Après avoir découvert la démo PAX de Lifeless Planet et vous en avoir fait part juste avant les fêtes de fin d'année, nous avons eu l'occasion d'en voir un peu plus grâce à la version "early access" fraîchement disponible sur Steam. Le jeu de David Board n'est pas encore disponible dans son intégralité, l'expérience s'arrêtant au bout d'une petite heure et demi sur un joyeux "merci d'avoir essayé cette courte démo", mais notre temps de jeu fut largement suffisant pour nous forger un premier avis. Nos extraits et la preview qui les accompagne vous attendent évidemment à l'intérieur.
Tout commence par un réveil un peu brutal sur la planète qu'un groupe d'astronautes avaient pour mission d'explorer. Un voyage à sens unique sans la moindre possibilité de retour, la distance la séparant de notre bonne vieille terre étant bien trop importante pour espérer rentrer un jour. Si la première démo que nous avions essayée se contentait d'une narration écrite via les quelques logs découverts, cette nouvelle version du jeu nous a permis de profiter des interventions du héros, qui s'interroge bien vite sur le sort de ses compagnons et sur l'endroit où ils ont échoué. Les prises de parole sont plutôt brèves, complétées par des notes écrites qui détaillent un peu plus la pensée du personnage, mais elles ajoutent au sentiment de solitude qui prédomine d'entrée de jeu. D'abord uniquement confronté à un environnement très rocailleux, la découverte d'installations humaines amènera celle de logs audio en russe, qui vous en apprendront un peu plus sur l'histoire du jeu. Contrairement à ce que certains avaient pu penser (héros y compris), la planète parcourue n'est pas la nôtre et David Board ne nous fait pas le coup du remake de la Planète des Singes. Pas question de vous en dire plus cependant, les informations se distillant au compte-gouttes de toute façon. Assez vite, le personnage principal se retrouve sur la trace d'une mystérieuse jeune femme que les 90 minutes de cette petite mise en bouche ne nous ont pas permis de rattraper.
Comme nous l'expliquions il y a deux mois, le gameplay de Lifeless Planet s'articule autour de mécaniques simples, avec un accent prononcé sur l'exploration et la plate-forme. La progression a beau être linéaire, les grandes étendues traversées ainsi que l'apparente hostilité des lieux demandent un peu d'observation pour trouver son chemin. Parfois parfaitement balisés, comme lorsque l'on traverse une base abandonné à la lumière de sa lampe torche, parfois moins évidents, quand il faut comprendre comment accéder à l'autre côté d'un gouffre, les itinéraires invitent au voyage. Des puzzles très simples sont également de la partie dans ce début d'aventure, avec des leviers à actionner, des bidons ou des rochers à déplacer, ou encore un bras mécanique à utiliser pour actionner - par exemple - l'ouverture d'une bien étrange porte. Pour les phases de plate-forme, il faut faire bon usage de son jet pack, qui donne des impulsions bien pratiques pour effectuer les sauts les plus courts. Le jeu demande un timing assez précis lors de certains passages, mais rien d'insurmontable pour autant. Toujours au sujet du jet pack, il peut jouir d'une amélioration passagère (comprendre qu'elle dure le temps nécessaire à certaines séquences) qui permet de parcourir des distances plus importantes dans les airs. Attention cependant à ne pas épuiser vos réserves trop vite car un minimum de puissance est nécessaire pour ralentir la chute du héros et lui éviter la mort.
Aussi impressionnant et dépaysant soit-il, le jeu de David Board ne propose pas une performance technique hors norme. Si les paysages restent diablement immersifs et les effets de lumière très sympathiques au demeurant, on ne peut attendre d'un projet réalisé par une seule personne les graphismes et les animations d'un jeu AAA. On s'étonne juste un peu d'avoir dû constater des baisses de framerate notables dans certaines zones, du moins lorsque les effets haute qualité étaient activés. Notre GTX 670 n'est certes pas de première fraîcheur, mais tout de même. En décochant l'option "effets haute qualité", le jeu reste fluide en toutes circonstances, la concession graphique la plus visible étant l'absence de reflets sur la visière du casque du héros. Un moindre mal donc. Lifeless Planet essaie de proposer une certaine variété, tout en étant bien sûr obligé de garder une certaine cohérence géologique compte tenu de la nature très montagneuse de cette planète sans vie. Côté bande son, le savant mélange entre le calme inquiétant de la nature environnante et l'excellente - mais ponctuelle - musique nous livre une atmosphère très réussie, comme en témoignent nos vidéos de gameplay. L'ajout de voix dans le ton est également une bonne chose pour soutenir la narration discrète du jeu, et même si les logs audio russes sont tous traduits par écrit, la langue de Tolstoï qui résonne dans les bases et canyons apporte une touche de mystère pas désagréable.
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