Après un Little Big Planet Karting au doux parfum de Mario Kart, Sony lorgne à nouveau sur les plates bandes de Nintendo avec PlayStation All-Stars Battle Royale, dont l'inspiration Smash Bros Brawlienne n'aura échappé à personne. Alors, simple clone fade, variation intéressante ou ratage complet ? La réponse, maintenant dans ce qui sera une première sur Gamersyde : une cross review des versions PS3 et Vita !
Impossible, en effet, de ne pas penser au hit de Nintendo lorsqu'on découvre le jeu de SuperBot ; proposant des combats en 3D - mais à la maniabilité 2D - à la prise en main simple et immédiate, jouables jusqu'à quatre, Playstation All-Stars Battle Royale fait se confronter les héros passés et présents des licences Sony (avec quelques invités de marque en bonus) dans des arènes animées, où le recordman d'éjection de ses adversaires sera consacré vainqueur. Toutefois, si le titre de Sony semble au premier abord un véritable décalque de son équivalent Wii, il se distingue néanmoins sur suffisamment de points pour être autre chose qu'un simple skin de son illustre modèle.
Commençons par le gameplay : hormis les classiques touches de saut et d'esquive, pas moins de trois boutons sont dédiés exclusivement à l'attaque, la nature de celle-ci variant selon la direction imprimée au stick. Si l'idée d'offrir un large éventail de coups est assez bonne en théorie, la pratique se révèle malheureusement beaucoup plus poussive, les enchaînements ayant tendance à se ressembler entre eux, poussant ainsi au bourrinage des touches massif afin d'obtenir des résultats. Des dommages peuvent également être infligés en utilisant des objets qui apparaissent aléatoirement dans l'arène, hélas peu inspirés et trop peu nombreux pour insuffler un semblant de folie aux affrontements, à l'image des projections, très anecdotiques. Infliger (ou encaisser) des dégâts remplira une jauge de "Super", qui permettra d'accéder à des coups spéciaux synonymes d'éjection immédiate s'ils font mouche ; ladite jauge pourra se remplir sur trois niveaux, chaque niveau correspondant à une super attaque de plus en plus puissante à chaque palier. Visuellement sympathiques et plutôt spectaculaires, ces "super" déséquilibrent en revanche grandement les affrontements, l'utilisation d'une attaque de niveau 3 permettant souvent de retourner totalement l'issue d'un match. De plus, éviter de les subir est extrêmement ardu, et il faudra bien souvent ne compter que sur le hasard et sa capacité à marteler les touches d'attaque façon Track'n'Field pour pouvoir lancer le plus de furies possible afin de remporter la victoire. Le gameplay manque ainsi singulièrement de richesse et de variété, peu aidé il est vrai par un casting mal équilibré où certains personnages se révèlent bien plus puissants que d'autres.
Little Big Arena
D'un point de vue graphique, PSASBR se montre en revanche très convaincant. Les personnages sont détaillés et bien animés, les effets fusent lors des attaques spéciales sans le moindre ralentissement, et surtout, les décors sont une franche réussite. Très vivants, évoluant au cours des combats, les environnements sont assurément l'un des points forts du jeu, et ne manquent jamais de pimenter un combat via de nombreuses interactions plutôt sympathiques. C'est évidemment sur Playstation qu'ils seront le mieux mis à l'honneur, avec un aliasing presque invisible, mais la version Vita n'a cependant pas à rougir. On ne peut hélas en dire autant de l'habillage général du jeu ; les menus sont en effet proprement hideux, froids et honteusement minimalistes, un comble pour un jeu se voulant joyeux et festif. Idem pour le dernier niveau et le boss de fin du mode arcade, à la direction artistique totalement ratée. On regrettera également des temps de chargement fréquents et un peu longuets sur PS Vita. Du point de vue du panel de combattants disponible, les bonnes surprises (Daniel Fortesque, Parappa, Ratchet...) côtoient les choix plus douteux (Sweet Tooth, Evil Cole...), même si évidemment, tout n'est qu'ici affaire de goût. Reste que des personnages tels qu'Ico, Yoshitsune de Genji voire Jen de Primal (entre autres) auraient aisément pu gonfler un roster manquant un peu de folie, et un poil chiche en personnages vraiment marquants. L'ambiance sonore se place quant à elle dans les bonnes surprises, les réarrangements des différents thèmes musicaux collant parfaitement à l'ambiance de joyeuse pagaille générale. D'autant que lorsque le décor laisse découvrir un nouvel univers, la musique change en conséquence, ce qui amène des situations assez cocasses. Combattre au son des chants de Locoroco dans une arène aux couleurs de God of War, puis voir un colosse écraser les malheureuses créatures en arrière plan n'a pas de prix.
La fin des Nariko
Intéressons-nous maintenant au contenu : vingt personnages sont donc jouables de base, un chiffre honorable mais malheureusement immuable, aucun combattant supplémentaire ne pouvant en effet être débloqué dans le jeu. Les quatorze arènes étant également disponibles dés la première partie, que reste t-il donc à déverrouiller ? Des titres et des avatars pour sa carte de combattant, des musiques, des provocations et des petits bonhommes censés égayer - mais dans les faits assez laids - les poses de victoire du personnage joué : le contenu débloquable ne brille guère par son intérêt, seuls les costumes supplémentaires se révèlent suffisamment motivants pour enchaîner les parties. Car si chaque combattant dispose de sa propre introduction et de sa propre fin, celles-ci sont totalement anecdotiques et inintéressantes, et narrées de surcroît par de tristes écrans fixes. Un mode épreuve constitué d'exercices peu originaux (faire des provocations, lancer ses trois super, faire des esquives...) est également de la partie, mais la répétitivité du gameplay et le manque de variété des modes de jeux lasseront très vite le joueur solitaire. Il faudra donc se tourner vers le multijoueur si l'on souhaite rentabiliser son achat ; jouable en local et en ligne, le multi de PSASBR propose des modes classiques mais efficaces, ainsi que la possibilité de paramétrer les combats (type de match, objets apparaissant en combat, activer ou désactiver l'interaction avec les arènes...). Nanti de serveurs rapides et ne souffrant d'aucune saccade en ligne, le jeu de SuperBot s'adresse donc prioritairement aux joueurs sociables, offline comme online.
Tous les commentaires (16)
N'est pas Nintendo qui veux^^
Par contre, je me dois de souligner le magnifique « La fin des Nariko ». Je suis fan. :D
Autant je mettais aucun espoir dans celui-ci, autant Little Big Planet Karting est une réelle déception. Quand vont-ils comprendre que dans ce type de jeu c'est le gameplay qui donne un sens à l'expérience ? Ils pensent que Nintendo ont fondé leur succès sur quoi ?
Le seul vraiment valable pour moi est le LBP de la Vita ça fait vraiment très light dans une periode de Noël.
Espérons que The Last Of Us et Beyond seront à la hauteur :)
Le fait que ces jeux soient des suites n'y change rien. L'an dernier Sony avait Uncharted 3 (une suite !) et MS rien de valable, tout le monde s'accordait à dire que Sony terminait l'année en beauté alors que MS n'avait vraiment pas fait grand chose. La roue tourne, ça arrive. :)
Halo 4 est l'un des meilleurs titres sortis ces dernières semaines et d'ailleurs je l'ai trouvé largement sous-noté/boudé par la presse écrite (sauf ici ;) ) en France même si l'accueil a été bon, on est loin de l'engouement pour Halo 3 qui ne lui arrivait même pas à la cheville, je trouve ça étrange.
Après concrètement que Microsoft et/ou Sony ne sortent plus grand chose c'est plus trop mon problème, les tiers s'en donnent à coeur joie et le font très bien, Halo 4 étant la seule exclue que j'ai attendu fébrilement. Mais c'est clair que ça reste dommage de voir Sony copier la concurrence pour faire des jeux moyens même si à titre perso pour LBP ça m'étonne pas, la série original a déjà un gameplay à côté de la plaque...
Ps : l'an dernier j'ai acheté Gears 3 uniquement donc j'étais pas de ceux qui disait que Sony avait assuré, surtout qu'au final j'ai trouvé Uncharted 3 moins bon que le 2, quand même très bon mais pas autant que le deuxième.
Et puis comparer Forza 4 à Forza Horizon c'est comme comparer TDU à GT5. Pas vraiment le même style de jeu, même si ça tourne autour des voitures. Je peux comprendre pour quelqu'un qui n'aime pas spécialement le genre, ça soit la même chose ceci dit. :)
Enfin bon, de toute façon tout ça c'est pour dire que cette fin d'année, Sony n'a hélas pas pu compter sur des titres forts comme The Last of Us.
pour en revenir a playstation all star, je suis déçu également, même si je ne vénère pas SSBM comme le font 98 % des gamer...
Souvenez vous de POWER STONE 2 les mecs !!! du fun comme jamais ! des armes par centaines toutes plus hilarante les unes que les autres, un gamplay parfait et surtout bien plus complet parce qu'en 3D ! je vais certainement me faire cracher dessus en disant cela mais je regrette, ces jeux jouent tous dans la même cour, et clairement le titre de Capcom est au dessus des autres.
aujourd'hui encore plus de 10 après avoir acheté le jeux, je fais des soirées power stone 2 avec des amis, à la base, puriste des smash bross....
la Dreamcast restera à jamais, la machine de mon coeur.
.... Mais Smash Bros Power :p
Troll a part y parait que Anarchy Reigns serait le fils spirituel de Power Stone, ça peut être intéréssant
Smash Bros reste fun évidement, mais rien de comparable a PS2 (mon dieu l'acronyme lui va si mal !)
Anarchy Reigns n'a pas grand chose d'un Power Stone 2 (pour y avoir joué) mais s'apparente plus à un jeux de baston, avec des arènes fixes et des "gros" perso sans item (ou presque). Tout au plus pourra t-on le comparer à Power Stone premier du nom, à la limite oui.
Capcom a pourtant essayé de relancer la franchise via l’épisode "collection" sur psp (je crois) mais rien n'y fait, le public reste insensible et le boude ostensiblement...triste monde.