Alors que le Gamescom bat son plein outre-Rhin, je garde la main sur les reviews qui nous arrivent pendant que l'équipe vous apporte des vidéos exclusives du salon. Seul bémol, le matos étant en majeur partie monopolisé pour le GC, impossible de vous faire de vidéos dans l'immédiat. On vous en fera si vous en réclamez avec ferveur. Revenons à nos moutons, souvenez-vous, 1993, l'âge d'or du jeu vidéo. Un petit studio, Delphine Software, sortait un titre qui marquera l'industrie à jamais, Flashback. 20 ans après, le studio Vector Cell (toujours dirigé par Paul Cuisset), tente de faire revivre ce titan du passé. Si la première création du studio, Amy, laissait un goût amer pour beaucoup de monde, qu'en est-il de ce remake d'un chef-d’œuvre ? Réponse à l'intérieur !
Première bonne surprise en arrivant au menu principal, la possibilité de rejouer à la version de 1993. Le tout sur une borne d’arcade de la belle époque, mais malheureusement sans effet sonore dans les vidéos et sans pouvoir agrandir la fenêtre de jeu pour en profiter pleinement. Vous pouvez malgré tout revivre l'aventure originale de Conrad B.Hart et choisir le niveau souhaité, vous permettant par la même occasion de comparer le level design old school avec sa version contemporaine.
Une version contemporaine par certains côtés bien éloignée de son modèle d'antan, peut-être même un peu trop. Le système de combat est bien évidemment remis au goût du jour, comparable à Shadow Complex. Il n'y a pas que cet élément repris du jeu Chair Entertainment, puisque la map est également assez similaire, sous forme de grille. Il est désormais possible d'effectuer des attaques furtives en se faufilant discrètement dans le dos de l'ennemi, animation à l'appui. Ou encore balancer un adversaire dans le vide en étant accroché à une corniche, en attirant son attention par un coup de feu bien placé. Des nouveautés plutôt bienvenues qui apportent un certain plus au jeu, du moins si l'on aime l'infiltration. Des lunettes spéciales permettent également de voir des détails invisibles à l'oeil nu, tel que les dangers, le niveau de l’ennemi et sa barre de vie. A tout cela se rajoute des points d’expérience et les niveaux qui vont avec, permettant ainsi d’augmenter vos compétences de précision, de technologie et d'endurance. Le résultat ne donne pourtant pas vraiment l’impression de voir son perso s’améliorer...
Pour revenir au level design, celui-ci garde globalement sa structure initiale, il est d'ailleurs plaisant de se remémorer des passages de l'ancienne version complètement oubliés jusqu'alors. La direction artistique et le character design prennent cependant des chemins qui ne seront pas du goût de tout le monde. La 3D permet cependant de jolis effets de profondeur, qui donne une dimension plus réaliste a ce jeu de plate-forme pourtant 2D. L'histoire est quant à elle agrémentée de nouveaux personnages et cinématiques, comme par exemple des souvenirs de la mémoire déchue de Conrad, façon dessin de BD. Vous pouvez également entrer dans un monde virtuel en vous connectant aux bornes prévues à cet effet, afin de vous entraîner et réaliser des défis plus ou moins ardus. Du point de vu gameplay, un niveau vous permet de piloter la fameuse ‘jetbike’, à la manière d’un shoot'em up 2D mais sans pouvoir tirer. Une bonne idée en soit, mais qui aurait pu trouver sa place dans d'autres passages de l’aventure.
Même si le jeu parvient à garder son identité d'origine, il est parsemé de nombreux défauts qui gâchent le plaisir. Une musique type série Z, des dialogues de sitcom français des années 90 et des bugs très frustrants sont de la partie. Il est impératif qu'une mise a jour sorte prochainement afin de corriger ces épines dans l'expérience de jeu. Les quelques ralentissements dans certains niveaux rendent complètement injouables des passages qui demandent un minimum d’habilité. Cependant, que les allergiques au casual se rassurent, car même si la difficulté n'a pas les critères de l'époque, elle donne suffisamment de défi pour utiliser la commande ‘recommencer’ régulièrement. Pour les aficionados du cheevos et du 100%, une nouvelle partie est nécessaire pour achever le liste de succès. Le jeu vous permet de relancer une partie en gardant votre expérience acquise jusque-là.
Tous les commentaires (13)
Et puis la comparaison avec l'excellent Shadow Complex s'arrête là, FB lui pique maladroitement 2 ou 3 idées, mais il ne lui arrive en aucun cas à la plante des pieds. Comme dit dans la review, on sent clairement le jeu fait par un petit studio sans aucun moyens, c'est limite du sabotage. Vous êtes en période de nostalgie niveau gaming, orientez-vous plutôt sur DuckTales Remastered, c'est déjà un autre niveau.
Là, il ne me reste qu'une chose à espérer, pitié, ne touchez jamais à Another World pour en faire une version "HD" comme ça!
Paradoxalement c'est la version originale qui m'a déçu: on joue sur un timbre poste sans moyen d'étendre l'image, pas cool.
Bref pour le moment j'adhère, ça a le temps de changer j'ai terminé le 1er niveau et à peine débuté le second.
Je ne pense pas succomber aux sirènes de la nouveauté tant ce jeu fut mythique pour moi.
Je n'ai pas encore essayé la version d'origine (que j'avais fait sur amiga à l'époque), mais dommage pour le format timbre-poste !
En même temps, le résultat aurait été certainement peu flatteur en grand format sur une grande dalle !
Même reproche qu'au dessus, pourquoi la version originale est si petite, au moins ajouté une option pour le mettre en plein écran ou pas, et la musique des cinématiques qui a disparu, très bizarre, en espérant une maj pour résoudre ce petit bug.