C'est une dernière semaine de janvier placée sous le signe de Konami que nous allons vous proposer. En effet, dans maintenant 5 petits jours, vous pourrez découvrir notre review de NeverDead, mais en attendant, vous n'allez certainement pas vous tourner les pouces pour autant. Pour fêter dignement les rois, quel meilleur invité que Solid Snake pour partager les deux galettes qui contiennent la Metal Gear Solid HD Collection ? Au menu de ce retour très gourmand, pas moins de 12 vidéos de Metal Gear Solid 2, Metal Gear Solid 3 et enfin Metal Gear Solid Peace Walker, le tout en 60 images par seconde évidemment. Bon retour vers le passé !
Certes, il est toujours un peu agaçant de constater à quel point la plupart des éditeurs n'hésitent pas à profiter encore un peu plus de titres phares déjà grassement vendus en les ressortant dans une version remastérisée toute de HD vêtue. Mais voilà, quand il s'agit ni plus ni moins de l'icône qui a lancé le genre infiltration dès les années 80, difficile de résister. D'une part, parce que le portage est de qualité, ce qui n'a rien d'étonnant quand on connaît le travail récent de Bluepoint Games (Ico & Shadow of the Colossus Collection et God of War Collection). D'autre part, parce que les trois jeux proposés méritent largement le détour, qu'on ait déjà eu la chance de les faire ou non.
Comme pour les deux autres titres présents dans cette compilation, MGS 2 s'est mis sur son 31 et ne démérite pas en dépit de son âge. Bien sûr, à chaque passage en vue à la première personne, il ne faudra pas se formaliser sur les textures simplistes et certaines modélisations un peu chiches en polygones, mais dans l'ensemble, le jeu de Kojima fait encore très bonne figure. Ombres portées, physique des corps assez réaliste (jusque dans les déplacements du héros dans les escaliers) et évidemment mise en scène rappellent surtout la prouesse qu'avait été ce deuxième opus à l'époque de sa sortie. La partie sonore n'est pas en reste, et si l'avalanche de cinématiques ne vous fait peur, vous allez véritablement vivre une expérience comme seul Kojima peut en proposer.
Volet le plus décrié à cause de son personnage principal, MGS2 n'en reste pas moins une œuvre majeure, de part son message d'abord, mais aussi grâce à sa galerie de vilains presque tous aussi charismatiques les uns que les autres. La prise en main demande cependant un temps d'adaptation assez important à cause de ces satanés angles de caméra fixes et l'impossibilité de se déplacer en vue subjective. Une jouabilité qui impose de se servir au maximum du radar, du moins quand il est actif. Car en effet, certains l'ont peut-être oublié, mais dès l'arrivée sur Big Shell, chaque zone nécessite au préalable de se connecter au réseau afin de pouvoir afficher ledit radar. Avant cela, il faut donc se déplacer encore plus prudemment, en évitant de se lancer à grandes enjambées dans le premier couloir venu sans avoir vérifié que la voie est libre.
Malgré cette rigidité d'un autre âge, une fois les vieux réflexes de retour, force est de constater que la formule fonctionne encore très bien, avec un parfum de nostalgie pas désagréable du tout. Penchant presque plus vers le retro-gaming dans certaines de ses mécaniques, MGS2 reste tout de même très imaginatif sur bon nombre de plans, même à l'heure actuelle. Gadgets en tous genres, combats de boss toujours assez mémorables, tout est là pour vous rappeler que la franchise n'est décidément pas une série comme les autres. Une ambiance très cinématographique à laquelle tous n’adhéreront pas, la faute à un scénario complexe et très riche pour le non initié, mais qui mérite amplement qu'on s'y attarde.
Comme certains confrères ont déjà pu le dire, MGS3 est sans aucun doute le titre qui justifie à lui seul l'achat de cette compilation HD. Ceux qui, comme nous, ont eu la chance de le terminer à l'époque sur PS2 savent à quel point le jeu regorge de scènes mémorables, d'idées ingénieuses et d'environnements réussis (malgré des couleurs pour le moins ternes et des textures floues). Plus que jamais, les affrontements contre les boss vous marqueront par leur originalité. Plus que jamais, l'ambiance très jamesbondienne (mais quel générique !) vous happera pour ne plus vous lâcher. Attention à l'overdose de cinématiques cependant, car dès le début de l'aventure on peut dire que Kojima laisse une place assez limitée au joueur. Les choses s'améliorent grandement par la suite, mais ne comptez pas passer à côté des longues séquences narratives chères au cœur du créateur japonais.
MGS3 vous propose deux options de contrôle, à l'ancienne, avec des caméras fixes comme dans la version originale de mars 2005, ou bien avec la caméra totalement libre ajoutée dans la version Subsistance du jeu sortie en 2006. En l'absence totale de l'habituel radar, inutile de vous dire que la jouabilité y gagne et que les phases d'infiltration s'en trouve facilitées. Le jeu n'en devient pas pour autant une promenade de santé, l'IA réagissant la plupart du temps au moindre bruit suspect. Heureusement, grâce à la tenue de camouflage adéquate, Snake est capable de littéralement se fondre dans le décor. De nombreuses tenues sont d'ailleurs à découvrir en fouillant son environnement, chacune affichant un pourcentage d'efficacité en fonction du type de terrain. Un bon espion doit également apprendre à choisir le maquillage qui sied le mieux à la situation et à sa toilette.
Très axé survie en milieu hostile, ce troisième volet propose aussi un système de santé assez poussé qui vous oblige à panser vos blessures de manière assez réaliste (pour un jeu vidéo). Autre obligation, ne pas oublier de nourrir Snake sous peine de risquer de se faire repérer à cause d'un ventre qui gargouille trop fort. Plus délicat encore, en cas de malnutrition, la visée s'en trouve nettement affectée (cf vidéos de gameplay 3 et 4). Il est donc nécessaire de fouiller les bâtiments à la recherche de rations, mais aussi de partir à la cueillette de fruits ou encore à la chasse. Attention à ne pas conserver vos proies trop longtemps avant de les consommer cependant ; en effet, votre sac à dos n'étant pas réfrigéré, vous pourriez tout bêtement rendre votre avatar malade, vous compliquant la tâche au passage si vous n'avez rien sous la main pour vous soigner.
En provenance direct de la PSP, Peace Walker fait un peu figure d'invité incongru dans cette compilation destinée aux consoles de salon. On se dit d'abord que la plastique du titre ne sera guère à son avantage sur grand écran. Un état de fait qu'on ne peut nier, mais qu'il est tout de même bon de modérer quelque peu. Si l'on ne peut bien sûr pas en demander trop, le rendu reste suffisamment correct pour apprécier le titre à sa juste valeur. Une valeur que l'on mesure essentiellement par le contenu généreux de cette suite à Snake Eater. Portable oblige, les mécaniques de jeu ont dû s'adapter à des zones beaucoup plus réduites que dans les épisodes précédents. Il s'agit donc d’enchaîner les différents secteurs pour atteindre un objectif donné, ce qui donne lieu à des partie de cache-cache dans des espaces plus cloisonnés. La liberté reste de mise malgré tout puisque l'on dispose toujours de plusieurs possibilités pour rejoindre le point de rendez-vous. Autre différence avec MGS2 et 3, chaque mission se termine assez rapidement, ce qui permet même de les refaire à l'envie plus tard.
Sur le terrain, les griefs à l'encontre de la version PSP venaient surtout de la pénibilité des contrôles, limités à cause de l'ergonomie moyenne de la console nomade de Sony. Pad en main, tous ces problèmes s'envolent assez logiquement et on retrouve donc une jouabilité de notre temps identique à celle de Metal Gear Solid 4, avec une caméra entièrement libre et des déplacements plus naturels. De ce fait, les petits manquements à l'IA - salutaires quand on se battait avec les commandes de sa portable - rendent parfois la tâche un peu trop facile. Malgré tout, pour obtenir le meilleur rang possible à chaque mission, il faudra jouer avec un minimum d'habileté et faire preuve de discrétion. Metal Gear oblige, les combats contre les boss sont également de la fête et attendez-vous à rencontrer un certain challenge face à eux. Les moins valeureux pourront toutefois demander de l'aide à leurs amis puisque la Peace Walker propose de vivre les missions de la campagne à plusieurs.
Mais cet épisode PSP ne fait pas que reprendre à sa sauce la formule maintes fois éprouvée des volets précédents. Non, voilà que Kojima affuble sa série fétiche d'une véritable partie gestion stratégique. Entre chaque mission, il vous est possible de retourner à votre base d'opérations (Mother Base) pour gérer vos troupes et les assigner à différents services : recherche (création de nouvelles armes), combat (amélioration des armes possédées, entre autres), médecine, intendance (gestion de la nourriture) et radio (amélioration des gadgets). Le recrutement d'hommes (qu'il est ensuite possible d'envoyer en mission) se fait sur le terrain, en sauvant des prisonniers mais également en enlevant des gardes ennemis. Pour ce faire, il suffit d'attacher une sorte de ballon au corps de l'homme à terre afin qu'il soit récupéré par un hélicoptère allié. Tout cela rappelle une version plus élaborée de ce qu'Ubisoft propose dans ses deux derniers Assassin's Creed, à ceci près qu'ici, rien n'est optionnel. En effet, impossible de progresser correctement sans avoir acquis l'équipement nécessaire, un équipement qui permet en sus d'être mieux armé pour affronter les boss.
Tous les commentaires (19)
Au fait quand est il d'une version collector (genre, un bouquin, OSTs, poster de petite japonaise etc-) ?
Y'a t-il toujours les fautes "d'ortograf" symbolique d'MGS2 ?
Bon sinon je pensais ne plus être client d'MGS mais cette review et ses vidéos me font tout de même leur effet. Le souvenir du temps passé sur ces jeux peut-être, de certaines scènes cultes, de l'émotion :). En tout cas merci pour les vidéos. Ça sent le boulot bien fait effectivement, et à 40€ c'est un bon prix.
encore que le 1 ça allait pour l'époque et pour le 4 l'amélioration en terme de gameplay est assez nette (mais loin des standards TPS :p )... entre les 2, j'ai jamais accroché manette en main, mais c'est vrai qu'à regarder les cinématiques ça donne toujours grave envie la série MGS*
* enfin sauf le truc "Rising - re-machin sais plus quoi" là :D
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