J’ai vécu jeudi soir la plus grande soirée événement de toute ma vie. Un braquage organisé par les membres du Joker lui-même afin de financer le plus gros coup de sa carrière ! Une soirée surprise dont personne ne soupçonnait le contenu. Même le célèbre Marcus (l’homme qui perdait contre sa chaussure) ne savait pas dans quoi il mettait les pieds, cette fois-ci pourtant chaussés. Un événement épique faisant passer la soirée du MKC pour une simple soirée belote du troisième âge. Cerise sur le gâteau, seules 10 personnes ont eu droit à ce recrutement exceptionnel par le clown meurtrier. Une équipe triée sur le volet dont je vais vous conter les aventures juste après le clic !
Tout a commencé par le coup de fil d’un coursier perdu au fin fond de Paris. Sa mission, nous remettre en main propre un mystérieux colis. Impossible de savoir de quoi il s’agissait, l’homme lui-même ne sachant rien de l’origine de cet étrange paquet. Une fois le brave homme remis sur le droit chemin, nous n'avions plus qu'à attendre son arrivée pour mettre fin au suspense. Tous les jeux du moment nous étant déjà parvenus, le mystère restait entier et notre curiosité en était d'autant plus grande.
Seul habilité à réceptionner le précieux sésame, BlimBlim avait donc la lourde tâche d'en découvrir le contenu. Étonné, il y trouve d'abord un masque de clown, puis une combinaison de soudeur, un magnétophone, et enfin, une carte indiquant le lieu d'un rendez-vous. Il ne nous faut pas longtemps pour comprendre qu'il s'agit d'un coup du Joker, ce qui se confirme d'abord par le message du magnétophone ; vient ensuite un message téléphonique qui ne laisse plus planer le moindre doute. Nous vous proposons d'ailleurs d'écouter tout de suite la voix suave du criminel le plus recherché de Gotham (message de mobile oblige, la qualité n’est pas parfaite).
The mask
Comme vous avez pu le constater, l’ennemi juré du chevalier noir mentionne un braquage dans son message. C’est donc armé de mon flingue (à billes) Beretta Pietro que je me suis préparé pour me rendre porte de Montreuil, lieu du fameux rendez-vous. Problème épineux, impossible pour moi de récupérer le masque et la combinaison auprès de Sir Blim, celui-ci ayant soudainement quitté la région parisienne pour éviter un face à face embarrassant avec le Joker (une histoire de dettes de jeu semble t-il). C’est donc dans une tenue similaire, mais sans l'indispensable masque de clown, que j’ai dû braver les transports en commun sans savoir dans quel pétrin j'allais me fourrer. Arrivé sur place, personne à l’adresse indiquée. Un rapide coup d’œil sur ma montre me confirme pourtant que je suis bel et bien à l'heure. Voilà qui commence bien...
Après quelques minutes d’attente, alors même que je m’apprête à appeler le vénéré Maître Blim pour tenter d’obtenir des informations supplémentaires, voilà qu’arrivent quelques confrères, dont un certain Marcus, phénix des hôtes de ces rues. Notre joyeuse équipe encore souriante se met donc à discuter, guillerette, cherchant à anticiper le programme de la soirée tout en sirotant un verre à la terrasse d'un café. Quelle ne fut pas notre surprise en voyant débarquer un bus d'école américain jaune avec à son bord des hommes armés jusqu’aux dents, les visages dissimulés derrière des masques de clown plus effrayants les uns que les autres.
Les hommes de main du Joker nous ordonnent de revêtir les masques fournis dans le colis et, à ce moment précis, je sens tout de suite que ma vie ne tient plus qu’à un fil. En effet, le chef du groupe, au petit nom de Numéro 1, nous informe qu’ils viennent à l’instant d’abattre un candidat potentiel qui ne faisait pas le poids. Il m'apparaît alors très vite comme une évidence que je n’ai plus que quelques minutes à vivre… Fort heureusement pour moi, ma tenue étant finalement assez similaire à celle des autres (et le masque du défunt étant encore en état de servir), je finis malgré tout par prendre place dans le bus avec le reste de mes compagnons d'infortune.
Nous voilà tous embarqués dans la plus fabuleuse aventure de l’histoire de la presse française. Impossible de faire machine arrière, le bus ferme ses portes et prend la direction de Montreuil. Pendant le trajet, Numéro 1 (toujours aussi aimable), nous diffuse un message de son patron qui nous briefe sur le programme de la soirée. En résumé, nous avons été engagés pour effectuer un petit retrait d’argent illégal pour financer un ambitieux projet du Joker. Une fois cette nouvelle hallucinante diffusée, notre cher Numéro 1 nous ordonne de revêtir notre combinaison de soudeur.
Bien sûr, je ne peux obéir, n'ayant pas la tenue adéquate, mais cela ne semble heureusement plus poser problème. Ensuite, il nous explique dans le détail comment l’opération va se dérouler et répartit les rôles de chacun. De mon côté, je suis chargé de remplir les sacs de billets. La traversée de la ville est l'occasion de croiser quelques passants médusés face à ce bus sorti de nulle part ; au passage, nous ne manquons pas de nous amuser un peu avec eux en leur faisant divers signes ostentatoires, bien à l'abri derrière les vitres de l'autocar.
Mais trêve de plaisanteries, Numéro 1 nous annonce que nous nous approchons de la banque et qu’il est temps de nous préparer à faire passer le message du Joker. Nous arrivons en face d’un petit bâtiment discret au milieu d’une petite place au niveau de la croix de Chavaux. Il ne s'agit d'ailleurs pas de n'importe quel bâtiment puisque celui-ci est estampillé d’une devanture Bank of Gotham. Chacun sachant ce qu’il a à faire, nous attendons que les hommes de main du clown au sourire figé nous préparent le terrain. L’un d'entre eux défonce la vitre de l'entrée d'un coup de pied de biche, tandis que deux autres s’engouffrent aussitôt dans la banque pour maîtriser le vigile. L’alarme retentit alors et des éclats de lumière se mettent à scintiller comme les projecteurs épileptiques d'une discothèque.
C’est désormais à nous d’intervenir ! Ni une ni deux, nous sautons du bus et nous élançons à l'intérieur du bâtiment. Un de mes confrères explose la caméra de surveillance à coups de batte de baseball, un autre l’alarme, pendant que deux complices surveillent l’entrée armés d’AK 47. Pendant ce temps, Numéro 1 découpe une première paroi à la scie circulaire, avant de la finir violemment à coups de pied. Dans ce chaos total, nous nous engouffrons alors à travers la poussière en suspension pour pénétrer dans la salle du coffre, non sans avoir au préalable ouvert son imposante porte métallique (ou peut-être en plastique). Puis vient le moment de remplir nos sacs de liasses de billets à toute vitesse avant d’évacuer les lieux. En remontant dans le bus, on aperçoit quelques badauds qui ne comprennent rien à ce qui est en train de se passer. Les automobilistes eux-mêmes restent figés au feu vert devant la scène. On en profite pour faire un peu le spectacle en affichant notre précieux butin aux fenêtres du bus, pendant que celui-ci reprend tranquillement sa route.
Une fois la zone du braquage loin derrière nous, l’engin emprunte le périphérique parisien. Durant le trajet, on en profite évidemment pour regarder de plus près notre précieux magot. En plus des millions d’euros et de dollars subtilisés, on trouve également quelques monnaies plus exotiques ainsi qu’une mallette pleine de bijoux. Notre Marcus national a quant à lui décroché le gros lot : une mallette noire renfermant un jeu de Baggamon ! L’occasion pour toute l’équipe de bien rigoler sur le contenu de la fameuse mallette. C'est alors que le bus pénètre dans un endroit peu recommandable, en plein cœur du neuf-trois. On atteint finalement l’entrée d’un entrepôt désaffecté tout en recevant les félicitations de Numéro 1 et de son équipe.
Une fois à l'arrêt, nous descendons lentement de notre fidèle moyen de transport avant de franchir le seuil d’un bureau en ruine. Après y avoir déposé le fruit de notre dur labeur, un vieil écran noir et blanc laisse apparaître le commanditaire de l’opération. Le célèbre clown nous félicite également chaleureusement pour le travail accompli et nous apprend que nous venons de lui procurer suffisamment de fonds pour lui permettre de se lancer dans la politique. En effet, ce braquage avait pour but de financer la campagne présidentielle du Joker. Oui vous avez bien lu, le Joker va bien se présenter aux élections présidentielles de 2012 !!! Il nous explique également que ceci n’est que le début des festivités, et que toute une série d’opérations va suivre dans les jours et semaines à venir.
Tous les commentaires (17)
Sinon, sympa la soirée, en effet.
J'aurais trop voulu en être!
Une fonction d'édition est valide pendant cinq minutes pour éviter de double-poster.
Essaie aussi de faire un tout petit effort sur les abréviations SMS, comme le demande d'ailleurs le message en bas de page. Cela rend nos forums plus lisibles.
Merci de ta compréhension, ainsi que du compliment pour l'article. :)