Après l'épouvantable épreuve Ride to Hell, nous pensions ne jamais pouvoir nous remettre mais c'était sans compter sur la sortie de Leisure Suit Larry Reloaded sur PC et Mac (des versions iOS et Android sont aussi prévues pour début juillet). Pour les vieux de la vieille, l'époque bénie des jeux point & click aura permis de rencontrer moult personnages déjantés, des héros de Maniac Mansion à ceux de Monkey Island, mais le geek obsédé Larry Laffer aura également laissé une trace prégnante dans nos souvenirs de l’adolescence. Al Lowe nous propose donc de redécouvrir son loser de dragueur dans ce tout nouveau remake du premier volet de ses aventures. Au programme, une ambiance résolument old school, sans le désormais usuel système d'aide ou la surbrillance des objets clefs, et un humour décapant qui fait toujours mouche. Quatre vidéos maison en 1080p devraient vous permettre de savourer la jolie madeleine que voilà dans les meilleures conditions.
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:D
J'ai également précisé que les sorties iOS et Android sont pour début juillet (info prise auprès de l'éditeur directement).
Par contre, je ne sais pas si le jeu est traduit en FR (sur PC comme sur Mac). Mon Steam est configuré en anglais, donc si quelqu'un a la réponse, ça pourra en intéresser certains.
Sur steam, niveau langues il y a écrit Anglais*, Français (la * pour signifier que ça comprend l'audio aussi). Donc logiquement il est sous-titrés non ?
Alors, ça valait le coût ?
Leisure les plus sombres de notre histoire
Larry Laffer, l'haleine plus chargée qu'un fusil de chasse, est un petit pervers d’une quarantaine d’années. Chétif, ringard, les adjectifs ne manquent pas quand vient le moment de décrire le personnage issu de l’imagination fertile d’Al Lowe. Pour autant, il se dégage du bonhomme une sympathie toute naturelle. Puceau à un âge où l’on trimballe normalement ses mouflets à leurs cours de poney, Larry s’est fixé un objectif : passer à l’acte. Et le sagouin est prêt à tout…
Larry couvert
Graphiquement, c’est la première claque : même Liane Foly n’a pas atteint cette expertise de la chirurgie plastique. C’est simple : le jeu a été entièrement refait et reprend en très grande partie le style graphique que proposait déjà Leisure Suit Larry 7 : Drague en haute mer… C’est cartoon, c’est coloré, et ça tourne très bien sur ma machine : un modeste dual core couplé à 4 Go de ram… Bonne surprise !
Laffer est dans le sac
Le gameplay est classique voire très classique. On clique, chope des objets, les assemble dans son inventaire, les utilise sur d’autres. Bref, la base du point’n’click… Là où Leisure Suit Larry est efficace, c’est dans son ambiance et dans le ton employé. Le narrateur omniprésent ne manque pas de se foutre de la poire de Larry, certaines blagues sont lourdes, d’autres pires encore. Et pour que je m’en formalise, c’est que souvent l’humour employé frôle vraiment les profondeurs. Les énigmes sont parfois un peu retorses mais rien de totalement rédhibitoire non plus…
Pas jojo le taxi
L’idée était amusante sur le papier : les différentes zones du jeu peuvent être ralliées en empruntant un taxi. Là où le bât blesse, c’est que l’action est payante et que le seul moyen de gagner de l’argent dans le jeu est de se farcir des mini-jeux de simulation de machine à sous totalement avariées. Vous n’avez pas un radis pour vous rendre dans la zone suivante ? Et bien tant pis… Il va falloir miser et espérer gagner suffisamment pour payer la course. Une petite manipulation de triche permet de se remplir assez rapidement les poches et de répondre à certaines dépenses très exagérées. Heureusement parce qu’en ce qui me concerne le carton rouge n’était pas loin.
Nichon, ni froid
Finalement, je termine l’aventure avec le sourire. C’est lourdingue, sale, parfois frustrant mais c’est du Leisure Suit Larry. Et du bon ! Si les situations un peu débiles (récupérer des piles sur un vibromasseur encore humide pour les fourrer dans une télécommande) vous repoussent, passez votre chemin. Pour les autres, à condition que vous preniez votre temps, l’aventure vaut le détour.
Désolé pour le pavé ! :D