The Game Bakers est un jeune studio indépendant originaire de Montpellier et principalement connu pour sa sympathique série de RPG tactique, SQUIDS. Audrey Leprince (scénariste et productrice exécutive) et Emeric Thoa (directeur créatif, game designer et producteur) nous ont accueillis tout récemment afin de nous faire découvrir Furi, leur nouveau jeu se focalisant sur des combats de boss et mélangeant habilement action frénétique et manic shooter. Nous avons pu nous frotter au premier boss et notre aperçu vous attend dans les lignes qui suivent.
La première chose qui saute aux yeux lorsque l’on voit Furi pour la première fois, c’est son design à la fois très coloré et épuré, artistiquement à mi-chemin entre El Shaddai et Killer Is Dead, et avec des personnages rappelant le manga Afro Samurai. Et pour cause, puisque c’est le papa de ce dernier, Takashi Okazaki en personne, que l’on retrouve ici au design. On vous laisse juger par vous-même avec les différents trailers déjà disponibles, mais de notre côté, nous ne vous cacherons pas que nous adhérons complètement à ce genre de direction artistique. En ce qui concerne l’univers, sans nous y attarder pour cette preview, sachez juste que nous incarnons un énigmatique guerrier aux cheveux blancs que l’on découvre à genoux sur un socle, les bras emprisonnés dans d’énormes cylindres métalliques. Avant de partir affronter divers gardiens dans un but qui nous est encore inconnu, il se fait délivrer par un étrange individu portant un masque de tête de lapin en peluche aux yeux globuleux. Impossible ici de ne pas faire le rapprochement avec Kuma, le personnage à tête de nounours d’Afro Samurai. Et si cet aspect reste des plus intrigants, il est évident que l’intérêt du titre repose avant tout sur son gameplay qui, outre une jouabilité particulièrement nerveuse et réactive reposant sur l’esquive rapide et la parade, tient son originalité de ses combats qui alternent deux séquences bien distinctes liées aux deux armes que possède notre personnage : un katana et une arme à feu.
Les phases de tir à distance se présentent sous la forme d’un twin stick shooter, prenant régulièrement des allures de manic shooter (danmaku pour les puristes) où l’on se retrouve parfois avec un écran inondé de boulettes et autres ondes circulaires - qu'il faudra tantôt détruire, tantôt esquiver. Il sera même possible de récupérer un peu de sa santé en détruisant les boules vertes qui lâcheront ainsi des items de soin. Il ne s’agit que d’un exemple de ce que l’on aperçoit sur ce premier combat, mais sachez que plusieurs types de projectiles existent, chacun ayant des particularités à ne pas négliger pour rester en vie. Impossible de ne pas penser aux boss de l’excellent Nier, qui reprenaient un peu le même principe, avec cependant un rythme bien moins soutenu il est vrai. La seconde phase se concentre sur le corps à corps à l’épée, clairement orienté beat’em all, un peu à la manière d’un Ninja Gaiden. Un cercle se dessine au sol, limitant ainsi nos déplacements, et il faudra jongler entre esquive et parade (voire parade parfaite avec le bon timing) pour faire flancher l’ennemi et espérer le blesser. En effet, vos adversaires disposant également de parades, les attaquer en bourrinant ne fonctionnera pas ici. Il faudra observer, afin de les punir le moment opportun, comme dans les passages où des cônes s’afficheront au sol pour indiquer les zones où le bougre portera ses coups les secondes qui suivent. À vous d’avoir les bons réflexes pour les esquiver puis contre-attaquer ; à noter que les tirs, les coups d’épée et les dash (esquives) peuvent être chargés. Enfin, précisons que les boss évoluent au gré du duel, dévoilant ainsi plusieurs étapes à la difficulté croissante qui sont représentées par des carrés situés en dessous de sa jauge de santé.
Ce premier boss faisant office de tutoriel, le combat nous a par conséquent paru plutôt accessible. Cependant, la difficulté devrait largemement se corser au fil des affrontements, qui promettent aussi de se renouveler dans leurs mécaniques. Qui plus est, terminer le jeu une première fois - la durée devrait s’étaler sur 6 à 10 heures selon le niveau du joueur - débloquera un mode speedrun ainsi qu’un hard mode. Ce dernier ne se contentera pas d’augmenter les dégâts et la résistance des ennemis, puisque l’on nous promet également l’apparition de nouveaux patterns, ce qui devrait ravir les joueurs en manque de challenge qui ne seraient pas rassasiés par leur premier run. Au passage, notez que des artworks seront également déblocables et consultables dans un menu dédié. S'il n’est a priori pas question d’affronter des boss à la taille démesurée, ils ne semblent pas manquer de charisme pour autant, certains pouvant faire penser aux boss épiques que l’on peut rencontrer dans les jeux estampillés Suda Goichi (Killer 7, No More Heroes...) – les amateurs apprécieront. Ces affrontements pouvant durer plusieurs dizaines de minutes, vous serez heureux d’apprendre qu’une partie narrative plus posée et contée par le "lapin" se dévoilera entre chaque bataille, histoire d’en apprendre plus sur l’intrigue mais aussi de marquer une pause nécessaire avant de repartir sur un nouveau combat endiablé. Un mot sur la bande son qui accompagne particulièrement bien l’action déchaînée du jeu, avec des rythmes electro survoltés et entêtants. Elle est composée par divers artistes populaires du moment, dont un certain Carpenter Brut, compositeur français ayant notamment participé à l’OST de Hotline Miami 2 : Wrong Number. Pour finir, le jeu sera sous titré en français avec un doublage au choix en anglais, français ou japonais, un luxe que même certains AAA ne se paient pas.
Tous les commentaires (8)
Mais j'ai fait mon "deuil" (j'exclue pas une bonne surprise de dernière minute, certains screens passent plutôt pas mal et on de la gueule finalement!), et vu que manette en main ça a l'air assez "furieux" (badoum tss!), j'achète! :)
Sinon je suis pas non plus enthousiasmé par la DA (pas mon style) mais je me laisserai bien tenté pour les combats. Ca à l'air punchy.
Ce sera day one pour moi.