Il n’y a pas que Unity dans la vie, il y a aussi Assassin’s Creed: Rogue. Le dernier épisode old gen de la franchise tente d’appâter le client avec une histoire qui sort un peu de l’ordinaire et quelques nouveautés. En plus de notre review qui vient compléter la preview que nous vous avions proposé il y a un mois, quelques vidéos vous présentant le jeu dans sa version 360, le tout capturé avec notre bon vieux boîtier de la grande époque. Mais trêve de bavardages, répondons sans plus attendre à la question que tout le monde se pose : ce nouveau volet vaut-il la peine que l'on s'y attarde ?
Ce n’est désormais une surprise pour personne, ce nouvel opus ne va pas réinventer la roue puisqu'il reprend globalement bon nombre d’éléments d’AC3 et AC4. Là où il va tenter de marquer des points, c’est avec son scénario qui se veut plus original que jamais. Un assassin qui passe dans le camp adverse, voilà un sujet assez intéressant, mais qui n’est cependant pas exploité à son plein potentiel. En effet, l’histoire du renégat Shay Patrick Cormac pourrait se résumer en deux lignes. La raison de son retournement de veste est tout aussi légère et démontre que le pôle communication de la confrérie des Assassins doit sévèrement s’améliorer… Le présent (toujours chez Abstergo Entertainment) vient quant à lui ajouter une larmichette d’intérêt supplémentaire, mais on est encore à des années lumières du décrochement de mâchoire que la fin d’AC2 avait occasionné. A l’arrivée on se retrouve avec une histoire creuse, survolant la guerre de 7 ans, avec en prime un héros encore plus antipathique qu’Altaïr et Connor. Seul point positif de ce point de vue, la dernière mission va répondre à une question que beaucoup ont pu se poser dans Unity…
Si le scénario n’est pas convaincant, où puiser du plaisir dans le jeu ? Peut-être avec sa map de l’Atlantique Nord et son lot de paysages et tempêtes glacées aux couleurs bleutées parfois très dépaysantes. L’exploration de certaines zones dans cet environnement est particulièrement plaisante. On y trouve par exemple des grottes ou des cimetières d’épaves prisonnières de la glace, ce qui change quelque peu des précédents volets. Une tempête de neige au milieu de l’océan peut totalement vous faire perdre vos repères, tant le brouillard gelé obscurcit l’horizon. La traque des assassins planqués absolument partout dans le monde est également très amusante et rappelle bien évidemment les folles parties multijoueur malheureusement abandonnées cette année. Seul bémol, ils s’invitent parfois au milieu des missions principales, dans des moments peu propices à la chasse. En résulte des attaques surprises sans vraiment pouvoir rétorquer malgré le son de murmure avertissant du danger (Identique à celui des anciens modes multijoueur). Enfin, le contenu secondaire donne la possibilité d’aider nos alliés britanniques à reprendre des camps ennemis, nous récompensant notamment avec des ressources habituellement acquises en mer. La map des rivières du St Laurent reprend globalement les paysages d’AC3, mieux vaut cependant éviter d’affronter des navires dans ce coin, l’étroitesse de certains canaux fluviaux nécessitant des manœuvres pas vraiment adaptées aux situations de combat.
Pour le reste, on prend les mêmes et on recommence. Tout y est, capture de fort, abordage et j’en passe. Même la ville de New-York (seule grande zone urbaine de ce nouvel épisode) ne parvient pas à rallumer la flamme. Comme toujours, une pléiade de collectibles disséminés partout viendra satisfaire les malades atteints de collectionnite aïgue. Dans ce domaine, il y a cependant un item qui porte un léger intérêt supplémentaire : prosperity. Comme son nom l’indique, ces diamants jaunâtres similaires aux fragments d’animus viennent augmenter vos intérêts bancaires. Une motivation de plus à les débusquer et ainsi grossir son pécule plus facilement que dans le précédent volet (ou dans le malheureux Unity et ses honteuses micro-transactions). Vos profits peuvent être collectés directement dans votre navire ou votre propriété, ce qui ne devrait pas bouleverser les habitués de la série. Si vous avez la folie des grandeurs, vous pouvez de nouveau rénover certains bâtiments afin d’augmenter vos gains. Du classique donc.
L’un des points forts propre à tout titre de la licence Assassin à toujours été l’ambiance et l’atmosphère de la période dans laquelle on nous plonge. Force est de constater que ce volet ne déroge pas à la règle, tant certaines missions sont pour le moins, vibrantes… La musique n’est pas en reste et même si on est loin du travail de Jesper Kyd, Elitsa Alexandrova s’en sort très bien. La navigation se voit cependant agrémentée d’un changement qui a tendance à mettre à mal le réalisme. En effet, les contrôles du navire (ne pas dire bateau pour ne pas vexer Edward Kenway) et les mouvements de celui-ci sont beaucoup plus rapides que son prédécesseur. En résulte une sensation d’accélération du temps exagérée dans les manœuvres ou à l’accostage, ce qui a tendance à impacter légèrement l’immersion.
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