Gamersyde Review :
Lara Croft and the Guardian of Light

• Driftwood
• Mardi 17 août 2010 | 09:00
• 21 Commentaires

GSY Review PC Xbox 360 PS3

Pour qui me connaît un minimum, il est évident que la série Tomb Raider tient une place particulière dans mon modeste parcours vidéo-ludique. Tous les épisodes de la belle anglaise sont en effet passés entre mes mains expertes, parfois même dans la douleur lorsque Core Design était toujours en charge de la série. Depuis 2006 heureusement, c'est Crystal Dynamics, à qui l'on doit l'excellente série des Soul Reaver et autres Blood Omen, qui a repris le flambeau et redonné un coup de jeune à l'aventurière siliconée. La nouvelle aventure de Lara est par contre assez inattendue puisqu'on la retrouve aujourd'hui sur le Xbox Live Arcade (les versions Playstation 3 et PC arriveront plus tard, dans environ un mois), dans un jeu qui mélange action, plateforme et énigmes en vue 3D isométrique. Une présentation qui semble d'ailleurs se vouloir un mix entre le premier Blood Omen et sa vue "top down" et le dernier jeu de la série, Legacy of Kain Defiance, qui optait pour un retour à une caméra fixe. Alors, quid de Lara Croft and the Guardian of Light ? Verdict à l'intérieur.

Mettons les choses aux clair immédiatement, Lara Croft and the Guardian of Light ne s'embarrasse pas d'un scénario soigné, ni même d'un gros effort de mise en scène de son histoire. Le tout se résume à un pitch des plus simplistes : un être maléfique emprisonné depuis des siècles et répondant au nom de Xototl se retrouve libéré de sa prison par des pilleurs de tombe peu scrupuleux. Évidemment, après telle boulette, Lara devra mettre la main à la pâte pour sauver l'humanité et la préserver d'une fin atroce. L'aventure pourra être vécue seul ou accompagné, les mécaniques de gameplay s'étoffant alors comme nous le verrons tout à l'heure. Une fois n'est pas coutume, nous commençons cet article par une vidéo des dix premières minutes de l'aventure, ce qui devrait permettre à ceux qui avait fait l'impasse sur les quelques news autour du jeu de se mettre à la page.

Comme vous avez pu le constater, la présentation de Lara Croft and the Guardian of Light n'est pas sans rappeler Baldur's Gate Dark Alliance sur Playstation 2, ou bien sûr, le non moins célèbre Diablo. Et il est vrai que l'accent porté sur l'action avec des dizaines et des dizaines de créatures à envoyer ad patres tend à confirmer ce lien de parenté avec le hack and slash. Si le jeu n'a rien d'un RPG à proprement parler, on en retrouve pourtant quelques petites touches çà et là, avec un inventaire qui s'étoffe avec le temps (de nouvelles armes sont à débusquer dans chacun des 14 niveaux proposés), la possibilité d'augmenter les capacités de Lara grâce à diverses amulettes ou des artefacts dont elle peut s'équiper, et bien sûr, les kits de vie et de munitions qui permettent d'allonger les jauges (verte et bleue) correspondantes. Lara aura donc un vaste panel d'armes à feu pour se frayer un chemin jusqu'à Xolotl, mais elle pourra également se défendre à l'aide du javelot que lui confiera Totec au début du jeu, puisque ce dernier ne participera pas directement à l'aventure si vous décidez de vous y lancer en solo.

Les ennemis sont relativement variés, même si on retrouve immanquablement quelques versions à peine modifiées de certains monstres, mais adaptées à leur nouvel environnement. Adepte de la magie ou bien du corps à corps selon le "modèle", le bestiaire vous rendra parfois la vie dure, surtout si vous optez pour le niveau difficile, que je vous conseille si vous voulez faire un peu durer le plaisir. Car même si aucun succès dédié ne vient couronner votre victoire à la fin, le mode de difficulté le plus élevé n'a rien d'insurmontable, tout particulièrement grâce aux check-points fréquents et intelligemment placés. Les contrôles en mode combat sont assez simples et intuitifs puisque le stick droit permet de viser tandis que la gâchette droite est assignée au tir. Il est possible d'esquiver les attaques adverses à l'aide de la touche X, de poser des grenades d'une simple pression sur le bouton Y et de les faire ensuite exploser en ré-appuyant sur cette même touche. La bonne surprise est que la partie action du titre est autrement plus réussie dans cette version "Light" que dans tous les autres Tomb Raider, où les phases de tir ont globalement toujours été ratées. Il ne s'agit donc plus de sauter comme un kangourou sous LSD tout en mitraillant les ennemis à tout va. Ici, il faut savoir viser un minimum, esquiver et être capable de choisir ses priorités pour ne pas faillir trop vite.

Mais le jeu ne se résume pas un simple hack and slash puisqu'on a évidemment aussi droit à des phases de plateforme et à quelques petites énigmes. Si ces dernières vous demanderont souvent de gérer divers boulets (comme dans la vie diront certains) qu'il faudra déplacer afin de débloquer certains mécanismes, elles parviennent toutefois à se renouveler suffisamment pour ne pas lasser le joueur. Il faudra donc également penser à se servir de son fidèle grappin, voire même de certaines armes, pour parvenir à récupérer certains objets bonus par exemple. Dans chaque niveau en effet, des upgrades ou des artefacts vous attendent, tantôt dissimulés dans votre environnement, tantôt sagement posés dans des salles spéciales dont il faudra parvenir à percer le secret.

Côté plateforme, je dois avouer avoir été agréablement surpris par la maniabilité que j'aurais pensé plus aléatoire, angle de vue choisi oblige. Le bouton A qui permet de sauter est réactif comme il faut et la caméra n'est jamais prise en défaut. On n'évite pas quelques morts accidentelles (mais ne le sont-elles pas toutes ?) mais sur l'ensemble du jeu, pas besoin d'être un poulpe aux pouvoirs divinatoires pour se sortir des pièges qui ne manquent pas de nous tomber dessus. Soyez tout de même prêts à mourir un certain nombre de fois, les niveaux ne manquant pas de fourberies que Scapin n'aurait pas reniées.

Pour ajouter au plaisir de l'exploration et des galipettes en tous genres, Crystal Dynamics a intégré tout un tas de petits défis à réaliser dans chaque niveau. Score à atteindre, récolte des 10 crânes rouges, niveau à terminer dans un certain temps, piège à éviter du premier coup et beaucoup d'autres. L'intérêt de tout cela ? Débloquer de précieux items pour rendre Lara encore plus forte, de nouvelles tenues pour rendre Lara encore plus belle (encore que la vue éloignée ne permet pas vraiment d'en profiter) et bien sûr, un beau succès pour rendre Lara encore plus fière de vous ! La replay value est donc excellente, d'autant plus que s'ajoute à cela le mode coop qui modifie largement l'expérience.

Parlons donc maintenant en peu du mode multijoueur sur lequel Square-Enix et Crystal Dynamics ont misé toute leur communication. Et commençons par un gros point noir : le jeu n'est pour le moment pas jouable en ligne, et pour profiter du mode deux joueurs, il vous faudra obligatoirement le faire en local. Pour l'instant disais-je puisque figurez vous que la partie coop en ligne sera normalement disponible à la fin du mois de septembre (à temps pour la sortie PSN et PC on imagine...). D'un côté, il est légitime de trouver la pilule dure à avaler : pour 1200 points, on est tout de même en droit d'obtenir le jeu complet immédiatement. Malgré tout, on peut essayer de se consoler un peu en se disant que le mode multi en local, devenu pourtant de plus en plus rare de nos jours dans les jeux, est lui bel et bien présent. Et puis ce n'est pas comme si le jeu n'avait rien à proposer par ailleurs.

Si le déroulement même du jeu ne change pas radicalement en mode coop, on remarque assez vite que certaines salles et mécanismes ne peuvent plus être abordées exactement de la même façon. Du coup, on redécouvre un peu l'aventure d'un œil nouveau, d'autant plus que les interactions entre les deux protagonistes ouvrent de nouvelles possibilités : Totec peut franchir un gouffre en marchant en équilibre sur la corde tendue du grappin de Lara, Lara peut utiliser le bouclier de son nouveau camarade comme marche-pied ou bien encore le rattraper in extremis (toujours grâce au grappin) le sauvant d'une chute mortelle. Les combats sont aussi plus faciles à appréhender à deux, aussi, n'hésitez pas à passer en mode difficile pour que le challenge soit bien au rendez-vous (surtout que si vous avez déjà terminé l'aventure solo, le personnage de Lara conserve tous ses upgrades - cf vidéo). Un mode très agréable et sympathique donc, qui nécessite coordination et dialogue entre les deux joueurs !

Verdict

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Les 10 premières minutes

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Combat

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Plateforme et Puzzles

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Coop