Chaque année, les deux concurrents de toujours que sont PES et Fifa s'affrontent dans une lutte sans merci pour la suprématie sur le terrain. Les sorties des deux frères ennemis étant réglées avec la précision d'un métronome, il faut donc s'attendre à un nouveau choc des titans dès le début de l'automne prochain. Alors que sur cette génération, la série d'EA Sports a fini par renverser le règne sans faille de Konami dans le petit monde du football virtuel, la prudence était donc de mise à quelques secondes de la découverte de Pro Evolution Soccer 2012 cet après midi même. Bien obligé de courir après la balle pour rattraper la concurrence, la célèbre série japonaise ne ménage pas ses efforts en revoyant sa copie tous les ans pour retrouver son trône. Qu'en est-il alors de cette édition 2012 ? Pour le savoir, je n'ai pas hésité à enfiler crampons et maillot aux couleurs de Gamersyde pour m'essayer au jeu en avant première. Résumé de ce premier contact à l'intérieur.
Cet après-midi PES 2012 a commencé de façon assez classique par une présentation des nouveautés et des améliorations apportées à ce nouvel opus. D'après Jon Murphy (PES Team Leader), l'équipe de développement a fourni de gros efforts pour proposer une immersion encore plus grande et un réalisme accru. Des muscles saillants des joueurs à la sueur de leur visage en passant par le moindre plis de chaussette/maillot, les petites retouches cosmétiques vont donc dans ce sens, mais ne seront pas les seuls apports en termes de réalisme. Le point essentiel mis en avant lors de ce premier contact avec le jeu fut le travail accompli sur l'intelligence artificielle. Désormais affublée du nom bien ronflant d'Active AI, elle a en effet fait l'objet d'une grande attention pour corriger ses errements passés. Et pour nous prouver par A+B que les choses ont bien changé depuis l'an dernier, quoi de plus approprié pour convaincre une foule de journalistes dubitatifs qu'une vidéo comparative des opus 2011 et 2012 ?
Premier changement et non des moindres, les coéquipiers contrôlés par l'IA sont enfin décidés à vous soutenir correctement en vous donnant des solutions de jeu. Là où autrefois on rageait de voir un ailier les pieds collés dans ce maudit gazon au lieu de se lancer dans un espace, les joueurs réagissent maintenant de façon plus cohérente. On ne peut cependant pas encore lancer manuellement un joueur pour provoquer un appel, mais si l'IA s'avère bien réglée, cela ne devrait pas être handicapant. Conséquence directe, les joueurs sont beaucoup plus mobiles sur le terrain, ce qui permet de mieux construire son jeu dans l'ensemble. Vous verrez même vos coéquipiers faire de faux appels de balle pour embarquer un défenseur avec eux et vous laisser le champ libre pour vous approcher des cages adverses. Et puisque l'on parle des déplacements, sachez que l'IA n'hésitera plus à prendre des trajectoires diagonales pour vous couper la route ou courir vers un ballon perdu. Un gain de temps non négligeable, une réactivité plus efficace et des déplacements qui gagnent automatiquement en naturel pour le joueur autant que pour le spectateur.
Les défenses de zone et le marquage individuel ont également gagné en cohérence et réalisme, avec des mouvements plutôt logiques des défenseurs qui limiteront au maximum les espaces de manière à éviter les débordements fatals comme dans le passé. D'une manière générale donc, PES 2012 promet un jeu plus fluide et plus coulé que l'an passé, avec une inertie moins prononcée des milliardaires en short et une latence dans les commandes enfin corrigée. Dernière nouveauté présentée aujourd'hui, ce que l'on appellera le contrôle "Off the Ball", c'est à dire, pour les allergiques à l'anglais, les déplacements sans le ballon. À chaque coup de pied arrêté (coup franc, corner, six mètres) ou touche, le stick droit permet désormais de sélectionner n'importe quel joueur pour le déplacer à l'endroit voulu. PES 2012 met donc également l'accent sur l'importance du placement des joueurs, qui doivent apprendre à se créer des espaces pour espérer obtenir une occasion de but.
Pad en main, force est de constater que PES 2012 est en effet bien plus agréable à contrôler au premier abord. Les collisions ratées de l'édition 2011 ont gagné en naturel, et même si l'on est encore loin des prouesses réalisées par le nouveau moteur d'EA, les contacts sont beaucoup plus crédibles et les animations qui en résultent également. Il est donc beaucoup plus aisé de protéger son ballon ou de se faufiler entre les joueurs adverses, à condition de maitriser un minimum l'art du dribble évidemment. La circulation de balle est aussi beaucoup plus rapide, mais attention de bien appliquer la bonne direction au stick analogique et la bonne puissance si vous ne voulez pas voir votre passe terminer dans les pieds d'un adversaire. Si le jeu lui-même semble un peu plus nerveux que PES 2011, la course semble pour l'instant paradoxalement un peu lente, ce qui invite une fois encore à faire circuler le ballon au maximum. Autre surprise, le système de tir ne se laisse pas apprivoiser si facilement qu'autrefois ; tous mes infructueux essais en dehors de la surface m'ont en effet valu des tirs flottants (et souvent non cadrés) qui tranchent véritablement avec les boulets de canon auxquels la série nous avait habitués. Nul doute qu'il faudra un minimum de pratique pour en comprendre les subtilités avant de pouvoir faire mouche.
Visuellement, PES 2012 reste dans la droite lignée de son prédécesseur, avec un rendu propre et coloré. Comme d'habitude, les joueurs les plus connus sont tous très bien modélisés, et quand on ajoute à cela les animations faciales réussies, on obtient un rendu très vivant. Pour les équipes plus modestes comme Lille (pourtant champion de France), on peinera tout de même à reconnaître un Landreau qui a certes un petit air de famille avec l'original, mais qui aurait pu être autrement plus fidèle. Un petit mot également sur la pelouse de toute beauté (même en gros plan) et les petites animations sympathiques autour du terrain, comme les caméras derrière les buts, ou la sécurité du stade qui arpente la piste de temps à autre. Enfin, terminons sur les menus du jeu qui sont agrémentés de jolies séquences filmées matinées de moult effets, comme dans tout bon générique d'avant match. Une présentation agréable et claire donc, même si elle reste finalement très similaire à celle de l'an dernier.
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Ça semble sympa niveau jouabilité, mais les graphismes me donnent toujours l'impression d'un rendu "terne" (même si tu dis que c'est coloré, pas taper j'ai vraiment lu ^^), c'est peut-être juste les photos qui font ça. En tout cas la bataille s'annonce intéressante, je suis curieux de tâter du Fifa pour constater s'ils ont vraiment fait une refonte aussi "révolutionnaire" qu'ils le disent ou si ce n'est que du pipeau marketing.
De toutes façons, je ferai sûrement l'impasse sur Fifa et PES cette année, vu que mon frangin et moi avons l'habitude de ne prendre un jeu de foot qu'une fois tous les deux ans ^^ (oui, on est tous bizarres dans la famille :D)
Bref tant mieux pour la série qui apporte "ses" nouveautées, pas si neuves, mais bénéfique pour les Pesiens, tout de même.
Dommage que c'est l'IA qui gère les courses, à quand une touche dédiée ?
Bref , moi les preview des Pes depuis la nextgen(current gen) sont toujours les mêmes, pleins de bonnes choses pour au final plein de désillusion, comme d'hab, surtout quand la concurrence pointe le bout de son nez .
Et pour les filets, ils ont fait un effort cette année en nous redonnant des filets tendus et bien carrés ?
Pas d'amélioration notable en ce qui concerne les animations des gardiens ? (parce que j'ai encore l'impression de voir celles des opus ps2 ^^).
Si non c'est assez rassurant tout ça ! Si jamais le jeu est finalement bon, et qu'il y a un pack ps3, ce sera l'occasion de me racheter la console ! Sinon j'attendrai celui avec uncharted.
... sur ma PSP^^
oui parce que sur la portable Sony, FIFA est nul, donc le choix est rapidement fait.
d'ailleurs je conseille tous les "anciens" fans de PES possédant une PSP à privilégier cette version car elle a conservé tout ce côté "arcade" rapide et nerveux qui faisait la force des anciens opus. Moi je prends autant mon pied qu'à l'époque. Alors que sur console HD, ni PES ni FIFA ne me font d'effets.