Ça y est, le voilà enfin, l'un des jeux les plus attendus de l'année débarque enfin ! Après un premier épisode ô combien passionnant, Darksiders II nous propose cette fois-ci une approche assez différente, tout en gardant cependant un lien de parenté fort avec son grand frère. Si le premier épisode nous permettait de retrouver les sensations d'un Zelda sur 360 ou PS3, la suite va encore plus loin et prend des allures de RPG vaste et complet, avec un soupçon de Shadow of the Colossus qui fait plaisir à voir. Que demander de plus me direz-vous ? Peut-être une review concise et précise comme on les aime sur Gamersyde, qu'en pensez-vous ? Très bien, on se retrouve à l'intérieur !
Ce deuxième voyage dans l'univers créé par Joe Madureira nous emmène loin, très loin du monde dévasté dans lequel War avait livré bataille dans le premier volet il y a deux ans. L'objectif de Death est simple, laver l'honneur de son frère d'arme déchu. Sa quête va le conduire à travers plusieurs contrées, toutes plus vastes les unes que les autres, mais ce qu'il va découvrir en voyageant le touchera bien plus personnellement qu'il ne le pense au départ... L'histoire de cette nouvelle épopée est toujours aussi intéressante à suivre, offrant ainsi une immersion totale dans la peau du faucheur d'âmes. Même si certains passages s'avèrent un peu moins passionnants que d'autres, on est rapidement repris par l'envie frénétique d'en savoir plus. Et si d'aventure le scénario ne vous motivait pas plus que cela, alors ce seront forcément les nombreuses tâches que l'on vous propose d'accomplir qui prendront le dessus.
On retrouve en effet une multitude d'objectifs secondaires plus variés les uns que les autres. Retrouver des objets afin de vous confectionner un item spécial, parcourir le monde à la recherche de pierres mystiques afin, là encore, d'obtenir une récompense digne de ce nom. Il est donc peu probable que vous soyez déçu à l'issue de ces missions. Certaines vous amènent carrément dans des donjons spéciaux où se cachent des créatures à terrasser ou de fabuleux trésors à débusquer. Pour ne rien gâcher, la liberté offerte par l'exploration peut même vous permettre de découvrir un nouveau lieu avant même que votre quête ne soit active, ceci vous permettant de prendre les devants et d'impressionner le personnage qui vous la confiera plus tard, quand vous lui remettrez l'objet convoité immédiatement. Malheureusement, certaines quêtes demeurent trop scriptées et deviennent donc assez frustrantes pour qui a parfaitement compris l'objectif, mais ne peut encore l'atteindre sans avoir parlé à la bonne personne.
Mort Showman
Plus encore que l'épisode précédent, Darksiders II embrasse un véritable aspect RPG où les deux arbres de compétences se voient complétés par une gestion de l'inventaire très typée jeu de rôle où le loot a une réelle importance. En effet, qu'il s'agisse des nombreux coffres disséminés un peu partout dans le monde, ou bien encore du butin laissé par vos adversaires déchus, vous allez trouver une multitude d'items aléatoires sur votre chemin, ces derniers vous permettant de façonner votre personnage à votre goût pour qu'il ne ressemble à aucun autre. Fashion victim, celui-ci change radicalement de look en fonction de son équipement, de quoi accroître la "classitude" de notre ténébreux héros. Pour tout vous dire, affubler Death de certaines armures puissantes sera parfois difficile tant son apparence en prendra un coup. Tout objet obsolète pourra être revendu à prix d'or auprès des nombreux marchands, les économes pourront ainsi obtenir un joli pactole à dépenser pour plus tard.
À ceux qui craindraient de devoir passer leur vie dans les menus, pas de panique, il est possible de s'équiper automatiquement en maintenant la touche "Back" ou "Select" de la manette (une indication à l'écran vous précisant si l'objet ramassé est plus efficace que celui possédé). RPG oblige, vous pouvez parfois tomber nez à nez avec un boss secondaire qui vous humiliera d'une seule pichenette, du moins si vous n'avez pas le niveau suffisant. Certains de ces adversaires sont d'ailleurs bien cachés et vous ne les découvrirez qu'en explorant le monde de fond en comble. On retrouve donc un petit côté Final Fantasy pas désagréable, avec des boss coriaces retranchés dans des zones où le "farming" devient votre seule planche de salut. Les zones parcourues sont d'ailleurs assez similaires à certains épisodes de la saga japonaise (vastes étendues à parcourir avec votre monture ou endroits plus tortueux demandant une exploration minutieuse - jusqu'à trouver peut-être un lac majeur). Contrairement au premier opus, votre cheval sera ici bien plus actif que celui de War, les kilomètres à avaler étant bien plus nombreux. Une occasion de plus de faire le spectacle pour notre cavalier de l'apocalypse.
Death intègre et vindicatif
Les inspirations des grands de ce monde sont donc encore assez nombreuses vous l'aurez compris, mais plus surprenant, un certain Mass Effect vient lui aussi apporter sa pierre à l'édifice. Mais de quoi peut-il bien parler ? Eh bien, tout simplement d'une fonction discrète mais diablement bien pensée, un vrai système de dialogue. Contrairement à War, Death aime bien taper la discute avec les gens, car qu'on ne s'y trompe pas, le cavalier n'est pas du genre à occire tous ceux qu'il croise. Une chance, les rencontres sont en effet nombreuses et intéressantes, et permettent de découvrir quelques personnalités bien trempées. Vous pouvez donc choisir les sujets de discussion au gré de vos envies, dans l'ordre que vous le souhaitez. Le "bonus Mass Effect" se présente sous la forme d'une petite boîte de dialogue qui apparaît quelques secondes avant la fin d'une tirade, de manière à rendre la conversation plus fluide et plus immersive.
Évidemment, si un grand jeu comme Darksiders II (tant au sens propre qu'au figuré) a su emprunter les bonnes idées, il n'a pas oublié pour autant ses racines et ses fondamentaux. Peut-être même un peu trop, diront certains. En effet, nombre d'éléments sont identiques au premiers opus, comme les animations de combat qui reprennent trait pour trait les actions de War (armé de sa faux). Les combos souffrent également d'un léger manque d'originalité, mais qui a l'avantage de permettre au joueur de vite reprendre ses marques. Enfin, certains ennemis et éléments du décor semblent avoir été purement et simplement importés du premier volet. Rassurez-vous cependant, le jeu possède tout de même sa propre identité, et tant pis pour la vague impression de déjà vu que l'on peut parfois ressentir. Le système de combat est toujours aussi nerveux, fluide et dynamique. Seuls les quelques petits errements de la caméra viennent les perturber de temps à autre. La difficulté est également au rendez-vous, la dimension RPG venant ajouter plus de challenge et de tactique, certaines situations demandant parfois d'opter pour un équipement plus approprié.
Henri Death
À défaut de moineau sur son dos, c'est un corbeau qui accompagnera le noble cavalier dans les majestueux décors sortis de l'imagination de Joe Madureira. Une direction artistique de toute beauté qui se déguste comme une glace au citron que nous aurait offert la petite Charlotte, cette gamine polyglotte qui faisait pourtant bien des bêtises à l'école. Enfin bref, Darksiders II, c'est avant tout un univers vaste et inspiré que l'on découvre aussi bien par ses lieux uniques que par les personnages ou créatures qui le peuplent. Une direction artistique qui ne pourra donc que vous ravir, avec des environnements qui changent du tout au tout d'un monde à l'autre. La bande son n'est pas en reste, Jesper Kyd livrant une partition des plus efficaces. Le jeu de Vigil games s'appuie également sur des bruitages détaillées qui améliorent grandement l'immersion. Si votre anglais tient la route, nous vous conseillons l'expérience en VO, afin de profiter du timbre de voix bien particulier de Death/Micheal Wincott, mais sachez que la version française est aussi d'excellente qualité.
Malheureusement, il nous faut tout de même préciser que la version 360 qui nous a servi pour le test n'est pas toujours irréprochable d'un point de vue purement technique. Vous n'êtes pas sans savoir que, dans les jeux construits sur une base open world, il n'est pas surprenant de voir poindre à l'horizon divers soucis techniques d'ordre visuel. Darksiders 2 ne déroge pas à la règle et nous avons par exemple noté qu'un vilain bug d'affichage s'invitait sur les ombres dans les zones ouvertes où Death monte Despair (son cheval). Autre grief, le framerate ne fait pas toujours preuve d'une indéfectible stabilité, ce qui n'affecte cependant pas la jouabilité du titre. Des petits écueils qui étaient déjà présents dans le premier opus il est vrai, et qui n'avaient jamais réussi à amoindrir la réussite visuelle du titre, mais nous aurions vraiment aimé constater une nette amélioration dans cette suite. Au registre des bonnes nouvelles cela étant, un gros effort a été fourni pour limiter au maximum les effets de tearing. Ils subsistent bien un peu, mais sont indéniablement plus discrets que dans Darksiders premier du nom. Sur PC, on déplore plus le manque d'options graphiques et le côté "portage bête et méchant" du jeu que les performances qui restent, elles, largement supérieures aux versions consoles.
Verdict
Tous les commentaires (28)
En tous cas merci pour te test
Les deux ne sont pas nécessaires ;).
Bon ça fait fichtrement envie tout ça. L'histoire se passe bien en simultanée de l'aventure de War, c'est ça? Juste après son passage devant le conseil. J'espère que le scénar s'en sort bien. Le premier est simple, mais efficace et pouvait se permettre d'être un peu léger. Il ouvrait la mythologie Darksiders, une sorte de grosse intro qui finissait en apothéose. J'attends donc quand même du solide de ce côté là pour que cette suite apporte à la mythologie. La review passe un peu vite là-dessus, du coup j'ai un peu peur :s.
Je termine ce que j'ai sur le feu, et il passe à la casserole :). En attendant, place aux vidéos qui vont tourner en boucle; et vous ne vous êtes pas foutu de nous. Merci pour ce boulot bien fait encore une fois!
edit: 18/20 pour jvn.
Je connaissais pas du tout ce studio auparavant, mais pour moi désormais Vigil Games fait partie des studios qui comptent, à suivre de près.
J'espère juste avoir fini Dust (qui au passage est lui aussi purement excellent) avant de me consacrer à ce DS2 qui s'annonce terrible.
Et puis il faut dire ce qui est. C'est beaucoup moins de travail quand même. M'enfin ce DS sera un excellent jeu malgré tout. Les graphismes ne sont pas sa force pour moi, voila tout :)
Et puis il faut dire ce qui est. C'est beaucoup moins de travail quand même. M'enfin ce DS sera un excellent jeu malgré tout. Les graphismes ne sont pas sa force pour moi, voila tout :)
J'ai choppe le jeu la semaine derniere et j'ai choisi de faire sleeping dogs avant, grave erreur parce que j'ai envie de torcher ce dernier vite fait pour me mettre rapidement a DSII qui a juste l'air enorme!
Là où tout le monde sera d'accord c'est sur la bande son j'ai les yeux grand ouvert avec Darksiders 2 (non sérieux il claque vraiment^^) mais je me débouche les oreilles aussi bien mieux que le premier,j'ai pas le souvenir d'ailleurs que c'était un point important avec le premier essai de Vigil Games mais là c'est du grand art.Ca m'a déjà marquer,vous savez qui est derrière?
Qu'es ce que je pourrais lui reprocher???Enfaite rien du tout pour l'instant,ils ont même eu la bonne idée de virer ces qte qui ne servent à rien.^^
Voilà tout ce que j'attendais de cette suite est là.
La bande son a vraiment pris de l'ampleur par rapport au premier. On a véritablement plus l'impression d'etre dans un titre AAA du coup. Epique. Et l'auteur est Jesper Kyd, aussi compositeur des Hitman et des Assassin's Creed. (;
Et deuxième chose, si une direction artistique de ce type touchait effectivement plus de monde, ça se verrait dans les chiffres de ventes. Déjà on est loin d'avoir ce genre de graphisme à la pelle (les jeux de ce genre sont à compté sur les doigts d'une main) et même si WoW cartonne, ce n'est pas pour les mêmes raisons. De plus, le jeu le plus vendu chaque année, c'est Call of Duty, un jeu qui se veut proche de la réalité, tout le contraire de Darksiders.
Faire des graphismes cartoons, typé comics, "à la WoW", du cell-shading, voir même des graphismes minimalistes (un peu à la Journey) ça demande énormément de travail, beaucoup plus qu'on le croit, et s'est se tromper que de dire que c'est "facile" à faire. Il faut avoir du talent et c'est pas donner à tout le monde de faire une direction de ce type et qu'elle soit réussi.
Sinon concernant le jeu j'ai très envie d'y jouer malgré l'adaptation PC flemmarde, mais malheureusement ça ne sera pas pour tout de suite car Guild Wars 2 sort à la fin de la semaine.
Merci GSY pour la review et les vidéos, de l'excellent boulot comme d'habitude.
Je veux juste dire que je suis un peu déçu par le portage PC. J'avais lu je ne sais plus quelle preview en anglais qui disait qu'il proposerait cette fois plus d'options graphiques pour tirer partie du hardware PC contrairement au portage du premier qui se contentait apparemment du strict minimum (je ne l'ai pas fait). En réalité seul la résolution et la V-Sync peuvent être changé...
C'est dommage mais à part ca, le jeu est bon ;)
Je veux juste dire que je suis un peu déçu par le portage PC. J'avais lu je ne sais plus quelle preview en anglais qui disait qu'il proposerait cette fois plus d'options graphiques pour tirer partie du hardware PC contrairement au portage du premier qui se contentait apparemment du strict minimum (je ne l'ai pas fait). En réalité seul la résolution et la V-Sync peuvent être changé...
C'est dommage mais à part ca, le jeu est bon ;)
Merci ! :)
@Clementhrall : en normal, la difficulté est très bien ajustée. En réalité, il n'est pas nécessaire de faire du grind pour les boss secondaires. Ce ne sont pas des mastards comme les Armes de FF7. Il suffit de noter leur emplacement (comme beaucoup de chose dans le jeu) pour revenir plus tard, en ayant pris quelques niveaux, et ça passe tout seul. Pas besoin d'être maxé.
Globalement, les ennemis s'adaptent à ton niveau. Là, je suis en NG+, difficulté max et bien qu'ayant conservé mon niveau et mon équipement, il y a du challenge.
Dans Darksiders 2 enfaite si tu reste concentrés sur les esquives,gérer ton inventaire (très bonne idée les armes possédés) tu te ballade sans frustration mais dès que tu te relâche on te punis et c'est aussi le cas pour les phases de plateforme.
D'ailleurs je trouve ça dommage que les chutes ne fassent rien,pas de vie,d'exp en moins mais ça c'est toujours pour éviter la frustration.
Le challenge se trouve dans l'orientation ceux qui en manque vont péter une durite car c'est grand et il y a un paquet de chose caché,Death est une fashion victim il faut qu'il change régulièrement sa garde robe.^^
Des options pour améliorer encore plus la finesse des graphismes, sans avoir un simple portage en plus haute résolution d'affichage et plus d'images à la seconde.
Bon je suis au début du jeu aussi alors surement qu'il y aura des passages moins flatteurs.
Les membres disproportionnés (mains et pieds, en largeur et longueur) bassin trop haut, épaules démesurées. couleurs flashies hyper saturées... désolé mais tout est réuni. tous ces critères font parties des critères qui figurent dans wow et ni dans WarLands ni dans Battlechaser tu retrouves ces choses la.