Annoncé l'année dernière pendant l'E3 lors de la conférence Electronic Arts, Unravel avait tout de suite capté notre attention. Pas seulement grâce à la présentation pleine de fraicheur et d'humilité de Martin Sahlin, directeur créatif du jeu, mais également par sa prestation graphique hors-norme. Si nous ajoutons à cela son personnage principal mignon comme un Miguel en culotte courte, notre engouement pour le jeu n'a pas baissé depuis et nous sommes désormais certains que l'attente n'était pas vaine. On vous laisse le découvrir avec nous dans cette review tricotée avec passion.
Note : Embargo oblige, nos vidéos PS4 arriveront demain.
Comme nous vous le disions en introduction, Martin Sahlin et Coldwood Interactive, petit développeur situé en Suède et pas forcément très connu du grand public, auront véritablement marqué la conférence EA. Avec des titres comme Move Fitness, Freakout ou encore Ski-Doo Challenge, on ne peut pas dire que le CV du studio était particulièrement impressionnant jusqu'à maintenant. Et pourtant, dès l'apparition en vidéo de Yarny, le personnage principal du jeu tout de laine vêtu, l'excitation était à son comble. Jeu de plateforme assez classique à première vue, l'une des particularités du gameplay vient du fait que la laine dont est composé le héros va se dérouler au fur et à mesure de votre progression. Il est donc important de trouver des pelotes assez souvent, non seulement car elles font office de checkpoints, mais également car elles vont permettre de recharger le héros. Si vous ne parvenez pas à trouver ces pelotes, le fil de laine va alors se tendre au maximum et empêcher Yarny d'avancer, vous obligeant à rebrousser chemin en quête de ces fameuses pelotes.
Bien entendu, votre progression dans les niveaux ne se limite pas à avancer bêtement en admirant le paysage. Vous devrez également résoudre des petits puzzles liés à l'utilisation de ce fil de laine. Par exemple, attacher votre fil entre deux points va créer une sorte de pont, vous pourrez donc grimper dessus bien évidemment, mais également vous en servir comme d'une sorte d'élastique afin de vous projeter beaucoup plus haut dans les airs. En l'attachant à divers objets, il sera possible de les tirer, les pousser ou bien encore les suspendre. L'autre capacité principale du fil de laine de Yarny est de pouvoir vous balancer d'un point à un autre, ceci afin de franchir un précipice ou d'atteindre des points inaccessibles autrement. Tout ceci est géré par une physique très précise, tant et si bien que la progression se fait sans heurts et autorise donc le joueur à se concentrer directement sur la résolution des puzzles, sans qu'il ait à se soucier de quelconque problèmes de maniabilité qui auraient pu détruire tout le potentiel du titre si les contrôles s'étaient montrés trop imprécis.
Yarny répond donc au doigt et à l'œil, et c'est un vrai plaisir d'enchaîner les acrobaties, tel un Tarzan entre les branches. L'inertie assez peu prononcée ne provoque aucune frustration lors des séquences qui demande un timing particulièrement serré. À ce titre, si la résolution des petits puzzles ne devrait pas vous poser trop de problèmes, le jeu n'en demeure pourtant pas forcément toujours facile, et certains passages vous demanderont un minimum de concentration et d'apprentissage pour pouvoir les franchir sans encombre. Bien sûr, nous sommes loin de l'exigence d'un Guacamelee ou d'un Ori & The Blind Forest qui, sur certains passages, demandaient une synchronisation et une connaissance parfaite des actions à réaliser. Nous sommes ici parfois plus proche de l'esprit d'un Limbo, où l'apprentissage se fera plutôt par la découverte d'un piège, voire d'une mort difficilement évitable la première fois. On apprécie également la justesse du level design, parfaitement maîtrisé, et dont la principale qualité est de nous tenir en haleine pendant toute l'aventure.
Bien entendu, une fois un niveau terminé, la surprise et la découverte sont moindres, ce qui va bien entendu quelque peu diminuer la replay value du titre. Cependant, la recherche des collectibles disséminés dans les niveaux sous forme de pièces ou petites pastille (justification intertitre spotted) vous donnera une bonne excuse pour faire durer le plaisir un peu plus longtemps. Au nombre de 5, elles sont plus ou moins cachées de votre champ de vision, et si certaines sont visibles dès votre premier passage, d'autres demandent plus de réflexion et d'inspection de l'environnement afin de pouvoir apercevoir un point d'accroche caché pour votre fil de laine, qui finira par vous amener sur un chemin différent jusqu'à découvrir cette fameuse pièce. S'il n'y a pas de bénéfices particuliers à toutes les obtenir, en dehors de la satisfaction personnelle d'avoir arpenté le jeu de fond en comble évidemment, cela vous permettra tout de même de découvrir quelques lieux parfois bien cachés et souvent magnifiques. En effet, résumer Unravel à un simple gameplay plateforme serait bien réducteur tant l'aspect cosmétique est également l'une des clés de voûte du plaisir de jeu.
C'est bien simple, il nous aura été très difficile de lâcher la manette lors de notre progression dans la quête de Yarny. En passant de panorama en panorama, tous plus détaillés les uns que les autres, on à l'impression d'entreprendre un véritable voyage en compagnie de notre petite pelote de laine rouge. Selon les niveaux, l'action prend place dans différentes ambiances. Parfois ensoleillés et très enjoués, parfois enneigés et froids comme la glace, parfois sombres et inquiétants, les niveaux se suivent et ne se ressemblent pas. Mais le travail sur le design va bien au delà du personnage principal, et chaque tableau est un véritable plaisir pour les yeux, entre des arrière-plans superbes et très recherchés et des premiers plans fourmillant de détails. Un véritable feu d'artifice de couleurs s'abat en permanence sur le joueur, sans jamais que l'on puisse déceler la moindre faute de goût. Il en va de même pour l'animation exemplaire du héros, et l'on se rend compte très rapidement que les développeurs n'ont pas négligé cet aspect du jeu.
Yarny semble ainsi réellement vivant, et l'on s'étonne souvent de ses réactions toujours appropriées suite à une chute, ou bien encore après qu'il ait reçu un objet sur la tête. Un zeste de vie très touchant qui ajoute encore à la beauté graphique du jeu, jusqu'à transmettre un sentiment presque palpable de bonheur ou de tristesse en fonction des niveaux. Il nous faut aussi parler de l'aspect sonore, qui fait également le sans-faute et qui véhicule tout un panel d'émotions, clé de l'ambiance unique du titre. Au milieu d'une ambiance réaliste parsemée de bruits d'oiseaux, de pluie ou bien encore du vent, viennent s'ajouter des musiques du plus bel effet. Là encore, les compositeurs auront fait le maximum pour faire passer de véritables émotions et c'est une franche réussite. Un dernier mot à propos du scénario qui, s'il n'est pas directement mis en avant, se fond parfaitement dans l'atmosphère générale du titre. Vous l'aurez donc compris, nous sommes sous le charme et si ce n'est une durée de vie un peu limitée, le tableau est parfait.
Tous les commentaires (58)
Dommage.
Par contre j'ai peur d'avoir vu un peu tous les décors dans les trailers et de n'avoir aucune surprise sur les 5h.
Enfin je ne sais pas, si on commence à ne plus soutenir que les jeux hardcore, on va devoir se contenter de jeux en pixel art. Je ne dis pas ça pour toi spécifiquement bien sûr.
Du moment que l'aventure est bien ficelée, pourquoi vouloir absolument la refaire en en bavant un peu plus ??? Le chalenge c'est bien sympa mais ça n'est pas obligatoire, certains jeux veulent avant tout raconter une histoire avant de vouloir à tout prix vous faire mourir encore et encore pour avancer ^^.
Super simple à finir en mode "sans prise de tête" mais limite diabolique si on vise le 100%.
C'est vraiment un truc qui me plait beaucoup chez Nintendo cette façon d'avoir un jeu à 2 vitesses.
Après je suis sur que Unravel est très sympa à faire (je suis d'ailleurs entrain de télécharger la preview EA Access).
Le jeu me tente mais le gros frein pour moi c'est Origin. :/
Merci pour la review.
Le jeu me tente mais le gros frein pour moi c'est Origin. :/
Merci pour la review.
Conflit de générations!
Merci pour la review.
Et au delà de ça avoir autant de plateforme de ce type c'est lourd. Entre Steam, Uplay, Origin, Battle.net, GOG Galaxy et maintenant celle d'Epic Games...
Gameplay lourd et imprécis, musiques qui tournent en boucle, perso sans aucun charme, le truc de la corde HORRIPILANT tellement c'est court, pour le coup je suis d'accord avec le test de Gamekult.
Next.
Alors c'est peut-être parce qu'il a beaucoup de jeux à checker au lancement, mais dans le genre lourd il est grand gagnant, Uplay et Origin à côté sont rapides et fluides.
J'ai mis ma bibliothèque en page de démarrage de Steam, c'est p'tête pour ça. ^^