Bethesda Softwork nous a récemment invités à passer un bref séjour dans un château près de Chantilly, afin d’assister à la présentation de leurs prochaines réalisations. L’occasion pour nous de pouvoir admirer l’énigmatique Rage, et pour vous de profiter d'un premier article sur le prochain jeu de John Carmack. L’éditeur américain s’est donc payé le luxe de racheter ID Software, les pères fondateurs du FPS, afin de rajouter une nouvelle corde à son arc. Mais en y regardant de plus près, on s’aperçoit que ce FPS n’est finalement pas si éloigné des créations habituelles de Bethesda. La suite à l’intérieur.
Certes, le thème du jeu a un certain air de déjà vu : dans un monde post apocalyptique dévasté par la célèbre astéroïde Apophis, la civilisation humaine tente de survivre par tous les moyens. Un univers proche de celui de Mad Max puisque tout y est, le désert, les buggys équipés d’armes dévastatrices, et même le character design n’est pas sans rappeler l’ambiance du cultissime road movie de science fiction. Sans compter les courses poursuites effrénés dans les canyons sablonneux, vous permettant d’obtenir toutes sortes de récompenses pour peu que votre bolide ne finisse pas à l'état d'épave. Le jeu sera donc bel et bien orienté open world, à la manière de Borderlands, mais sans aller aussi loin que ce dernier pour la partie RPG cela va sans dire. Ainsi, il vous sera possible de voyager à travers les paysages désertiques et de vous arrêter dans les quelques villes qui voudront bien vous accueillir. Il est clair que le moteur physique des véhicules demande encore un peu de travail, les sensations de vitesse sont bien là, mais l’adhérence de l’engin sur la route laisse encore sérieusement à désirer.
Après quelques tirs de mitrailleuse et quelques chocs frontaux avec les quelques forcenés qui tentent de barrer la route au joueur, celui-ci s’arrête aux portes d’une grande ville, Wellspring. Après avoir montré patte blanche à l’entrée de la citée, nous voilà donc à l’intérieur de la forteresse, où la civilisation semble peu à peu reprendre ses marques. Les rues semblent malgré tout relativement désertes, aussi, espérons que ce soit un peu plus vivant dans la version finale. L’architecture des bâtiments est un savant mélange de Far West américain et d'architecture plus contemporaine, avec des enseignes lumineuses pour indiquer les commerces et autres lieux importants. En discutant avec certains PNJ, on apprend rapidement que les égouts sont envahis par des mutants. Ces gars là ne sont pas très appréciés dans les parages et deviennent une menace pour la citée. Puisqu'il est plus que temps que quelqu’un fasse le ménage, nous partons donc nous adresser au responsable des égouts pour entamer une quête qui s’annonce pour le moins humide.
L’occasion de voir un peu l’arsenal de notre homme, qui là encore, propose des armes au design original. On découvre notamment une arbalète équipée de différentes munitions, dont des carreaux électriques. Étant donné les étendus d’eau qui jonchent les tunnels des égouts de la citée, on imagine bien que la combinaison eau et électricité ne manquera pas de faire des étincelles. Ce que s'empresse de nous démontrer notre hôte, et ce sont donc les quelques individus qui discutaient tranquillement les pieds dans l’eau qui ne tardent pas à en faire les frais. Les conversations des ennemis semblent être assez variées et on a plaisir à les écouter avant de les faire griller comme des saucisses. Notre orateur nous apprend au passage que d’autres combinaisons d'éléments pourront être utilisées, un peu comme dans Bioshock.
Après quelques décharges de 100 000 volts sur les mutants qui ont le malheur de traîner dans les flaques d’eau, tous les individus hostiles de la zone sont désormais au courant de notre présence. L’arbalète ayant une cadence de tir n’excédant pas la vitesse de celle d'un lance-pierre, il est donc temps de passer aux choses sérieuses. On s’arme cette fois-ci de la bonne vieille mitraillette, une arme nettement plus véloce dont le design à lui seul est marqué de l'empreinte ID Software. On s’aperçoit que les adversaires équipés d’armes de mêlée rivalisent d’agilité pour éviter les tirs de mitraillette. Ils sautent contre les murs pour être plus difficile à atteindre, tout en se rapprochant dangereusement du héros, bondissent sous les rambardes de passerelles pour lui sauter dessus, et chargent en hurlant à pleins poumons. Toutes ces animations sont impressionnantes, mais il devient du coup plus délicat d’atteindre ces cibles. Heureusement, les ennemis commettent eux aussi des erreurs, ce qui permet de trouver les failles pour les atteindre plus facilement.
Pas le temps de voir comment se termine cette aventure dans les égouts, on passe à un autre niveau du jeu, qui nous emmène cette fois-ci dans un garage ennemi avec des adversaires armés jusqu’aux dents. Le but est ici de récupérer des pièces de véhicule, qui serviront à améliorer notre propre buggy. Un peu comme dans Banjo-Kazooie, le joueur pourra obtenir diverses pièces un peu partout dans le jeu afin d’upgrader son moyen de transport. Une idée qui dépoussière un peu le genre FPS en amenant donc une gestion un peu plus poussée d'une partie de son inventaire. L’endroit étant relativement exigu, c’est le moment idéal pour sortir le fusil à pompe et en profiter pour critiquer la physique du jeu. De ce côté-là, on notera en effet une certaine légèreté et un manque d’inertie des corps qui tombent au sol. À moins d'apprendre dans l'histoire que les mutants sont en fait des êtres constitués de plumes à 90%, cette partie du jeu demande probablement à être encore travaillée.
Quelques tirs biens placés sur des bonbonnes hautement explosives permettent de carboniser quelques gaillards qui auraient l'idée saugrenue de monter une embuscade décisive. Si ce n’est le feu qui dévore la chair des pauvres bougres pris dans le souffle de l’explosion, les effets pyrotechniques ne flattent guère la rétine. Ceci dit, n’allez pas croire pour autant que le jeu n’est pas agréable à l’œil, sans compter que ces détails ont largement le temps d'évoluer d’ici la version finale. Ces considérations mises à part donc, le jeu n’a certainement pas à rougir de son moteur graphique. La plupart des textures que nous avons pu voir sont de très bonne facture et participent d'ailleurs à rendre l'ensemble très séduisant, surtout pour un jeu open world comme celui là.
Tous les commentaires (14)
Merci pour cet aperçu ;)
J'ai hâte de voir ce que ça va donner.
Aussi, y'avait pas eu tout un blabla avec le fait que les textures seraient tellement enormissimes que ça tiendrait pas sur un simple DVD ? Parce que là honnêtement, c'est pas spécialement plus beau qu'un autre jeu ...
J'espère que le gameplay sera au top parce qu'après la déception de Doom 3, j'avoue qu'ID ne me fait plus autant réver qu'avant.
Si il garde la qualite de ces screens avec du 60fps c'est VRAIMENT chapeau.