Après deux volets Unlimited concoctés par feu Eden Studios, la série Test Drive revient à la charge grâce à Slightly Mad Studios, les auteurs des deux épisodes de Shift qui planchent actuellement sur Project CARS. Dédié à la célèbre marque italienne, Test Drive : Ferrari Racing Legends oublie quelque peu ce qui faisait l'essence de la franchise (à savoir la conduite sur route ouverte) pour se recentrer sur la course automobile sur circuit. Panne d'inspiration ou éclair de génie ? Début de réponse à l'intérieur.
Note : La version PC du jeu a été repoussée à une date indéterminée.
Jardin d'Eden ?
Test Drive : Ferrari Racing Legend vous propose de découvrir tous les modèles qui ont fait le nom de l'entreprise de Maranello à travers 4 décennies. Aussi, au contraire de titres comme Forza ou Gran Turismo, le nombre total de véhicules ne dépasse pas la petite cinquantaine. En contrepartie, tous les styles sont ici représentés, des premières voitures de compétition aux plus récentes F1, en passant par les Supercars et les modèles de route plus anciens. Dans l'ensemble, chaque bolide bénéficie d'une modélisation soignée, que l'on peut d'ailleurs admirer à l'écran d'accueil, mais il est regrettable de ne pas avoir droit au même degré d'interaction que dans les deux épisodes Unlimited - qui permettaient de visiter les cockpits et d'observer la carrosserie dans ses moindres détails. Trois modes de conduite sont disponibles, en fonction de vos affinités avec le genre : le mode assisté, le mode normal et le mode pro. De façon très classique, il est possible d'activer la ligne de trajectoire, toujours bien pratique pour apprendre les pièges d'un circuit. Pour les possesseurs de volant, différents réglages sont également proposés, des réglages certes classiques, mais qui rappellent tout de même ceux des deux Shift. Aux quatre vues disponibles s'ajoute la possibilité de courir sur chaque tracé à différentes heures de la journée (matin, après-midi, soirée), de quoi varier aussi bien les plaisirs que les ambiances et les sensations.
Si on vous dit que la conduite garde un lien de parenté très marqué avec celle de Shift 1 et 2, vous ne serez sans doute pas surpris. Aussi, la tendance aux crissements de pneus - que certains abhorraient dans les jeux édités par Electronic Arts - reste à l'ordre du jour, et il faudra donc prendre garde à ne pas aborder les virages à trop grande vitesse. Bien sûr, les F1 et leurs ancêtres sont moins sujettes aux dérapages, mais attention tout de même à bien maîtriser votre accélération sous peine de partir en tête à queue. D'une manière générale, on tâchera aussi d'éviter les coups de volant trop brusques au passage des vibreurs, très sournois quand on décide d'opter pour une conduite plus agressive. Si les freinages semblent assez simples à gérer, avec des roues qui ne se bloquent à priori pas très facilement, l'anticipation reste de mise si vous ne voulez pas terminer dans les graviers comme Jean Alesi avant vous. Les sensations de vitesse sont bonnes, essentiellement en vue subjective ou en vue capot, et l'absence d'une vue casque tremblotante sera certainement accueillie avec soulagement par ceux qui la trouvait plus perturbante qu'immersive. Comme d'habitude avec Slightly Mad Studios, les sons rugissants des moteurs sont parfaitement restitués, offrant donc la douce cacophonie si chère aux oreilles des amateurs de course auto. À cet instant précis, vous vous dites que tout cela semble extrêmement bien parti...
Test Drive me Crazy
Problème, dès que l'on se lance dans la partie de la carrière dédiée aux années 74-90 ou 90-2011, le jeu se transforme en véritable parcours du combattant. Chaque épreuve proposée, qu'il s'agisse d'un contre-la-montre ou d'une simple course, demande une telle maîtrise que vous serez bien obligé d'apprendre quelques notions d'humilité. Enfin, à condition de ne pas céder aux pulsions de meurtre qui ne manqueront pas de poindre au bout d'une heure d'essais infructueux sur la même piste. Et ne pensez pas pouvoir tricher en abaissant la difficulté du jeu, le mode facile étant tout aussi redoutable, que vous optiez pour le pad ou, comme nous, pour le volant (comme le Fanatec Porsche 911 Turbo S utilisé sur toutes nos vidéos). Pour vous donner une bonne idée, il nous aura fallu plus d'une heure pour parvenir à passer le premier contre-la-montre de la série 74-90 (que vous pouvez voir dans l'extrait ci-dessous). Après de nombreuses remises en question, il nous a fallu nous rendre à l'évidence, le temps référence demandé en mode normal est quasiment inaccessible au commun des mortels. Hélas, même dans le mode de difficulté le moins élevé, il nous aura fallu moult tentatives pour y parvenir. Vous constaterez d'ailleurs que nous passons la ligne d'arrivée à la toute dernière seconde, après une performance de conduite pourtant plus qu’honorable.
Avec un tel niveau d'exigence, on aurait pu espérer une structure de jeu moins contraignante, mais ce n'est pas le cas, puisqu'il faudra impérativement réussir une épreuve avant de pouvoir passer à la suivante. Impossible de profiter du mode quick race ou du mode time trial pour s'entraîner sur les différents circuits, ces derniers étant quasiment tous vérouillés au départ. Côté montures, on se retrouve peu ou prou face au même problème, à ceci près que Slightly Mad Studios a tout de même eu la clémence de proposer quelques modèles au choix dès le départ. On se rabat donc sur la carrière 1947-1973, plus abordable et assez sympathique compte tenu des voitures proposées, mais il faut encore subir une structure de jeu assez rébarbative. Divisée en 10 championnats, les trois premiers s'escriment par exemple à vous faire courir sur les mêmes circuits (Silverstone 1959 et Monza 1958 essentiellement), en alternant deux ou trois types de voiture. Les challenges demandés ont beau essayer de proposer un peu de variété (course chrono, course standard, épreuve de dépassement, obligation de rester derrière un concurrent à une distance donnée, etc.), l'ensemble s'avère assez austère et manque singulièrement de peps, au contraire de ce que les mêmes développeurs avaient réussi à faire dans Shift. Les amateurs de la marque apprécieront sans doute, les autres moins.
Premières impressions
Tous les commentaires (28)
ca me fait peur ton avis
sinon niveau IA ca donne quoi ? j'ai rien vu sur ca ou me faut changer de lunette
visuellement c'est pas trop mal et j'aime beaucoup le rendu moteur
enfin on verra s’ils diminuent la difficulté avant d'acheter
En gros, c'est un sous Forza avec uniquement des Ferrari ? Super...
Les TDU étaient uniques au moins, de la course en multi dans un open world, là, à part être un grand passionné de la marque...
C'est quoi la prochaine étape, Test Drive Skoda ?
le but d'un jeu c'est de prendre du plaisir, pas de se frustrer. Et pour les débutants, on ne leur offre aucune marge de progression dans le cas présent (tout le monde n'a pas un volant en plus).
imagine que GT5 se résumerait au plus "facile" aux défis Vettel en Or (et avant le cheat), ce serait répulsant à souhait :D
Edit : Guts -> Un "sous" Forza où il y a au moins de bons tracés cultes quand même. ;p
Qu'est ce qu'elle est belle cette voiture.. Après la 458 Italia, Ferrari fait un vrai retour en force. Après une California pas tout à fait à la hauteur du mythe (à mon goût).
Il est vrai qu'au vu du pilotage, que si ça ne passe pas en facile ça doit pas être facile justement, le mode hard doit être sympa tiens! Niveau jeu de caisse je n'en ai pas touché depuis un bail et c'est pas lui qui va me motiver, mais peut être qu'à pas cher...
Seuls les F1 de Codemasters donne du fil à retordre, donc ce TDF peut amener du challenge pour enfin retrouver des bonnes crises de nerfs mais au combien jouissives au final. \o/
Et c'est d'ailleurs un des seuls points forts qui reste encore aux japs (et aux jeux japonais de manière plus générale) : malgré leur perte de leadership point de vue technique, ainsi que leur quasi nullité à réussir leurs jeux orientés vers le marché occidental, ils font toujours tester leurs jeux par une véritable armée de testeurs dédiée à la QA, ce qui donne en général des jeux plutôt aboutis en terme de difficulté (là où à l'inverse les prods occidentales sont un peu moins regardantes il me semble).
Bien sûr je parle de façon générale. On peut toujours trouver des contre-exemples (Wipeout, Trials, etc).
Merci.
et la conduite semble totalement pompée sur Shift avec des dérapages à outrance même à faible vitesse, donc Au Revoir TDF
Un peut de difficulté dans ce monde de jeux trop "casualisé" ca fait pas de mal!
Sinon la difficulté j'ai rien contre, mais progressive. PGR2 proposait un challenge de taré en platine, mais toutes les médailles précédentes étaient accessibles.
Mais pour moi le gros défaut de ce TDF c'est la conduite. Rien qu'en vidéo je retrouve les sensations de Shift, de pivot central, de prises d'angle bizarres, de direction ultra sensible, d'effet pendule exagéré. Arf :/
Je vais voir si il est pas sur Steam.
A voir si je le trouve d'occaz.
^^
Pour faire simple Driftwood a tout dit dans son compte rendu,donc pas grand choses à rajouter,mise à part que pour ma part je vois plus un gros DLC à 60€...donc gloups! qui viens ce greffer à Shift 2 Unleashed,je vois pas un grand écart de gameplay comparé à Shift2?,c'est un chouilla plus fin mais rien de transcendant (j'ai testé le panel de 5 voitures en time attack sur Donington Park National).
Bref à la limite je suis même pas décu...pourquoi?,déjà j'aime la marque,j'aime le gameplay à la Shift,mais surtout c'est le fait d'avoir pu enquillé une dizaines de tours sans m'en rendre compte sur Donington au volant de la F1 87' et là...whouah!!. :bave: