Gamersyde Preview : RDR multi

• Ghost_Deus
• Mardi 20 avril 2010 | 00:10
• 44 Commentaires

GSY Preview Xbox 360

Quand Rockstar games vous invite à venir voir le multijoueur de Red Dead Redemption dans leurs locaux de la banlieue de Londres, vous ne pouvez que dire oui et trépigner d’impatience jusqu’au jour J. Certes, il faut d'abord braver le tunnel de l'Eurostar pour toucher au précieux sésame, mais je ne vous cache pas que le voyage en valait largement la peine. D’autant plus que nous avons eu le droit de jouer à certains modes qui n'ont pas été dévoilés dans la vidéo multijoueur sortie il y a peu. Pour tenter de vous faire partager le plaisir que nous avons eu à reprendre en main le prochain Rockstar, voici en quelques mots nos impressions.

Vous avez déjà eu un avant goût de l'aspect Free Roaming du jeu avec la dernière vidéo, et cela tombe plutôt bien puisque les trois heures de jeu auxquelles nous avons eu droit se sont concentrées sur d'autres modes de jeu. Nous avons donc surtout pu apprécier les modes plus classiques qu'on retrouve dans les autres titres, comme le deathmatch et le capture the flag.

Notre première séquence de jeu s'est déroulée de nuit, dans un petit village tranquille, ou l’on pouvait voir briller les étoiles au firmament. Mais ce spectacle quasi poétique fut vite interrompu par les premiers coups de feu qui sont venus déchirer le silence de cette nuit paisible. Les autres joueurs ne m'avaient en effet pas attendu pour entamer un deathmatch en équipe des plus sanglants et c'est donc par une fusillade acharnée digne des plus grands westerns qu'a démarré cette session londonienne. La première impression qui se dégage est le réalisme exacerbé qui dégouline de la scène. L’immersion est totale et on oublie très vite que l'on a juste affaire à un simple jeu vidéo. Tout y est : les PNJ apeurés qui courent dans les rues, les chevaux qui prennent la poudre d’escampette au moindre coup de feu, même les célèbres buissons qui virevoltent dans les ruelles désertes sont de la partie. Les tirs qui atteignent leurs cibles démontrent à quel point le moteur physique Euphoria est au point. Ainsi un joueur touché à la jambe perdra l’équilibre et tombera au sol en tentant de se relever au plus vite. De la même manière, un tir dans l’épaule ou le bras pourra, selon la force de l'impact, mettre un joueur à terre momentanément. Il y a donc souvent un moment d’hésitation quand on voit son personnage tomber au sol : mort ou pas mort ? Telle est la question !

Pour infliger toutes ces blessures, quelques armes étaient bien sûr à notre disposition, la sélection s’effectuant par une pression prolongée sur la touche LB. Ainsi, on trouvera notamment dans l’inventaire le bon vieux Magnum à 6 barillets, le luger allemand, le célébrissime fusil Winchester, ou encore le dévastateur bâton de dynamite. Le menu de sélection prenant tout l’écran, n’espérez donc pas pouvoir changer d’arme en cours de combat sans vous mettre à l'abri au préalable. Un peu frustrant au premier abord mais, à y regarder de plus près, c’est finalement assez réaliste : on a après tout jamais vu Clint Eastwood changer d’arme pendant un duel. Question visée, on retrouvera des similitudes avec Grand Theft Auto IV, avec un système d’auto lock qui s’active en maintenant LT si vous avez un adversaire dans votre ligne de mire. Tout comme GTA, l’auto lock cible le torse, il vous faudra donc corriger avec le stick si vous voulez atteindre la tête ou toute autre partie du corps. Certains puristes du frag crieront au scandale, mais vous verrez que quand il s'agit de viser un cavalier qui surgit hors de la nuit, cette fonction devient bien utile. La dynamite, quand à elle, fait un vacarme de tous les diables, pour peu qu’elle saute dans un endroit hautement explosif, je vous laisse imaginer la réaction en chaîne.

L’animation et les déplacements de votre personnage sont très réalistes, certains trouveront la maniabilité un peu pataude, mais après tout, on ne dirige pas une ballerine professionnelle en petit justaucorps. Le système de couverture reste relativement classique par rapport à la concurrence. Une pression sur RB vous permettra de vous planquer et vous pourrez passer d’un abri à l’autre en appuyant de nouveau sur RB et en l'associant à la direction souhaitée. Un gros point fort concernant la fonction de camouflage, qui vous permettra de disparaître du radar si vous vous baissez et vous déplacez lentement. L’expression « rien ne sert de courir il faut partir à point » prend donc ici tout son sens, de quoi ravir les amateurs de furtivité.

Pendant que la fusillade fait rage, il est bien évidemment possible de chevaucher n’importe quel cheval pas trop apeuré par ce qui se passe autour de lui. L’occasion de pouvoir confirmer les propos de Driftwood, l’animation et la modélisation des équidés étant tout bonnement parfaites. Ainsi, on peut contempler la musculature impressionnante de l’animal, et même les veines gonflées par l’adrénaline n'ont pas été oubliées. Le cheval agite sa queue de temps à autre pour faire fuir les insectes gênants, secoue la tête dans un petit hennissement de contentement, des petits détails qui participent à parfaire la véritable impression de vie qui se dégage de ces animaux. Une fois au galop, vous pouvez tapoter gentiment le bouton A pour faire accélérer votre cheval, mais veillez à ne pas trop insister cependant. Si vous épuisez trop votre monture, vous risquez de vous faire éjecter manu militari sans remerciement, avec en prime un bon coup de sabot dans les dents. Un petit élément de gameplay plutôt bien pensé, car je peux vous garantir qu’après avoir vécu l’expérience, on prend soin de l’animal.

La maniabilité à cheval risque de demander un peu de pratique avant de pouvoir cavaler dans les plaines de l’ouest, mais cela fait après tout partie des subtilités d'un gameplay qui s'annonce très riche. On peut bien évidemment faire sauter sa monture, en appuyant sur le bouton X, ce qui n'est pas sans rappeler un certain Zelda Ocarina of Time soit dit en passant. Autre moyen de transport auquel nous avons pu nous essayer : la diligence. Peu maniable à cause d'une certaine inertie due à son poids, elle offre l'avantage de permettre de transporter un passager enragé qui veut en découdre avec le gang ennemi. Là encore, dans un souci du détail très appréciable, on peut entendre la carriole en bois craquer de partout à cause des cahots de la route, et on peut voir les divers objets qui y sont accrochés se balancer au gré de la conduite un peu sportive du « pilote ». On réalise rapidement que l’engin n’est pas très résistant, et après quelques chocs ici et là, il n'est pas rare de constater que les roues de notre carrosse se sont voilées. Pire encore, après un saut quelque peu audacieux notre moyen de transport peut aller jusqu'à se briser en cinq, les roues partant alors chacune de leur côté tandis que les deux chevaux retrouvent leur liberté !

Après une bonne tuerie made in règlement de comptes à O.K Corral, nos hôtes de Rockstar nous ont proposé de joindre les forces des deux équipes pour aller botter les fesses d’un gang rival contrôlé par l’IA. Oui mais voilà, l’endroit n’était pas tout près et j'étais à pied, sans cheval autour de moi... Comment faire ? Très simple, une pression sur la touche haut du pavé directionnel permet de siffler et de faire rappliquer son cheval personnel juste à ses côtés. Étant alors sur le toit d’un bâtiment il ne me restait plus qu’à sauter sur ma monture (une animation spécifique est même prévue pour) et rejoindre mes nouveaux alliés pour commencer les festivités.

A mon arrivée sur place, j'ai vite constaté qu’une ligne de front s’était déjà formée, le but étant de repousser les ennemis dans leurs derniers retranchements (généralement un bâtiment). On apprécie au passage les environnements destructibles, qui volent en éclats après la multitude de tir qui déferlent sur eux. Une fois nos adversaires terrassés dans le bâtiment où ils se terraient, ce fut notre tour de subir une contre attaque et d’être assiégé dans le lieu même que nous attaquions quelques minutes plus tôt. Fort d'une expérience tactique très poussée, je me suis alors positionné sur le balcon et ai profité de l’occasion pour tester le fusil sniper disponible dans mon inventaire. Petit bémol, il est délicat de passer en mode lunette de visée sans perdre de vue sa cible, un défaut que l’on espère corrigé d’ici la sortie du jeu. L’effet "bout de verre bricolé" propre à cette vue est quand à lui fort sympathique avec un flou visuel qui gêne assez logiquement la vision sur les côtés.

Après quelques rounds qui ont suffit à démontrer que nous étions décidément plus forts que l’IA, nous sommes passés aux modes dits plus classiques. Pendant que nous attendions dans le lobby que tous les joueurs s'équipent et que l’hôte se décide à choisir le mode de jeu, nous étions donc libres de quelques actions. Ainsi, certains se lancèrent dans un combat effréné à mains nues qui peut même aller jusqu'à se poursuivre à terre, dans la poussière, à la manière de l'Ultimate Fighting. D’autres se contentaient de regarder la scène tranquillement, adossés à un rebord, ou bien encore de jouer d'un instrument de musique. Une idée originale qui rajoute encore un peu plus de fun à un ensemble déjà bien équipé en la matière. Comme si cela ne suffisait pas, le début de chaque partie donne le droit à un duel à mort, seul contre tous ou en équipe. Tous les joueurs en cercle doivent alors dégainer et ouvrir le feu le plus rapidement possible, le survivant étant le premier à s’élancer dans la partie, alors que les autres apparaissent aléatoirement sur la carte. Si vous êtes en équipe, vous aurez comme seule récompense la satisfaction d’être les plus forts et de pouvoir narguer les vaincus avec insolence.

La ruée vers l’or est très certainement le mode de jeu qui fera fureur, tant il provoque des fous rires incontrôlables. Le but est simple, ramasser des sacs d’or répartis un peu partout dans le village et les déposer dans différents coffres afin de marquer des points. Vous pouvez porter jusqu’à deux sacs en même temps, mais cela vous ralentira et vous deviendrez une proie facile pour vos adversaires. Sa variante en équipe ressemble plus à un capture the flag classique, avec un sac par base à ramener dans son camp. Le travail en équipe est primordial pour gagner, des gatlings et canons sur points fixes sont placés aux endroits stratégiques pour une meilleure défense.

Impressions générales