C’est au 16eme étage de la tour Montparnasse que nous avions rendez-vous avec la sympathique équipe de Bethesda. Là, en sus d’un chaleureux accueil, nous attendait une version quasi-définitive de Rage, dont nous avons pu tester le solo pendant plus de 2h dans sa version Xbox 360. Casque sur les oreilles, manette en main, la lumière s’éteint… c’est parti !
Tout commence par une cinématique nous expliquant les événements récents qui ont bouleversé l'humanité. Dans un futur proche, L’astéroïde Apophis menace de s’écraser sur notre planète. Un projet du nom de Project Eden est donc mis en place afin de tenter de sauvegarder la race humaine . Pour cela des hommes triés sur le volet sont regroupés dans des « Arches »; abris composés de 12 caissons cryogéniques censés résister à l’impact. Pour s’assurer de la survie des membres de chaque arche, des améliorations cybernétiques leurs sont apportées.
La cinématique s’achève alors que notre personnage reprend connaissance dans son caisson. Les choses ne semblent pas s'être déroulées comme prévu puisque nous voilà seul survivant de notre arche, sans la moindre information sur le monde extérieur. C'est donc avec un sentiment de curiosité mêlé de crainte que nous ouvrons la porte.
D'emblée les rayons du soleil nous éblouissent, nous laissant peu à peu découvrir un monde dévasté et désertique, où se mêlent bâtiments en ruine et tronçons de route disloqués. Mais pas le temps de contempler ce décor post-apocalyptique, puisque notre personnage est mis à terre par un mutant qui semble bien décidé à faire de nous son déjeuner. Soudain un coup de feu retentit, le mutant s'effondre, et un homme sur son buggy nous invite à monter à bord. Nous prenons donc la route du campement de survivants dont il est le chef.
Nous arrivons dans une station service désaffectée où se sont regroupés quelques survivants. On y trouve notamment un mécano, un médecin, ou encore un marchand, formant une « famille » appelée Hagar. La musique façon Western et les accents à la sauce cow-boy nous plongent vite dans l’ambiance. Dan, le chef, nous propose de lui renvoyer l'ascenseur en allant nettoyer le repaire de bandits de la faction des Ghosts dont faisait partie le mutant qui nous a attaqué. Pour ce faire il nous confie un quad , un pistolet et des munitions. C’est l’occasion de s’essayer à la conduite du jeu qui s'avère toujours aussi sympathique, et ce malgré un frein à main un peu trop efficace. Les canyons étant peuplés de hordes de bandits aux véhicules surarmés, il faudra dans un premier temps apprendre à gérer votre boost pour leur échapper.
Après une belle balade à travers le désert, il est temps d'en découdre ! Nous entrons donc dans l'hôtel en ruines qui sert de repaire aux Ghosts. Le premier contact avec nos ennemis nous rassure d'emblée quant à l'IA. Les Ghosts sont habiles, rapides, et capables de réaliser des acrobaties, un peu à la manière des Chrosômes de Bioshock. En mode normal, ils n'hésitent pas à se mettre à couvert, à changer de couverture ou même à battre en retraite, pour mieux attaquer en groupe. Face à ces ennemis rapides il faudra vous débrouiller sans système de couverture. Heureusement l'excellente localisation des dégâts vous permettra de combler ce manque. Cependant, avec nos munitions de mauvaise qualité, dur de réaliser un headshot.
Alors que nous progressons, notre personnage se retrouve drogué puis capturé par les Ghosts. Alors que nous sommes torturé et sur le point de mourir, un mini-jeu se lance afin de nous ramener à la vie grâce au défibrillateur qui nous a été greffé. Une série de manipulations rapides avec les sticks et les gâchettes permettent de le charger et d'envoyer des électrochocs vers notre cœur mais également de faire griller les ennemis aux alentours. De la réussite des manipulations dépendra la quantité de vie récupérée ainsi que l'ampleur de la décharge électrique délivrée.
S’en suit une succession de quêtes au cours desquelles vous serez baladé entre les différents camps de survivants et les repaires ennemis, jusqu’à nous mener à la ville de Wellspring , où le jeu prend toute sa dimension.
Derrière ses séquences de shoot brutales et rythmées, se cache un FPS à la profondeur rarement atteinte, grâce à la greffe d'éléments propres aux RPG. Les développeurs annoncent par ailleurs une durée de vie de l'ordre de 17-18h.
Les intérieurs de Rage sont truffés d’éléments à ramasser, dans le décor ou en fouillant les cadavres. Certains vous seront utiles immédiatement (munitions, bandages, etc…), tandis que d’autres devront être combinés afin de fabriquer des objets ; enfin, certains ne vous serviront que de monnaie d’échange auprès des marchands présents dans les camps. En effet vous pourrez troquer les bouteilles et autres boîtes de conserves vides contre des munitions, des armes, des upgrades ou encore des plans d’assemblage. Ces derniers vous seront indispensables pour pouvoir combiner les objets entre eux. Vous pourrez par exemple fabriquer un outil pour débloquer certaines portes, ou bien une potion de vie.
Cependant n’espérez pas pouvoir récupérer les armes laissées par vos ennemis: il va falloir les gagner (quêtes) ou les acheter! Chaque arme posséde son lot d'améliorations et différents types de munitions plus ou moins efficaces. En plus des classiques grenades, nous avons pu essayer le sympathique wingstick, sorte de boomerang composé de trois branches, qui nous renvoie directement à l'arme manipulée par le gamin dans Mad Max. Avec un peu de pratique, il vous permettra de décapiter avec aisance vos ennemis.
Les véhicules ne sont pas en reste, puisque vous pourrez également les personnaliser en améliorant par exemple l’efficacité du turbo ou encore en y greffant des mitraillettes. Vous pourrez en posséder plusieurs et les entreposer dans des lieux prévus à cet effet. Vos véhicules subiront eux aussi des dégâts et il faudra faire appel aux mécanos pour les réparer.
Mais revenons à Wellspring, dernière étape de notre session de jeu. Cette ville propose de nombreuse activités, aussi diverses que des courses motorisées (armées ou non), une salle de jeu clandestine, des annonces d’emplois placardées sur les murs, ou encore des marchands. Comme dans les campements de résistants, certains habitants auront aussi des missions à vous confier. Vous y trouverez même un shérif et un maire. Ce dernier nous forcera à aller voir le marchand de vêtements, pour en fait choisir la classe de notre héros! Vous aurez le choix définitif entre 3 tenues correspondant à autant de type de personnages : le « Local » qui bénéficie de remises dans les échoppes, le « Roughneck » brute épaisse et donc plus résistant, et le « Fabricator » pour qui la fabrication d'objets est plus aisée.
La question qui doit vous brûler les lèvres est : est-ce que les versions consoles pourront suivre? Trêve de suspense, la réponse est OUI.
La chose qui frappe en premier est le niveau de détails du jeu, qui se situe à un niveau rarement atteint sur console, avec notamment des textures très riches. A cela s’ajoute un level design inspiré et des scènes qui fourmillent de petits détails. A ce sujet, les repaires de bandits sont un régal, ces derniers ayant un goût pour la déco assez … prononcé et... personnel! Le tout s'affichant avec une fluidité insolente.
Cette technique est mise au service de l'immersion dans cet univers à l'ambiance très travaillée. Le jeu reprend en effet les codes du western à la sauce Mad Max, le tout avec une bonne dose d'humour, tant dans les dialogues que dans les personnages, hauts en couleur. A ce sujet, les voix originales sont vraiment excellentes, et du coup nous croisons les doigts qu’elles soient conservées dans la version Française.
Impossible, en jouant à Rage, de ne pas penser à Borderlands mais surtout à Fallout. Les développeurs semblent l’assumer pleinement et se permettre quelques petits clins d'oeil (le territoire que nous parcourons se nomme Wasteland, et vous pourrez même récupérer une figurine du Vault Boy). Pour ma part, les combats en véhicule (que l’on peut armer à sa sa guise) et les étendues désertiques m'ont également rappelé, dans une moindre mesure, le mythique Interstate 76.
Mais tout n’est pas parfait et quelques désagréments viennent quelque peu gâcher la fête, comme cet aliasing assez présent. Mais l’effet le plus désagréable est le chargement tardif des textures, lors de changements de direction brusques. Surtout visible au niveau du sol, ce phénomène est aussi désagréable qu’inesthétique. La version testée étant annoncée comme quasi-définitive, il y a peu de chance de voir ce défaut disparaître. De ce que nous avons pu voir de la version PC, ce désagrément semble induit par les limitations techniques de la console, dommage! Autre grief, ces textures très détaillées deviennent franchement floues de prêt. Enfin, on peut aussi remarquer quelques textures grossières dans certains recoins. Terminons par les environnements que l’on parcourt en véhicule, qui nous sont apparus comme plutôt étroits. Les falaises les délimitant provoquent un aspect "couloir" qui nous l’espérons, n’est présent que dans les premières zones de jeu.
Tous les commentaires (34)
Bon pareille pas besoin de lire beaucoup d'avis et de vidéo c'était déjà vendu fan de fps oblige mais ca fait plaisir de se mettre des petites miettes en attendant.
Mais bon, franchement, pleurer parce que l'on a "que" 30 FPS... c'est le cas sur une tripoté de jeux (c'était même une norme sur PS2 ou PS1) sans que personne n'en meurt. C'est fou que les joueurs consoles se sont "PCisés" sur cette génération...
Bref, pour un jeu vidéo la fluidité en 60 FPS je trouve ça énorme, je préfère même un jeu moche à 60 FPS qu'un beau jeu à 20/30, mais tout est question de goût :)
Désolé Jaipur, tu ne fais pas parti de l'élite...
(je dec hein, mais par acquis de conscience, prends le sur 360).
Sinon Rage passera clairement par chez moi. Ça donne envie tout ça.
Toutes les versions tournent à 60fps actuellement dixit Carmack 2011…
Et aussi niveau streaming c'est PC Full Install<360 full install<PS3 partial install<360 HD cache<360 DVD drive.
Faut vraiment que tu revois tes sources d'info. ;)
Pour info il avait dit à la base (en 2009) que toutes les versions seraient en 60fps, ensuite il était revenu dessus pour dire que sur PS3 finalement ça allait pas le faire, et maintenant donc il est revenu dessus pour dire que toutes seront en 60fps, pas facile à suivre.
Bref tant mieux pour tout le monde donc, perso j'ai une PS3, une 360, un PC, donc je suis ni pro ni anti truc... Tsss.