Vous le savez, sur Gamersyde, on aime parfois communiquer sur des titres moins mis en avant, plus confidentiels. Dear Esther, puisque c'est de lui qu'il s'agit, s'est fait connaître auprès de la communauté Half Life² en 2008. Proposé gratuitement en tant que mod à l'époque, le voilà désormais disponible en téléchargement sur Steam pour la somme mod-ique de 7.99€, dans une version complètement remodelée. Pour savoir si vous devez succomber à la tentation, nous vous proposons d'en découvrir un court extrait et de lire nos impressions sur le jeu.
En ce jour de la Saint Valentin, Dear Esther nous propose une expérience singulière et pour le moins unique en son genre. Un voyage narratif où la notion même de jeu vidéo s'efface au profit d'une histoire étrange, dont les bribes nous sont contées aléatoirement par un mystérieux narrateur, personnage principal de son état. Qui sommes-nous ? Comment et pourquoi sommes-nous arrivés sur cette île étrange ? Qui sont Esther, Paul et Donnelly ? Autant de questions qui nous assaillent pendant la petite heure et demi que dure l'aventure, questions qui ne trouveront d'ailleurs peut-être aucune réponse ferme et définitive.
Car là est en effet toute l’ambiguïté de Dear Esther. Il nous perd sur un chemin pourtant balisé, nous proposant d'explorer des paysages désolés empreints d'une mélancolie communicative, tout en occultant de nous exposer clairement ce qui nous pousse à avancer. Dear Esther, c'est avant tout une invitation à la réflexion et l’introspection dans un environnement accablé par la solitude et le désespoir. Une tristesse que l'on ressent à chaque phrase énoncée, à chaque note de la bouleversante bande originale, dans chaque recoin de cette île abandonnée dans l'espace et le temps. Plus expérience narrative que jeu à proprement parler, Dear Esther impose un rythme lent, quasi contemplatif et ose ne proposer aucune autre interaction que celle des interventions du narrateur, conteur désemparé qui semble ne plus pouvoir compter sur personne.
Tous les commentaires (20)
J'imagine qu'il faut la même config qu'HL pour y jouer donc pas besoin d'un PC de fou.
Je suis intrigué et bien envie de le faire :)
Parce qu'autant le dire tout de suite, j'adore, j'aime, beaucoup, c'est exactement le type d'expérience videoludique qui me transcende (oui carrément, sachez que je suis très sensible et empathique) là, le peu que j'en ai vu m'a interpellé émotionnellement puisque je me retrouve énormément dans le principe (se balader sur les côtes, seul, introspection personnelle, avec de la musique douce, bref le mélancolique de base).
Je mettrais ce jeu dans la catégorie des "Flower, Journey, Limbo..." , de beaux jeux atmosphériques.
Je sens que je pourrais continuer longuement à en parler sans même y avoir touché, mais en attendant d'avoir une machine appropriée, je fous ça dans un coin de mes favoris, en remerciant Drift' de nous avoir fait découvrir ce petit interlude du jeu vidéo.
Et si tu en as d'autres dans le genre, ne te gênes pas !
Y'a une réelle et folle ambiance, et la BO souligne parfaitement tout ça à merveille.
C'est presque dommage qu'on ne fasse que se balader en suivant la narration( à moins que celle ci se révèle réellement motivante sur la longueur en allant quelque part).
On peut sans doute trouver cela dommage de ne pas avoir droit à un jeu plus classique, avec ses interactions avec le décor, ses énigmes, ses dangers, mais ce n'est vraiment pas le but ici. Après, on aime ou on n'aime pas selon ce qu'on attend d'un jeu vidéo. Mais en ce qui me concerne, ça a très bien fonctionné.
Malgré les décors indéniablement sublimes (on dirait Ouessant:p), je me suis contenté de pousser le stick vers l'avant et d'attendre le prochain monologue, à chaque fois plus ésotérique et impénétrable que le précédent.
Je suis peut-être passé à côté, et j’y rejouerai une deuxième fois, mais en tout cas c'est conceptuellement intéressant. :p
On peut sans doute trouver cela dommage de ne pas avoir droit à un jeu plus classique, avec ses interactions avec le décor, ses énigmes, ses dangers, mais ce n'est vraiment pas le but ici. Après, on aime ou on n'aime pas selon ce qu'on attend d'un jeu vidéo. Mais en ce qui me concerne, ça a très bien fonctionné.
On peut aussi épiloguer sur l'apparence d'une performance artistique(et je m'y fédère totalement), Dear Esther replaçant le joueur dans sa vrai condition, celui du spectateur (d'où la passivité) etc...
Mais au delà de la conceptualisation et de cette attraction très forte qu'exerce l'ambiance du jeu.Je me demande si juste la narration , l'un des fils conducteur de cette expérience, va quelque part ou si elle n'est juste qu'un effet de style.
C'est cet aspect là et plus globalement la crainte et la futur frustration, que le concept sur la longueur, s’essouffle un peu car la réflexion du concept n'irait pas plus loin(ou assez loin).
Bref ça fait du bien ce genre de jeu, merci pour cette découverte ;)
Je compte m'y essayer, ça peut détendre...
Bonne nouvelle pour les ventes ;)