. À éviter absolument donc.
On ne présente plus l'illustre série de jeux de Golf Everybody's Golf qui est une nouvelle fois au rendez-vous pour un épisode fidèle en tous points aux volets précédents. Le titre est donc toujours aussi simple d'accès et devrait satisfaire les fans pour qui les jeux EA Sports se prennent beaucoup trop au sérieux. Mais des images valant toujours mieux qu'un long discours, nous vous laissons découvrir quelques parcours dans la vidéo ci-dessous.
Tous les commentaires (32)
Déjà les jeux qui sont déjà dispo sur consoles de salon, à mon humble avis, aucun intérêt, tu vas pas acheter une portable plus de 200€ pour te retaper les mêmes jeux!
Pareil pour les réutilisations de licences juteuses, si y'a bien un truc que je hais dans le jeux vidéo, c'est l'exploitation des licences juteuses, Uncharted et Wipeout, c'est bon, c'est l'overdose là!
Moi pour l'instant, le seul petit jeu qui me branche, c'est Gravity Rush, mais à lui seul, ça ne justifie pas l'achat de la machine...
Edit:Pour ceux qui ont une PS3, peut-être que le choix sera moins évident mais pour moi qui ne connais pas la machine, ce n'est que du bonheur question jeux
Je tourne autour de la console depuis quelques semaines et je sais que je finirai bien par craquer, j'ai ete decu par la petitesse des sticks (non clickable en plus) ce qui m'a refroidi mais c'est du bonheur d'avoir une VRAIE console avec autre chose que du tactiles pour les commandes.
C'est vraiment con qu'ils aient bride la fonction remote play, pour quelqu'un comme moi qui prend tous les multis sur 360 ca aurait ete un bon cheval de troie pour me faire prendre les versions ps3
Unit 13 a l'air pas degueu graphiquement sur les videos aussi
Sinon bein super line-up pour une fois ça va nous changer de la 3DS qui était vraiment un foutage de gueule ^^
@Guts : des licences juteuses oui mais des épisodes inédits, qui ne voudrait pas d' une nouvelle aventure avec Drake ? J'ai une PS3 et moi ça me botte bien rien que pour faire tous les jeux de la PSP que j'ai loupé et qui me faisait de l'oeil \o/
De plus elle est pas si cher que ça finalement, au prix de la 3ds à son lancement si on cherche les bonnes offres sur le net et c'est vraiment un autre monde techniquement ... bref nintendo nous l'avait bien mis profond. Le seul probleme c'est le prix de certains jeux ... je m'y ferais jamais ^^
Merci d'avance
Merci d'avance
mais voilà, si il y a quelques semaines, je pensais que la Vita pouvait tout ravager sur son passage , je revois mon jugement :
-le prix, pour une console sans mémoire,
-des jeux proches de l'univers PS3 (autant un atout qu'un handicap, difficile de trouver un nouveau public),
-fun?
Nintendo aurait pu crever d'avoir rater son lancement de console, mais son nouveau prix, quelques annonces sympas comme le programme ambassadeurs, et des titres prometteurs et/ou nouveaux, et avec l'expérience de la DS semblent lui promettre un bel avenir.
Excellent article, merci, et Sony pourra te remercier si je m'en prends une, parce que là je suis à deux doigts de craquer !
Pour ma part je craquerai sûrement des qu'une console se présentera en okaz (la, je ne veux pas investir autant) , j'ai déjà laisse des consignes en ce sens! ;)
Resultat apres un petit tour a la fnac: pas forcement hyper impressionne; l'ecran que je croyais gigantesque se revele etre a peine plus grand que celui de mon smartphone, et puis surtout je pense que l'emplacement des sticks analogiques doit niquer les pouces lors des longues sessions.
Bref non je pense pas craquer le jour J (surtout que j'en ai plus l'utilite); par contre je reconnais que Wipeout 2048 et Uncharted ont l'air absolument terribles. Et j'en viens a prier que vu que quelques circuits de la version PS3 se retrouvent dans 2048, alors peut-etre dans quelques mois les circuits inedits de 2048 feront le chemin inverse. Qui sait...