GSY Review PS3

L'envoi de Gran Turismo 6 à la rédaction ayant malheureusement tardé pour des raisons indépendantes de la volonté de Sony France, Gamersyde n'a pas hésité à se lancer dans une petite expérience en faisant appel à sa communauté d’érudits lettrés pour vous proposer un verdict d'experts en simulation. Ce sont les amis Tkaz/Augur et Orbbs qui se sont prêtés à l'exercice, et comme vous allez le voir, les deux loustics ont du talent. Pour illustrer leurs mots et leurs captures d'écran personnelles, nous avons également fait appel à un bon ami à nous qui s'est chargé de vous concocter quatre vidéos de gameplay en 1080p/60fps - en attendant de pouvoir vous proposer les nôtres dans les jours qui viennent. Sans plus attendre, place aux deux spécialistes de la conduite pour un verdict sans concession automobile !
Note : Précisons que Tkaz avait déjà pas mal pratiqué GT 5 à sa sortie, tandis qu'Orbbs redécouvre la série avec ce sixième épisode et s'est même acheté une PS3 pour l'occasion. On peut donc difficilement vous proposer deux points de vue plus complémentaires que ces deux là.

L'avis de Tkaz

Après seulement 3 ans nous pouvons déjà mettre la main sur la nouvelle itération de ce qui a longtemps représenté la simulation automobile sur consoles. Déjà car l'on retrouve avec Gran Turismo 6 (GT6) un rythme de sortie presque inhabituel pour la série. GT6 sort-il trop tôt ou trop tard ?

Auto-Auto

L'aventure débute avec une longue vidéo d'introduction, sous forme de clip documentaire ponctué de gameplay, que n'aurait pas renié Denis Brogniart un dimanche matin. S'en suit une petite phase de jeu sur un tour afin de se familiariser avec celui-ci. Il est toujours déroutant de devoir rouler ainsi sans avoir eu accès aux options de pilotage, de difficulté, mais surtout à la disposition des touches. On se retrouve ainsi lancé en piste à bord d'une voiture de sport avec Croix et Carré comme seules commandes d'accélération et de freinage, signe que GT6 est encore ancré dans une époque que l'on voudrait pourtant révolue. Old school !

E = GT6

Une fois passé le cap psychologique de devoir jouer avec de simples boutons quand des gâchettes sont pourtant disponibles, on remarque un jeu graphiquement sans gros défauts (pour un jeu console de fin de génération) mais aussi finalement assez peu flatteur pour la rétine. Beaucoup d'aliasing, peu d'effets ou d'animations aux abords des circuits et un framerate parfois chancelant, auront vite fait de décourager le chaland déjà habitué aux vidéos HD next-gen. Le jeu n'en est pas laid pour autant, le choix des couleurs donne un rendu souvent très naturel, l'éclairage est très réussi, la modélisation des véhicules premiums est très bonne (bien que légèrement inférieur à Forza Motorsport 4) et les véhicules standards ont eu droit à une belle mise à jour. Hélas, les ombres ont tendance à clignoter sur la piste et celles qui sont portées à l'intérieur du cockpit font presque regretter leur présence. Les circuits ont également bénéficié d'un excellent travail de modélisation, ils sont aussi fidèles à la réalité que bosselés, un bon point face à Forza Motorsport et ses pistes-billards. D'autant plus que dorénavant la plupart d'entre eux proposent des conditions météorologiques variables (pluie et neige pour les circuits de Chamonix), et certains, un cycle jour/nuit très réussi.

De leur côté, les replays font toujours autant plaisir à voir grâce à un traitement particulier de l'image qui les rend très photo-réalistes. Le mode photo quant à lui, bien maîtrisé, peut donner des choses véritablement extraordinaires pour peu que l'on s'en donne la peine. Des clichés aussi magnifiques qu'éloignés de l'expérience in-game évidemment. De nouveaux environnements entièrement dédiés à ce mode ont d'ailleurs fait apparition, ce qui a d'ailleurs laissé penser que la belle cité médiévale aperçue dans les trailers faisait partie des nouveaux tracés. Toujours sur le plan technique, il faudra vous armer de patience face à des temps de chargement toujours plus longs. Déguisés derrière le menu de début de course, on se rend vite compte qu'il est impossible d’enchaîner rapidement les épreuves, ralenti que l'on est par des menus illogiques puis par des loadings longuets. Ceux-ci deviennent véritablement problématiques lors des championnats, le chargement de l'épreuve suivante étant tellement long que l'on en vient même à se demander si la console n'a pas planté. À une époque où règne en maître l'instantanéité, plus que jamais, Gran Turismo reste irrémédiablement old school !

Cacophony Digital

Autre aspect technique important, le son. Là encore, on a l'impression d'être devant un jeu d'un autre temps. Les musiques pseudo-rocks raviront les fans de J-Pop énervée des années '90, quand les autres auront vite fait de les couper tant elles sont rapidement aliénantes. De même, les sons de menu (valider, retour, etc, …), les applaudissements de victoires et tous les bruitages en général finissent par devenir horripilants. Ainsi, un accident sur la piste, quelle que soit sa violence, vous rappellera probablement ce coup de portière reçu la semaine dernière sur le parking de votre supermarché préféré. Sans parler de la torture que nous font subir les crissements de pneus d'un autre âge, qui ,en plus de tourner en continu, ont la mauvaise idée de profiter d'un volume excessivement élevé. Dès que les roues avant sont un peu braquées, que le freinage est appuyé ou que l'accélération est franche, la torture recommence.

Il va donc falloir rouler très proprement et de façon coulée pour épargner ses oreilles et conserver un minimum de santé mentale sur le moyen et le long terme. Certains y verront peut-être là un bon moyen de progresser en pilotage, mais il leur faudra malgré tout une bonne dose d'abnégation ! Une option pour baisser le volume sonore des pneus serait d'ailleurs une bonne chose à prévoir dans une future mise à jour. De nombreux tests déjà parus l'ont mentionné, mais le son des moteurs se révèle lui aussi très inégal et rarement vibrant pour l'amateur de belles automobiles. La plupart des moteurs ont une sonorité plutôt fade qui manque de coffre et l'on regrette que les grosses cylindrées n'offrent pas une résonance plus caverneuse comme dans la réalité. Même si un changement d'échappement produit un réel effet sur la musicalité de l'engin, on reste globalement sur notre faim, et c'est d'autant plus dommage que de vrais progrès ont été faits sur ce plan chez la concurrence, même dans les titres qui n'ont rien de simulations comme Need for Speed. Encore une fois, les samples accusent le poids du temps (même si une mise à jour des fichiers sonores est en préparation semble-t-il). Old school !

Alain Menu

Les menus ne dérogent pas à la règle, ils ont eux aussi pris un coup de vieux. Si l'interface principale regroupe sur un écran toutes les possibilités sous formes d'icônes (à la manière d'une tablette ou d'un smartphone), le reste ne fait pas dans le modernisme. Même s'ils sont relativement clairs et pratiques avec l'habitude, et que certains raccourcis sont bien vus, le tout reste beaucoup trop classique. Le véritable souci vient de certains choix illogiques et anti-ergonomiques. Le meilleur exemple étant ce bouton Réessayer qui trône fièrement en tête du menu de fin de course, là où un bouton Continuer ou Quitter aurait logiquement eu sa place. Non, dans GT6, il faut faire défiler toute la barre de menu pour sortir de la course (Réessayer, Rediffusion, Sauvegarder rediffusion, Options de conduite, Options de circuit, etc., et enfin, Quitter). De la même façon, la rediffusion qui se lance automatiquement à la fin d'une course n'est pas interactive, si vous souhaitez la manipuler (Pause, avance rapide, photo, etc, …), il vous faudra d'abord la quitter puis choisir dans le menu suivant Rediffusion. Pour finir, les petits dialogues textuels accompagnés d'un avatar immobile et qui détaillent chaque nouveauté dans votre carrière rappelleront aux plus anciens les meilleurs moments du RPG 2D. Old school !

Longue est la route...

Lors du premier lancement du jeu, tout ou presque est verrouillé, même le jeu en ligne. Il faudra alors enchaîner les lots d'épreuves (National B, National A, International, etc.) et les permis qui les accompagnent pour en débloquer d'autres. L'avancement est régulièrement récompensé de voitures bonus, tout particulièrement si l'on varie les épreuves, et l'argent n'est pas un problème au début. Mais on en vient rapidement à se demander comment s'offrir, sans avoir recours au micro-transactions, les bolides les plus rares à plusieurs millions de crédits (20 millions pour les plus chers). Sachant que GT6 ne permet pas la vente de réglages/peintures/vinyles, ou la mise aux enchères de véhicules, on retrouve une nouvelle fois une progression à l'ancienne, qui fera plaisir aux nostalgiques des nuits blanches sur les courses d'endurance, mais rebutera les plus hédonistes.
Ce ne sont pas les épreuves pause-café de type mini-jeux ou les courses thématiques (qui ne font pas avancer la carrière proprement dite), ni les événements spéciaux qui vont relancer l’intérêt.

Assez basiques à jouer, ces épreuves auront le mérite de varier un peu l'univers, comme la montée du Goodwood festival of speed, ou bien la visite du sol lunaire en Rover (?!). Sachez également que le mode B-Spec, qui permettait de jouer les apprentis manager a visiblement disparu, tout comme les épreuves d'endurance en tant que telles (en dehors de la carrière). Peut-être un retour prévu dans une future mise à jour ? Il est également très regrettable de constater qu'il est impossible de tester les véhicules avant achat, mais surtout, il est impossible d'en profiter comme bon nous semble en mode arcade et en multijoueur. Il faudra donc se contenter de ses propres acquisitions et d'une trentaine de voitures de prêt à la sélection éclectique il est vrai. De plus, au moment de passer son véhicule préféré à l'atelier de peinture, vous serez bien surpris de découvrir que seules les peintures que vous avez débloquées (en achetant un véhicule neuf par exemple) seront disponibles. Old School !

Enfant gâté

A l'heure du passage à la next-gen, le contenu des jeux devient rachitique, un syndrome qui n'atteint heureusement pas GT6, bien au contraire ! Celui-ci, comme tout bon jeu de fin de génération, se révèle très complet, tant en environnements (39 au total) qu'en véhicules (1200 voitures). On notera tout particulièrement l'arrivée de Silverstone, Brands Hatch, SPA ou encore Bathurst, des monuments de l'histoire du sport automobile. L'apparition d'un cycle jour/nuit sur certains tracés et l'augmentation conséquente des environnements soumis aux conditions climatiques (dorénavant variables) font également un bien fou. Bonne nouvelle, tout est paramétrable en mode arcade : heure et météo au départ, vitesse de défilement du temps (de temps réel à x60), variabilité de la météo, etc. S'élancer au petit matin sur la boucle nord du Nürburgring, essuyer une longue averse de pluie avant de finir à la tombée de la nuit sous un ciel étoilé, cela n'a pas de prix.

De façon plus accessoire, il est également possible de customiser son pilote en lui achetant combinaisons et casques. Il est même envisageable de s'offrir le look de grands pilotes comme Jeff Gordon, Sébastien Loeb ou encore Mikko Hirvonen, moyennant des sommes assez folles parfois (500 000 crédits tout de même pour ressembler à Ayrton Senna). Il est bien évident que ce n'est pas là un véritable atout quand on sait que la concurrence offre l'option de personnaliser entièrement ses véhicules avec ses propres créations (ou ceux des autres), mais le clin d’œil est plutôt amusant. Un atelier est également disponible pour remettre à neuf un véhicule qui aurait souffert des méfaits du temps, avec au programme vidange, réfection du châssis, etc. Des idées qui existaient parfois déjà dans les Gran Turismo originaux, mais que l'on retrouve néanmoins avec un certain plaisir nostalgique, d'autant qu'elles sont finalement en parfait accord avec l'aspect collection de la série.

10 de conduite

Il est enfin temps de se pencher sur l'aspect le plus important d'une simulation automobile, la conduite. Comme dans GT5, il est possible de configurer de nombreuses options d'aide au pilotage, parfois même sur plusieurs niveaux (ABS, TCS, ESP, Sensibilité manette, etc.). Bien sûr, la première chose à faire est de revoir l’attribution des commandes afin de basculer l'accélérateur et le frein sur les gâchettes, puis, pour une expérience la plus pure possible, il est conseillé de désactiver toutes les aides à la conduite. Dès les premiers tours de roue, la jouabilité rassure, le comportement est réaliste et le tout très jouable. Il faudra tout de même commencer à mettre la main sur des modèles plus sportifs que la simple Honda Fit imposée de base pour vraiment se rendre compte du potentiel du gameplay. Très vite, on se rend compte que le pilotage s'est encore amélioré avec cet opus. Plus fin et plus vivant, il en vient même à détrôner son concurrent direct Forza Motorsport 4 selon certains. Grâce à un dynamisme accru sur des pistes plus exigeantes, GT6 surpasse en effet son adversaire direct, dont la précision chirurgicale de la conduite souffre d'un pilotage trop aseptisé et d'un contrôle du véhicule un peu trop aisé. Ce déficit dans le contrôle du véhicule dans GT6 peut cependant s'expliquer par l'utilisation du DualShock 3, trop peu précis, et qui demande un doigté extrême.

Pour autant, le moteur physique n'est pas en reste. Le jeu des suspensions s'est grandement amélioré, tout comme les sensations de grip, le travail séparé des trains avant et arrière ou même l'impression de vitesse. On ressent dorénavant bien mieux les transferts de masses, la poussée du train arrière sur une propulsion, le roulis des voitures, etc. La différence de prise de roulis entre une Clio 3 RS et une Mégane 3 RS est d'ailleurs assez frappante. La conduite est plus informative et les réactions du véhicule plus prévisibles que jamais auparavant. Même la pluie joue son rôle, tout particulièrement si l'on oublie de chausser les gommes adéquates, et seul le pilotage sur la terre et la neige déçoit de nouveau, bien qu'il soit toujours agréable de disposer de plusieurs surfaces de jeu. L'équilibre de la voiture se fait également tout de suite ressentir. Ainsi, une Renault Clio 3 RS aura un comportement très proche de la réalité, bien que légèrement plus sous-vireuse dans le jeu, tout comme la Toyota MR2, très joueuse, bien que légèrement plus sur-vireuse dans GT6. Dans le même ordre d'idée, une voiture à la répartition idéale des masses, telle la Honda S2000, aura un comportement très sain et agréable quand un véhicule de type Lotus Elise sera au contraire un engin de mort pour le néophyte, mais aussi un redoutable outil pour le joueur expérimenté.

À ce sujet, on peut dire d'expérience que partir à l'assaut de Bathurst au volant de la Lotus Elise Sport 190 (192 chevaux pour 670 kg) est une expérience qui marquera durablement tout fana d'automobile. À la manette, même en prenant garde de bien désactiver toutes les aides à la conduite, il est souvent aisé de récupérer un véhicule à la dérive, sans pour autant donner au joueur un contrôle aussi précis et total que dans Forza Motorsport 4. Inutile de préciser cependant que l'agressif de service qui a pour habitude de fréquenter les bacs à sable depuis sa plus tendre enfance ne s'en sortira pas aussi facilement et qu'il lui faudra un minimum de finesse pour rattraper une faute. Attaquer à outrance est d'ailleurs pour le moins délicat avec les modèles les plus performants tant le DualShock 3 accuse encore une fois trop rapidement ses limites dans la précisions des contrôles. Reste à savoir si l'utilisation d'un DualShock 4 pourra améliorer les sensations, la nouvelle manette de la Playstation 4 étant compatible avec sa grande sœur. À noter que les dégâts sont totalement absents du mode solo, qui ne s'embarrasse donc même pas d'un quelconque effet cosmétique sur les voitures malmenées par la course. Il faudra donc se tourner vers les joies du multijoueur pour en profiter, un choix incompréhensible à première vue, mais que l'on peut soupçonner avoir été dicté par l'échéance de la sortie du jeu. Mise à jour à venir ? Old School !

IA un trou là, mais y'a rien là-dedans

Maintenant que l'on sait que seul en piste le plaisir de conduite est là, qu'en est-il lorsque l'on participe à des courses ? Eh bien de nouveau, GT6 semble n'avoir fait aucune avancée dans le domaine pourtant primordiale de l'intelligence artificielle. L'IA, aussi sourde qu'aveugle, se contente donc toujours de suivre une trajectoire au sol en formation monorail, le départ lancé ( systématique ?!) n'aidant pas à combattre cette impression d'assister à une simulation estampillée SNCF. De ce fait, il n'est pas rare de perdre patience lors d'un défi contre la montre à cause d'une voiture adverse qui bouche totalement la trajectoire, à cause d'une lenteur excessive en virage, ou lorsque celle-ci nous sort purement et simplement de la route parce que l'on ne prend pas exactement la même trajectoire. Totalement autistes, les voitures dirigée par l'IA feront fi de notre présence et suivront leur petit bonhomme de chemin quoi qu'il se passe et quoi qu'il en coûte. Au mieux, les voitures adverse feront office de chicanes mobiles ou d'éléments sur lesquels s'appuyer pour aller plus vite en virage. Au pire, ce seront des bourreaux qui vous couperont tout espoir d'arriver en tête. Un réglage de la difficulté au maximum en mode arcade n'y changera rien. Old school !

Verdict


Vous l'aurez deviné, GT6 est l'exemple type du jeu old school qui a du mal à se mettre à la page malgré une foule de bonnes intentions. Sorti à la fois trop tôt pour profiter de véritables et importantes améliorations par rapport à GT5, mais aussi trop tard tant il paraît daté sur bien des aspects, ce nouveau volet ne sait jamais vraiment sur quel pied danser. Pour autant, il n'en reste pas moins particulièrement agréable à jouer et le principal est là : le pilotage est tout bonnement excellent ! Les joueurs occasionnels qui ont déjà retourné GT5 dans tous les sens n'auront sans doute pas d'intérêt à investir dans ce sixième opus, mais pour les pilotes en devenir, pour qui seuls le chronomètre et le pilotage comptent, l'investissement semble largement raisonnable. Si en plus, ils disposent d'un bon volant pour exploiter au maximum le potentiel du titre de Sony, il n'y a pas à hésiter très longtemps. En ce qui me concerne, j'avais bien du mal à m'investir dans GT5 depuis sa sortie, mais les quelques ajouts de ce sixième volet et son pilotage affiné me poussent sans cesse à relancer le jeu, même à la manette. Une preuve que malgré tous ses aspects old school, le bougre a suffisamment de répondant pour mériter que l'on s'y attarde.

L'avis d'Orbbs

Gran Turismo. Synonyme de licence prestigieuse transpirant le perfectionnisme depuis sa création sur PS One, la série de Polyphony Digital a quelque peu perdu de sa superbe ces dernières années. Après un épisode 5 battant des records de reports et de patchs, l’épisode 6 arrive sur une Playstation 3 en fin de vie dans une semi indifférence quasi générale. Voyons un peu s’il s’agit de l’opus de "la maturité".

Ambiance Jazzy au tournant

Le premier contact avec ce sixième volet se fait via une mise à jour, la première d'une future longue liste si l'on se base sur l'épisode précédent. Bonne nouvelle, le débit est bon et les gigas défilent vite. Tout commence donc plutôt bien, les 1,2 Go sont vite avalés et le jeu peut enfin se lancer. On est accueilli par un premier trailer très classieux, où le nom du très modeste et discret Yamauchi apparait en tant que réalisateur principal, au cas où on l’ignorerait encore. Le jeu commence ensuite sur les chapeaux de roues en nous installant directement dans le baquet de l’avant dernier modèle de Clio RS (Augurbrother’s approved), direction l'un des nouveaux tracés (le célèbre Brands Hatch) pour un premier tour de piste. Nous ne nous attarderons pas trop sur ce court passage sachant que toutes les aides étaient encore activées et que cela permettait juste de débloquer une petite cagnotte pour acheter la seule voiture dispo au tout début du jeu : la FIT.

Back to the past : Je voudrais un menu Mac Fly…

Nous voilà enfin dans le menu d'accueil du titre de Polyphony. Les musiques Jazzy, les bruitages ainsi que l'interface en général rappellent énormément les jeux d’arcade des années 80. Bon point, la navigation est très fluide, sans chargements intempestifs. Ce menu s’enrichira au fur et à mesure de l’avancement dans le jeu (avec le mode photo, lunaire, etc.). Bref, on ne va pas se mentir, l'ensemble n'est pas d'une classe folle, ce n’est pas très esthétique, mais tout est globalement fonctionnel. À noter que le mode arcade n’est désormais plus différencié du mode carrière. Cela permet aux plus pressés d’essayer une sélection - trop contenue - de véhicules sur tous les circuits du jeu. Le mode carrière quant à lui est très classique, avec un schéma de progression sans grande surprise. Au programme, des permis à passer et quelques épreuves "pauses café" à base de plots à renverser pour changer un peu votre quotidien qui sera autrement consacré à des pseudos championnats sans grand intérêt.

Aspect visuel : Gran Turista 

La question est sur toute les lèvres, Gran Turismo 6 est-il beau ? Eh bien non. Pourtant, la série des GT a toujours été synonyme de claque graphique, de 60 images / secondes, de voitures modélisées aux petits oignons. Il faut croire que les temps ont changé. Le jeu est certes joli à regarder, les voitures relativement détaillées, mais l'ensemble est trop inégal. Les textures des pneus et des jantes font fausses, les tableaux de bords sont souvent flous et certains contours de roues sont encore très anguleux. Les circuits sont également assez pauvres dès lors que l'on porte son attention sur les détails (arbres en 2D sans ombres, surfaces lisses avec une texture 256x256 se répétant à l’infini, etc.). Mais plus que tout, c'est le tearing à outrance qui saute aux yeux (c’est d'ailleurs la première fois que je prête attention à ce phénomène, n’en faisant habituellement jamais cas). Notons en plus de cela un aliasing important et surtout un framerate loin d'être fluide en 1080p. Bref, au petit jeu du comparatif visuel, Forza 4 s'en sort nettement mieux.

Nous n’aborderons pas la question des véhicules standards tant ils contredisent le côté perfectionniste de Polyphony Digital. Bien qu'à priori améliorés depuis GT5, ces modèles de seconde classe sont laids et de reconnaissables de près comme de loin. Heureusement, certaines voitures de la gamme Premium ont visiblement été favorisées : l’Alpine A110 est de toute beauté, à la limite du photo-réalisme. À vous de dénicher certaines de ces petites perles perdues au milieu du bon millier d’autres, un exercice d'autant plus difficile que tous les modèles sont maintenant mélangés. En revanche, un point qui mettra tout le monde d’accord : la qualité de l’éclairage. Il sauve à lui tout seul toute la partie visuelle du jeu. Avec un aliasing moins présent, on jurerait même avoir affaire à de vraies images de course lors des replays. Les couchers et levers de soleil sont magnifiques, tout comme les reflets, très soignés. Au final, en dépit de leurs défauts, les circuits sont plutôt agréables à l’œil.

Qui dit éclairage magnifique dit gestion de l’horaire et du temps qui passe. Rien à dire de ce côté si ce n’est que tout est entièrement personnalisable pour le meilleur effet. On imagine que les courses d’endurance (pas encore implantées par ailleurs) prendront tout leur sens grâce à cette fonctionnalité absente chez la concurrence. Le rendu de la météo dynamique est plus mitigé : la pluie n'est pas aussi soignée qu'on l'aurait voulu, et l'on reste loin des reflets magnifiques du bitume mouillé que l’on a pu découvrir dans GTA 5. Dommage. En revanche, niveau adhérence (en mode simulation), les revêtements deviennent vite extrêmement glissants sous la pluie. On sent donc nettement la différence avec la conduite sur route sèche. Mention spéciale enfin à la physique très particulière des gouttes d’eau sur votre pare-brise, que je vous laisse découvrir tout seul. Bref, la bonne nouvelle est que tout cela influe grandement sur le gameplay, pour notre plus grand plaisir.

Pas pour les touristes, ou seulement en easy…

Après quelques épreuves, les choses sérieuses peuvent enfin commencer. Conduire une FIT c'est bien joli, mais une fois avoir passé - laborieusement - les permis et débloqué les premières courses intéressantes, nous achetons notre première "vraie" voiture. Quoi de mieux qu’une BMW M1, réputée joueuse, avec toutes les aides désactivées. Premier constat, la conduite est très intuitive. On ressent très bien les masses de la voiture et on devine ce qu’il va se passer, comme on le fait tous les jours avec notre propre voiture. Ici, pas d’interprétations bizarres d’une physique parallèle, tout est très logique.

Ce qui interpelle le plus, c’est la notion de grip. On sent que les pneus entrent en friction avec le sol et procurent un toucher très agréable, manette ou volant en main. Du coup, la direction est incisive, et quand on donne de grands coups de volant, la voiture se tortille comme en vrai, avec des transferts de masse très justement gérés, et surtout, une direction libérée, sans bridage (on peut braquer les roues à fond à n’importe quelle vitesse). Ce grip se ressent également au freinage. La voiture plonge, tressaute, lutte pour sa stabilité. On a tous fait l’expérience d’un freinage d’urgence un peu limite : l’arrière a tendance à remuer, et il est impératif de bien tenir le volant pour corriger les mouvements de caisse indésirables. GT 6 réussit parfaitement à retranscrire cette sensation et les freinages deviennent enfin intéressants, avec à la clé une marge de progression importante. Le talon pointe sera qui plus est indispensable au volant sur les propulsions, sous peine de partir directement à la faute.

Cet effort sur le grip et ce travail sur les pneus seraient vains si la physique de suspension ne suivait pas. Elle n’égale pas à mon sens celle de Shift 2 (qui n’avait bien que ça de réussi je peux vous l’accorder) ou Race Pro, notamment sur la gestion des gros chocs et des butées de garniture, ou sur les réglages de compression. Mais c’est elle qui va rendre la conduite de ce GT très agréable et intuitive. Les transferts de masse, les bosses, les vibreurs, tout cela est admirablement bien géré. Aussi incroyable que cela puisse paraître pour l'amateur de simulations de voiture sur PC, on se rapproche véritablement d’un Live for Speed en termes de transferts de masse et prises de roulis. Du tout bon donc, tant que l’on n’approche pas les limites : réceptions de sauts, gros chocs, etc.

Un mot sur les voitures de course : l’aérodynamique est très bien retranscrite, la rigidité exagérée des caisses également. On passe beaucoup plus fort avec un grip phénoménal par rapport aux voitures de série. Logique, mais j’ai vraiment pris du plaisir sur ce genre de voitures alors que je les fuyais sur Forza. Même les prototypes sont parfaitement jouables - à l’exception de celui de Redbull, qui donne l’impression de jouer avec une vitesse de défilement x4, que seuls les pilotes de PODs de Star Wars Episode 1 sauront dompter. Autre bon point, toutes les parties mobiles suspendues sont actives, et pour notre plus grand plaisir, nous pouvons voir les tringles et autres éléments de suspension fonctionner en temps réel. Impressionnant !

Ne rallyez pas le kart, ékartez le rally

Puisque l’on parle de gros chocs, de sauts et de bosses, abordons le côté rallye du jeu qui accompagne régulièrement les nouveaux volets de la série depuis Gran Turismo 2. Malheureusement, le comportement sur gravier et la neige est tout sauf convaincant. La sensation d’avoir un point de pivot à la Sega Rally est bien là, et la reprise d’adhérence en sortie de virage est nulle. On évolue donc en crabe, et on est très loin des sensations exceptionnelles de Richard Burns ou de Live for Speed. Dommage, surtout après avoir testé la course de côte de Goodwood. Route étroite, éclairage superbe, route bombée et déformée, on se croirait sur une spéciale tarmac de RBR. Du coup, on se prend à rêver de spéciales de ce genre mais en plus longues. Éventuellement avec l’éditeur de circuit promis en DLC ?

Un point sur les circuits maintenant : il y en a moult, et pas forcément des habitués des jeux vidéo, dont Bathurst qui est très bien reproduit, notamment sur la qualité du revêtement Au niveau des tracés imaginaires, on retrouve la clique habituelle des GT (pas tous intéressants, mais pas désagréables pour autant). Mention particulière aux tracés se déroulant au pied du Mont Cervin : enfin des routes de montagnes étroites, sinueuses avec une belle ambiance alpine (Forza 4 si tu m'entends...). Toutefois, ce nouvel environnement n’est pas aussi intéressant que celui créé au pied de l’Eiger pour GT5. Dommage également que les qualités graphiques des circuits n’aient pas été nivelées par le haut. On reconnait aisément les tracés modélisés à l'époque de la PS2 des autres (un peu à l’image des véhicules standards par rapport aux Premiums).

Pour résumer ce qu'il faut retenir de Gran Turismo 6, le gameplay est excellent, très réaliste (à mon sens bien plus que son concurrent direct Forza 4) pour toutes les raisons évoquées plus haut. Par contre, il ne faudra rien attendre des épreuves de karting et de rallye, qu'il vaut même mieux éviter autant que possible. Au volant (G27), le retour de force est très bien géré, mais les vibrations se font encore trop rares. Du coup on ne sent pas trop les limites d’adhérence si importantes dans les sports mécaniques. Une amélioration dans un futur patch serait la bienvenue pour profiter au mieux de son matériel de pointe. En effet, autant le feedback à la manette est excellent, autant au volant, il est bien trop avare en indications. Nous éviterons enfin de trop parler des sons et de l’IA, issus d'un temps qui doit aisément remonter à l'ère de la PS One. On prie donc très fort pour que le patch promis pour améliorer moteurs et crissements de pneus soit rapidement mis à disposition.

Verdict


Vous l’aurez compris, GT6 devait être un GT5 fignolé aux petits oignons, il n’est finalement qu’un jeu en kit de plus, mais à la conduite tout bonnement excellente. Beaucoup de dispersion dans la réalisation de ce jeu l’empêche de sortir dans une version totalement finalisée. Etait-il nécessaire de pondre un mode lunaire à la conduite rigide ? De passer autant de temps à réaliser des environnements photo-réalistes - mais vides - pour le mode photo ? De proposer un mode vision GT avec des Concepts réalisés pour GT par les constructeurs, mais sans proposer la moindre vue intérieure ? Prenons donc ce jeu extrêmement ambitieux pour ce qu’il est réellement : un moteur physique exceptionnel pour un jeu console old gen. Les joueurs possédant déjà la dernière version en date de GT5 devraient tout de même attendre les futurs patchs de GT6 - et une éventuelle baisse de prix - avant de sauter un pas malgré tout inévitable si vous n’avez pas de PC et que vous êtes féru de bonnes simulations. Personnellement, la physique a suffit à me convaincre, le reste n’est que détails sans grande importance.

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Driftwood - Dictateur en chef
Driftwood
Commentaire du 11/12/2013 à 23:11:25
Longest review evaaaaaaa! :)
En réponse à
face2papalocust
face2papalocust
Commentaire du 11/12/2013 à 23:13:27
Houla oui un peu trop d'ailleurs ça me décourage.^^
En réponse à
Driftwood - Dictateur en chef
Driftwood
Commentaire du 11/12/2013 à 23:14:21 En réponse à face2papalocust
Les gens se plaignent toujours de ne pas avoir deux avis pour les tests en général et là, on vous offre deux reviews complètes et vous ne faites pas l'effort ? :o
En réponse à
Onirik - Le gouda c'est sympa
Onirik
Commentaire du 11/12/2013 à 23:15:43
Ouais c'est un peu long... et x2 en plus.
J'ai l'impression de relire les reviews de FM5 : plein de défauts mais quelle conduite ! D'ou ma question un peu facile et prévisible : par rapport a FM5, ca vaut quoi ?
En réponse à
Driftwood - Dictateur en chef
Driftwood
Commentaire du 11/12/2013 à 23:19:20 En réponse à Onirik
F5 a l'enrobage (visuel, son) et les dégâts (sans compter la personnalisation poussée des véhicules) en plus, GT 6 a lui droit à un nombre de tracés variés plutôt conséquents. Après, il faut accepter ses défauts techniques.
En réponse à
guts_o - Chauffeur de salle
guts_o
Commentaire du 11/12/2013 à 23:22:34 En réponse à Driftwood
Heuuuu... c'était une plaisanterie le coup du accèlère/freine avec les boutons?, ça me paraît sur-réaliste et inconcevable en 2000 (surtout pour la "simu").

EDIT: Pardon, en 2013.
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Driftwood - Dictateur en chef
Driftwood
Commentaire du 11/12/2013 à 23:23:58 En réponse à guts_o
Non, il s'agit bien de la configuration par défaut pour la manette.
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Orbbs
Orbbs
Commentaire du 11/12/2013 à 23:30:21 En réponse à Onirik
Ca vaut que t'as une conduite au top sur du old gen.
Sinon, superbe review ^^
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Onirik - Le gouda c'est sympa
Onirik
Commentaire du 11/12/2013 à 23:31:54 En réponse à guts_o
Les boutons sont analogiques sur la PS3 et j'ai un pote ultra fan de GT qui ne joue que comme ca ! Mais bon ils sont bizarres ces joueurs Playstation, ce sont les memes qui te regardent droit dans les yeux en t'affirmant que la DualShock3 surclasse largement le pad 360 ! :D

@Drift: Et les courses, c'est toujours du train train de bagnoles a remonter avec départ lancé ?
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Driftwood - Dictateur en chef
Driftwood
Commentaire du 11/12/2013 à 23:33:21 En réponse à Onirik
Je laisse répondre nos experts, mais oui, de ce que j'ai compris, il ne faut pas t'attendre à autre chose pour les courses. Le plaisir vient plus du time trial, comme souvent dans les jeux du genre finalement.
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Orbbs
Orbbs
Commentaire du 11/12/2013 à 23:34:14 En réponse à Onirik
Train train à remonter. Aussi chiant mais dans un autre style que la carrière forzeque. De toute manière, ce ne sont pas des jeux de courses.
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Driftwood - Dictateur en chef
Driftwood
Commentaire du 11/12/2013 à 23:35:33 En réponse à Orbbs
Sinon, il peut lire vos deux articles aussi. ;p
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kefoo
kefoo
Commentaire du 11/12/2013 à 23:37:06
bravo pour les deux review, vraiment intéressant pour se faire une idée du jeu que j'ai déjà. Je m'y retrouve complètement en tout cas. J'ai en tout cas la chance de jouer à GT6 avec un G27 et je suis en train de me réconcilier avec cette licence. J'espère qu'il y aura une vraie mise à jour de ce jeu pour la 7e itération (un truc des années 2010 quoi...)
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MouldyCake
MouldyCake
Commentaire du 11/12/2013 à 23:40:30
Polyphony digital sont dans leur bulle de mon point de vue, je me demande si ils prendront en compte le retours/critiques des joueurs un jour.
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kefoo
kefoo
Commentaire du 11/12/2013 à 23:47:02
J'avoue avoir du mal à l'imaginer tant les versions des GT se suivent et se ressemblent dans leur concept. Rien ou pas grand chose n'a bougé ce qui rentre assez dans la logique de son concepteur qui est tellement obsessionnel dans les détails qu'il en oublie de faire évoluer son jeu et surtout mettre un poil de fun en plus ce qui ne ferait pas de mal (même pour une simu)
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Onirik - Le gouda c'est sympa
Onirik
Commentaire du 11/12/2013 à 23:47:13
Finalement, c'est le PES de la bagnole cette licence. Il ne reste plus que la physique pour (tenter de) sauver le reste complètement dépassé.
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SweeneyTodd - Undercover Modocop
SweeneyTodd
Commentaire du 12/12/2013 à 00:07:52
Je le prendrai peut être à petit prix dans quelques mois, histoire d'avoir le jeu avec les nouveaux sons, de tenter l'expérience GT mais surtout, pour être sûr qu'une version PS4 ne va pas pointer le bout de son nez en 2014.

Si on met de côté la technique un peu boiteuse, un portage PS4 permettrait aisément de régler les soucis d'aliasing et de clipping et d'avoir un jeu vraiment joli à regarder.

Ce qui est sûr, c'est que Polyphony est dépassé et que la tâche est trop lourde pour eux. Pour le coup j'aimerais que ce jeu se plante pour qu'ils prennent le coup de fouet dont ils ont besoin et il serait peut être bon de songer à externaliser certaines tâches, comme les menus par exemple ou la partie audio.

Concernant les tests en eux-même, je les ai appréciés bravo aux deux auteurs et ils ne font que confirmer mes craintes. Le jeu est trop ambitieux techniquement pour la machine et pêche sur tout le reste excepté son gameplay. Pour un non-fan de simu comme moi c'est problématique. Ça fait maintenant 4 ans que j'aimerais me lancer dans l'expérience GT afin de voir ce que ça donne après avoir découvert Forza (nettement plus arcade avec les aides) et d'en tirer tout le plaisir mais je ne peux le faire avec un jeu aussi inégal.

J'espère que GT 7 ou GT 6 HD peu importe pourra me convaincre, en l'état je préfère privilégier - peut être à tord - les excellents titres arcades à venir et un hypothétique Project Cars.

Ps : on récole ce que l'on sème, à longues reviews longue réponse.
En réponse à
Driftwood - Dictateur en chef
Driftwood
Commentaire du 12/12/2013 à 00:09:58 En réponse à SweeneyTodd
Au Japon c'est parti pour à priori, c'est le plus mauvais démarrage pour un GT. :/
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SweeneyTodd - Undercover Modocop
SweeneyTodd
Commentaire du 12/12/2013 à 00:19:47 En réponse à Driftwood
Il a mal démarré en Grande Bretagne aussi apparemment.

Espérons que ça produise une forme d'électro-choc et que ça ne les fragilise pas (pour un studio de cet ampleur je pense pas). Ils donnent l'impression d'en avoir besoin.
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deepbluesea - SLI ou caleçon ?
deepbluesea
Commentaire du 12/12/2013 à 00:25:19 En réponse à Onirik
Posté par Onirik
Finalement, c'est le PES de la bagnole cette licence. Il ne reste plus que la physique pour (tenter de) sauver le reste complètement dépassé.
Tu oublies un peu vite le contenu Onirik... car on ne parle pas de 17 circuits et de 250 bagnoles sur des pistes presque toujours au zenith de la journée sans aucune variation de climats et avec peu de disciplines praticables. Bref, en un mot de la "variété".

Enfin j'ai pas tout lu (très long), donc j'ai pioché ça et là, mais cela dit j'ai apprécié les deux conclusions, le plaisir de la conduite est exceptionnel (au volant en tout cas), et le moteur physique est juste awesome.

Donc tant que le plaisir reste aussi intense, beaucoup d'aspects passent au second plan. Après chacun ses exigences... même si GT6 comme GT5 avant lui passent pour des diamant bruts qui auraient indéniablement mérités d’être plus polis... bien que GT6 reste quand même bien plus abouti que ne l'était le 5eme volet.
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AbSoLuT_b - Inconnu sous le<br>surnom de bub
AbSoLuT_b
Commentaire du 12/12/2013 à 00:44:56
Le Screen avec la Clio RS / MR2, haha ! ^^
En réponse à
Sudemax
Sudemax
Commentaire du 12/12/2013 à 00:55:53 En réponse à deepbluesea
Posté par deepbluesea
Tu oublies un peu vite le contenu Onirik... car on ne parle pas de 17 circuits et de 250 bagnoles sur des pistes presque toujours au zenith de la journée sans aucune variation de climats et avec peu de disciplines praticables. Bref, en un mot de la "variété".
Ouai enfin je préfère avoir 250 voitures différentes et "premium", que 1000 et quelques avec les mêmes en 50 déclinaisons et la moitié en SD... Pour les circuit c'est pareil, on se tape des "inversés", "moitié ouvert", ... Je veux bien admettre que Forza 5 a un faible contenu mais la quantité ne fait pas la qualité non plus :)
En réponse à
deepbluesea - SLI ou caleçon ?
deepbluesea
Commentaire du 12/12/2013 à 01:11:20 En réponse à Sudemax
Posté par Sudemax
Ouai enfin je préfère avoir 250 voitures différentes et "premium", que 1000 et quelques avec les mêmes en 50 déclinaisons et la moitié en SD... Pour les circuit c'est pareil, on se tape des "inversés", "moitié ouvert", ... Je veux bien admettre que Forza 5 a un faible contenu mais la quantité ne fait pas la qualité non plus :)
Oué enfin je crois qu'il y a quand même plus de 400 voitures Premium... bon courage pour les essayer toutes (déjà), les 800 autres c'est du bonus (de plus elles ont été remodélisées).

Et puis quant tu fais mention de déclinaisons/tracés, oui il y en a évidemment (comme dans toutes les simus) mais cela ne diminue en rien la variété qu'offre la pléthore de circuits uniques disponibles. Ajoute à cela des conditions de courses variables (autant au niveau des horaires que de la météo), et on se retrouve loin de la caricature que tu tentes de faire (?). Donc quantité et qualité ne sont pas deux concepts inconnus à GT6.

Après il y a des tares dans GT (comme dans Forza d'ailleurs), oui, mais c'est un autre débat.
En réponse à
Onirik - Le gouda c'est sympa
Onirik
Commentaire du 12/12/2013 à 02:03:39 En réponse à deepbluesea
Posté par deepbluesea
Donc tant que le plaisir reste aussi intense, beaucoup d'aspects passent au second plan. Après chacun ses exigences...
Puisqu'on a les memes apparemment, je te remets la conclusion de GK

"Quant à la question que tout le monde se pose et qui ne manquera pas d'animer les forums, GT6 propose un pilotage très fin quoiqu'un peu moins précis que Forza Motorsport 4. Moins joli aussi, il garde pour lui un contenu de taille (conditions météo, pistes de rallye, courses de nuit...), une expérience de jeu plus diversifiée sur la longueur et une ambiance immersive. Son seul véritable défaut concerne sa prise en main à la manette. "

Je ne sais pas si il s'est gouré entre FM4 et FM5 ou si c'était pour rester sur current gen mais quand on sait que " Forza Motorsport 5 tutoie la perfection côté contrôles" et est donc est encore meilleur que FM4, qu'il se soit trompé ou non ne change pas grand chose.

Donc oui plus de variété, mais pour qui cherche les sensations de conduite ultimes dans un jeu de caisse (ce que je recherche avant la météo et autres pseudo diversités), pas sur que ce soit GT qui gagne (surtout sans volant).

Après j'ai beaucoup joué a GT5 et j'aimais beaucoup la conduite aussi, qui était un peu différente de celle de FM3. Mais FM4 m'a fait oublié GT5. Je ne sais pas si GT6 reprendrait les devants, et ce qu'il vaudrait par rapport a FM5 encore mieux que le 4.
De toute facon, je n'ai plus de PS3 et je ne suis pas parti pour acquérir une One à titre personnel. Donc il faudrait qu'ils se surpassent pour GT7 sur PS4 ! :)
En réponse à
deepbluesea - SLI ou caleçon ?
deepbluesea
Commentaire du 12/12/2013 à 03:38:23
Oué, enfin, de mon coté, j'ai surtout dosé GT, j'ai pu jouer un peu a tous les forza (jamais avec volant ceci dit) néanmoins, je préfère le moteur physique de GT (encore plus celui du 6).

Après pour ce qui du pilotage pur, je ne pense pas qu'il y ai une supériorité d'un coté comme de l'autre, c'est selon moi juste une question de sensibilités personnelles. Dans GT les voitures restent toujours plus "lourdes" à piloter, je préfère les sensations que cette lourdeur entraine (transferts de masses, arrières qui tirent, etc), sur Forza, les caisses sont globalement plus nerveuses et légères, et répondent ainsi plus vite. Perso j'aime moins, après savoir si l'un est plus réaliste, ou plus pointu que l'autre... c'est à mes yeux, un faux débat.
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