Après la renaissance italienne et la guerre d'indépendance américaine, c'est sur la route du rhum et de la piraterie que nous emmène Assassin's Creed IV: Black Flag, à venir d'ici la fin de l'année sur nos consoles, qu'elles soient de nouvelle ou d'ancienne génération, et sur PC évidemment. Ayant pu approcher le nouveau titre d'Ubisoft lors d'une présentation en Behind Closed Doors, nous vous livrons nos toutes premières impressions sur la version next-gen que nous avons pu voir à l’œuvre.
Tout commence dans un petit village de pêcheurs aux teintes particulièrement colorées. Edward surplombe les petites habitations en bois avant de plonger dans une eau limpide et cristalline que l'on remarque déjà bien plus détaillée que dans les épisodes précédents. Une fois au sec, point de temps de faire la bronzette au soleil, puisqu'un nouveau contrat arrive dans le pigeonnier le plus proche. Après s'être vu confié l'assassinat de deux frères, Edward se dirige d'un pas nonchalant vers le comptoir d'une taverne en plein air, non loin duquel se trouve sa toute première cible. Après une exécution aussi musclée qu'efficace, le second frère prend bien évidemment la fuite, la poursuite qui s'en suit pouvant alors se dérouler de différentes façons selon l'habileté (ou les envies) du joueur. Il pourra donc utiliser son arme à feu et le tout nouveau système de visée libre (similaire à ce que l'on peut voir dans les TPS modernes à priori), mettant ainsi fin à la mission. Ce n'est évidemment pas ce que notre démonstrateur aura choisi de nous montrer, ce premier avant goût méritant de se laisser savourer un peu plus longtemps.
Ayant réussi à atteindre son navire, le fuyard commence à prendre ses distances et à se mettre bien à l'abri du héros qui n'hésite alors pas à sauter lui-même dans son bateau pour poursuivre sa traque. S'en suit alors une bataille navale telle que l'on a pu en voir dans Assassin's Creed 3, à ceci près que tout s'enchaîne ici sans le moindre chargement. Au lieu de couler définitivement le navire ennemi, Edward et son équipage décident de l'aborder après l'avoir fait démâter (signe que l'abordage est possible). Encore une fois, tout se passe en temps réel, le choix de l'approche dépendant du bon vouloir du joueur. Que l'on opte pour l'attaque frontale (en utilisant une sorte de canon mitrailleur d'époque) ou pour une approche plus discrète par les hauteurs, la victoire se soldera par un choix purement tactique. On pourra par exemple utiliser le navire vaincu pour étoffer sa propre flotte et maximiser ses chances de réussite lors de missions que l'on peut leur assigner ensuite, le principe rappelant immanquablement la gestion des missions des assassins inaugurées dans Brotherhood. Autres possibilités, capturer l'équipage adverse avant de couler le navire vaincu ou récupérer ses ressources pour réparer le sien, les batailles laissant des traces plus ou moins visibles sur le bateau d'Edward et son équipage.
Direction le large ensuite, alors qu'au loin deux frégates sont lancées dans un affrontement explosif. On nous explique qu'il est tout à fait possible d'observer ce combat entre Britanniques et Espagnols pour ensuite terminer le travail et piller les deux épaves, mais l'heure n'est plus à la bataille navale. Tout près de là, un bateau échoué sur un banc de sable attire l'attention d'Edward qui décide de s'en approcher avant de plonger pour le rejoindre à la nage. Là, il y découvre le cadavre d'un capitaine probablement abandonné par ses hommes. Les crabes ont déjà commencé à s'intéresser au malheureux et c'est au milieu des bouteilles de rhum que commence la fouille en règle du corps qui, comme on pouvait s'y attendre, permet de découvrir la carte d'un trésor. Un rapide coup d’œil au petit croquis apprend à Edward que c'est sur l'île de Misteriosa qu'il faudra se rendre pour récupérer le précieux butin. Mais avant de voir l'argent couler à flots, il faudra tout d'abord réussir à survivre à une tempête pour le moins impressionnante où les tornades et typhons viendront se joindre à la fête. Les risques d'abîmer son navire sont grands, comme l'attestent d'ailleurs l'un des bateaux alentours qui ne tardera pas à sombrer sous nos yeux. À noter qu'il sera possible d'utiliser le mauvais temps à des fins tactiques, en attirant ses adversaires dans les eaux agitées, mais qu'il faudra d'abord savoir les apprivoiser soi-même.
Mais la mer ne réserve pas uniquement des mauvaises surprises, car les rencontres peuvent également être magiques, comme lorsque cette baleine est brusquement sortie de l'eau dans un rapide saut, au moment même où Edward et sa troupe prenaient le large. Les fonds marins seront également explorables à l'aide de cloches de plongée qui permettront à Edward de reprendre son souffle. Malheureusement, nous n'aurons ni eu le droit à une démonstration de pêche, ni à une partie de chasse au trésor aquatique lors de cette session de démonstration. Il faudra donc encore attendre un peu pour découvrir ces deux aspects de la vie de pirate. Qu'à cela ne tienne, alors que notre esprit vagabonde déjà à l'idée de jouir de toute cette liberté, le bateau de notre pirate des Caraïbes arrive enfin en vue de l'île de Misteriosa, un bout de terre pas aussi désert qu'il n'y paraît au premier abord puisqu'il est envahit par des soldats britanniques. Un rapide coup d’œil sur la carte découverte nous indique que le butin doit se trouver enfoui tout en haut d'un fort maya en ruine, ce qui va obliger Edward à infiltrer la zone le plus discrètement possible. C'est là que l'équipe de développement nous a précisé que Black Flag avait bien l'intention de redonner une place de choix à l'approche discrète, l'une des principales tares de la série.
Voilà donc Edward qui se déplace au milieu des branchages et des feuillages que la nouvelle génération a permis de rendre suffisamment touffus pour que l'invisibilité du héros devienne enfin crédible. Au contraire de Connor dans Assassin's Creed 3 qui disparaissait aux yeux de ses ennemis au milieu de trois fougères, Edward ne trahit ici sa présence que par le seul mouvement des feuilles sur son passage. Une astuce qui évite d'ailleurs aux développeurs d'ajouter un quelconque HUD pour que le joueur sache toujours où se trouve son personnage. Désormais, il suffit juste de bouger quelque peu pour repérer instantanément Edward, une bonne chose pour l'immersion selon nous. L'avancée se poursuit, chaque soldat rencontré étant tantôt soigneusement évité, tantôt mis hors d'état grâce à la fidèle lame secrète du héros. Arrive ensuite une zone mieux gardée en contrebas, qu'il convient d'aborder de façon assez classique grâce à la sarbacane et la fameuse flèche qui rend fou (empruntée à Tintin ?). La diversion occasionnée permet de passer en toute sécurité par les arbres à la manière de Connor et d'atteindre les remparts du fort maya sans encombre. Quelques acrobaties plus tard, nous arrivons enfin près de notre objectif, mais voilà que deux marins sont sur le point d'être exécutés. Deux choix s'offrent au joueur, intervenir et recruter les malheureux ou bien poursuivre son chemin. Il faut savoir qu'en fonction de l'état de l'équipage d'Edward, ces événements seront plus ou moins récurrents pour lui permettre de consolider ses troupes.
La mission se termine par la découverte d'un plan qui va permettre d'améliorer son navire en l'équipant mieux pour parer à toute situation périlleuse. Nous avons par exemple appris qu'il serait possible d'obtenir un total de 56 canons à son bord vers la fin de l'aventure, ce qui devrait évidemment influer beaucoup sur l'issue des différentes batailles navales qui ne manqueront pas d'avoir lieu. Après avoir admiré le panorama paradisiaque qui s'offre à lui, Edward synchronise la zone avant de plonger dans le lagon en contrebas, fin de la présentation. Au final, si les mécaniques de jeu ne semblent toujours pas bouleversées dans ce nouvel épisode, ce qui frappe une fois encore, c'est la cohérence avec laquelle les développeurs sont parvenus à restituer une nouvelle période clef de l'Histoire. Graphiquement et techniquement, le bond est notable par rapport à Assassin's Creed 3 (même dans sa version PC), avec des textures détaillées, des environnements riches pour le moins somptueux, le tout profitant d'une cohésion sans faille grâce à l'absence totale de temps de chargement. Les zones peuplées sont une fois de plus très vivantes et le rendu de l'eau (dont on nous a dit qu'il avait été très nettement amélioré depuis la version montrée) promet déjà beaucoup. Côté multijoueur, les quelques échanges que nous avons pu avoir avec les développeurs et les habitués de la série invités pour l'occasion nous ont semblé de bon augure, mais nous n'en attendons pas moins de notre cher Onirik et de sa bande de flibustiers.
Tous les commentaires (13)
De rien. ;)
Chouette preview, merci.
J'étais déjà intéressé par le jeu (époque pirate oblige), mais là je vais commencer à l'attendre de pied ferme!
Souquez moussaillons!!!!!!!
Sinon ça sort d'où ces bugs en nombre, j'ai pas eut de bugs sur AC1, AC2 et Brotherhood.