Second tête à tête avec Red Dead Redemption après notre premier contact avec le jeu avant Noël, la présentation à laquelle nous avons assisté la semaine dernière nous a enfin permis de nous essayer au jeu dans une version légèrement plus avancée. Compte rendu à l'intérieur.
MAJ : Ajout du trailer et des images.
Si je ne rentrerai pas dans les détails, l'article précédent étant suffisamment riche à ce niveau, je tenais tout de même à repréciser le contexte scénaristique dans lequel le joueur va évoluer. Vous êtes John Marston, hors la loi laissé pour mort par ses petits camarades lors d'un hold-up qui tourne mal. Pensant que vous ne deviez votre survie qu'à un signe du destin, vous décidez de vous ranger et de fonder une famille, pour couler des jours heureux, loin de la violence de l'ouest qui rythmait votre quotidien. Hélas, le répit ne sera que de courte durée puisque le gouvernement américain vient vous tirer de votre retraite paisible pour vous demander de vous mettre à la poursuite de vos anciens partenaires, sans oublier de kidnapper votre petite famille au préalable, histoire de s'assurer votre entière coopération.
Au programme de cette présentation, trois missions inscrites dans la trame principale de l'aventure et une mission qui s'apparentait plutôt à une mission annexe. Assez logiquement, chacune d'entre elles s'articulait autour d'échanges de coups de feu, mais en essayant de varier un peu les plaisirs malgré tout, avec des armes, des lieux et des situations différentes.
Pour commencer, nous avons retrouvé Marston dans le désert, à flanc de montagne, alors que celui-ci doit se frayer un chemin jusqu'au bras droit d'un colonel de l'armée, un officier mexicain couard qui n'a de cesse de vouloir éviter à tout prix le champ de bataille. Le genre d'homme si courageux que, pour rester à l'écart des ennuis, il devient le fournisseur officiel du général, prêt à contenter ses moindres désirs (femmes comprises). Accompagné de soldats alliés, la progression est prudente, le joueur étant obligé d'alterner entre fusil à lunette pour abattre les tireurs perchés sur les hauteurs du canyon, et revolver ou carabine pour se frayer un chemin parmi la meute d'opposants dévalant joyeusement le chemin qui monte à l'objectif principal. On nous a ensuite proposé de nous amuser un peu en abattant quelques soldats de l'armée et on a vite constaté que le système d'avis de recherche dont nous vous parlions la dernière fois est bel et bien fonctionnel. En effet, au premier coup de feu, le signe Wanted est apparu en haut à droite de l'écran pour ne plus nous quitter, du moins, pas avant que l'on charge la mission suivante.
En préambule de la seconde mission, nous avons pu rencontrer le shérif d'une petite ville posée au milieu d'un désert de rochers et de cactus. Lancé à la poursuite d'un homme, Marston se tourne vers les forces locales pour un petit coup de pouce, mais le shérif semble peu enclin à faire un effort. D'après lui, il a déjà fort à faire dans sa propre ville pour pouvoir s'occuper de personnes qui se trouvent qui plus est en dehors de sa juridiction. N'écoutant que sa générosité et sa bienveillance naturelle, Marston propose alors de le dépanner en échange de son aide. Direction le saloon pour repérer un des hommes de main du bandit que le shérif veut voir derrière les barreaux. Petite séance de filature à cheval jusqu'à un cabanon à l'extérieur de la ville et après quelques échanges virils (et une mission qui sert en fait de tutorial au système de couverture), la mission se termine.
Plus proche d'une mission annexe qu'autre chose, la séquence suivante voyait un fermier demander à Marston de l'aider à sauver sa fille. Des hommes aux manières peu recommandables la retenaient en effet dans sa propre ferme, tout en maintenant son père à bonne distance. N'écoutant que son courage, Marston s'approche donc à pas feutrés du corps de ferme en prenant bien soin de rester à couvert. Une fois tous les ennemis abattus à l'extérieur, reste une dernière formalité, à l'intérieur. Ce genre de situations demandant à la fois d'être rapide et efficace, la fonction Dead Eye - un classique mode ralenti - s'avère bien pratique, si on veut éviter de voir le preneur d'otage achever sa victime, ou pire, si l'on ne veut pas commettre une vilaine bavure en tirant sur le pianiste - ou en l'occurrence ici, le mobilier d'intérieur.
Enfin, pour la dernière mission, c'est à la recherche d'une gatling que se lance Marston. Après une brève entrevue avec l'Irlandais, un vieil ivrogne qu'on aura déjà eu l'occasion de sauver précédemment dans l'aventure, le joueur se voit forcé de s'attaquer à une mine occupée par des hommes de nature peu prêteuse. Contrairement aux précédentes séquences, celle-ci permet de découvrir un passage plus dirigiste, galerie de mine oblige, dans une ambiance un peu plus tamisée. La mission se termine à bord d'un petit wagonnet transportant l'imposante arme lourde, scène que l'on pouvait d'ailleurs apercevoir dans le trailer de décembre dernier.
Graphiquement, le jeu avait déjà bien évolué, avec une distance d'affichage toujours aussi impressionnante, des textures affinées et un pop-up relativement discret. Les étendues sauvages semblent promettre de longues heures de cavalcades en toute liberté, et le travail sur les animations est tout bonnement remarquable. Les muscles des chevaux réagissent en fonction de leurs mouvements qui sont par ailleurs très bien rendus. Les ennemis ne tombent pas tous de la même manière, et selon l'endroit où une balle les touche, leur réaction varie, ce qui donne une grande crédibilité à l'ensemble. En fonction de l'heure de la journée à laquelle se déroule une mission, les éclairages changent subtilement, toujours de façon très réaliste et on peut d'ores et déjà se rendre compte de l'aspect carte postale des magnifiques panoramas.
Un mot sur les cinématiques qui, comme d'habitude avec Rockstar, sont extrêmement soignées. Les visages des différents protagonistes sont toujours très expressifs, avec une excellente synchronisation labiale (dans les scènes où elle avait déjà été implémentée), elle-même soutenue par des doublages bien dans le ton. La galerie de personnages s'annonce déjà haute en couleurs, mais ça, on s'en serait douté, et on l'espère suffisamment riche pour que l'aventure soit à la hauteur des espoirs qu'on fonde sur elle.
La version qui nous a été présentée souffre bien sûr toujours de petits bugs, d'un framerate étrangement bas lorsqu'on se déplace en ville (alors que dans la nature, même sous le feu d'une bonne dizaine d'ennemis, il reste d'une fluidité quasi exemplaire), mais il s'agit toujours d'une version de travail, non représentative de ce que sera le produit final. L'IA quant à elle semble bien faire son travail - qu'il s'agisse de nos alliés ou de nos adversaires - en se mettant à couvert et en faisant le maximum pour abattre leur(s) cible(s). Une bonne chose donc, car les hommes qui vous accompagnent parfois n'ont pas l'air de vouloir faire dans la figuration en se contentant de vous regarder faire le sale boulot. Impossible de juger par contre de la difficulté du titre puisque nous avons eu droit à un personnage invincible, plus fort encore que Bud Spencer et Terrence Hill réunis. Un manque de confiance flagrant envers mes talents innés à la manette et ma capacité à triompher sans tricher, mais passons.
La crainte majeure que nous avions formulée quant à la jouabilité de Red Dead Redemption concernait essentiellement le système de visée et les déplacements du personnage principal. Première remarque, les habitués de GTA IV ne seront pas dépaysés par la configuration de la manette, si l'on excepte la présence de la fonction Dead Eye assignée au bouton R3. On trouve donc très rapidement ses marques et la prise en main ne pose pas de difficultés particulières. Si les sensations à pied ne sont pas radicalement différentes de celles ressenties dans GTA IV, Marston semble tout de même plus réactif et, de ce fait, plus maniable que Niko. La visée (automatique ou manuelle) s'en trouve donc un peu plus nerveuse et moins pénible, ce qui, cumulé à des déplacements moins patauds, donne des sensations plus agréables. On n'évite pas quelques mises à couvert hasardeuses lorsque Marston choisit de se coller à la mauvaise partie du décor, mais rien qu'on ne retrouve pas aussi chez les références du genre.
Un mot sur la fonction Dead Eye, dont je parlais un peu plus haut. Lorsque le joueur appuie sur le stick droit de la manette, le jeu passe alors en mode ralenti pour lui laisser le temps de déplacer une cible où bon lui semble (de préférence sur les ennemis) avant de laisser parler la poudre et de se tirer d'un mauvais pas. Cela fonctionne plutôt bien, même si l'idée en soi n'a rien de véritablement original, mais nous n'avons par contre pas pu obtenir d'information sur la manière de faire monter la jauge correspondante. Gageons que notre prochain rendez-vous avec le jeu lèvera le voile sur ce point.
Marcher, c'est bien mais quand on peut galoper, c'est mieux. De ce côté, c'est encore une fois une vraie réussite. Les balades à cheval sont en effet très agréables, avec notamment l'ajout d'une idée toute simple qui devrait ravir les moins anglophones d'entre vous. Mais si, vous savez, tous ceux qui pestaient contre les séquences de conduite de GTA IV où il fallait se montrer d'une habileté sans faille pour conduire au milieu du trafic de Liberty City tout en gardant un œil sur les sous-titres pour suivre la conversation. Pas facile en effet pour ceux qui n'arriveraient déjà pas à suivre un épisode des Teletubbies en VO de ne rien manquer du développement du scénario lors de ces phases de déplacement. Dans Red Dead Redemption, il est désormais possible de se caler sur la course du cavalier qui nous accompagne (par exemple le shérif de la deuxième mission présentée) en maintenant le bouton A enfoncé. Votre monture mise en pilotage automatique, vous aurez donc tout le loisir d'admirer le paysage ou de lire les sous-titres de la conversation qui se déroule. Une idée toute bête, plus facile à mettre en œuvre ici il est vrai (les embouteillages se font rares dans le désert), mais qui ajoute un peu plus de confort à la jouabilité du titre.
Pour finir, on nous a fait la démonstration du système de défis incorporé au jeu. Après une fusillade, les hommes fraichement abattus ne manquent pas d'attirer quelques vautours en mal de cadavres. Au passage, on remarque encore une fois l'attention au détail dont ont fait preuve les développeurs de Rockstar. L'un des défis consiste alors à en abattre cinq pour être gratifié du rang 1 de tireur d'élite. On imagine sans mal que Rockstar nous réserve un assez grand nombre de défis de ce genre, voire même on l'espère quelques surprises amusantes et qui devraient permettre de faire évoluer son personnage.
Tous les commentaires (54)
Reste plus qu'a prendre son mal en patience et prier pour que le jeu debarque bien en avril comme prévu.
Merci a+
Merci et vivement!
Deepbleuea> Drift parlant de la touche R3, j'imagine que c'est sur PS3.
Lunik> Quelle video?
Deepbleuea> Drift parlant de la touche R3, j'imagine que c'est sur PS3.
Lunik> Quelle video?
Non c'était bien sur 360 mais j'avoue que pour moi, la touche R3, c'est appuyer sur le stick, quelle que soit la console.
Le trailer arrive chez nous bientôt. Patience.
Drift> Ah oui tiens ;)
Ca fait longtemps que je n'avais pas attendu un jeu comme ça.
A cause de vous, mon compte en banque se voit amputé de 70€ ^^
Le trailer est en ligne !
ps:c'est fini Nowel,un Stetson est de mise maintenant!. :p
A moins d'être riche ou désepérer, un pciste qui peut espèrer une version pc à 50 Euros avant noel, ne va pas "foutre" 350 Euros dans une PS3 et le jeu ou 250 Euros dans une console veille de 5 ans qui à des problèmes techniques.
De toute façon, il y à tellement de hit sur pc cette année qu'il faut mieux attendre pour ne pas regretter.
Starcraft-2, Stalker COP, Mafia-2, Mass Effect 2, Splinter Cell 5, Deux Ex 3, Alpha Protocol, Bioshock 2, Command&Conquer 4, Lost Planet 2, Syberia 3, Just Cause 2, Metro, Warhammer 40000 extension, Bad Company 2, Assassin's Creed 2 et Napoleon Total war (Suprem Commander 2, Fallout New Vegas, Kane et Lynch 2 etc...)
Acheter une PS3 et un jeu à 350 ou Euros ou 7 jeux pc à 50 Euros, il y à pas photo.