Ghost_Deus était heureusement très bien accompagné durant l'E3 et c'est donc épaulé de l'efficace Seth qu'il a pu répondre présent à tous les rendez-vous de Gamersyde. Je cède donc la parole à Seth pour un compte rendu détaillé du line-up de 2K Games, avec The Darkness II, BioShock Infinite et XCOM. Un trio de choix pour un article qui ne l'est pas moins.
Los Angeles, June 2011, Seth's Diary
Le line-up de 2K Games étant seulement dévoilé à l'abri des regards indiscrets, nous nous devions de vous en faire un petit aperçu. Le premier jeu que nous avons eu la chance de voir était The Darkness II. Dans cette suite se déroulant deux ans après les événements du premier épisode, le joueur doit faire face à un tout nouvel adversaire, la Fraternité. Ce clan secret connait en fait l'existence du Darkness depuis des siècles et sait surtout comment s'en servir. Revers de la médaille, ses membres ont été corrompus par ce dernier. L'homme à la tête de l'organisation s'appelle Victor Vilante et il sera votre Némésis pendant toute l'aventure.
Les développeurs ont fourni de gros efforts pour donner au jeu un style visuel unique qu'ils aiment à appeler 'comic noir'. Chaque texture est en fait peinte à la main et donne donc l'illusion parfaite d'être face à une véritable bande dessinée. L'effet obtenu est très réussi et fonctionne très bien avec l'atmosphère du jeu. Nous avons également pu découvrir quelques détails bien sympathiques du système de combat, comme la possibilité de tenir deux armes dans chaque main tout en gardant le contrôle des deux 'bras' du Darkness. On nous a également fait la démonstration de quelques attaques bien senties dont on retiendra surtout le trou noir et ce que l'on pourrait appeler 'l'exécution vertébrale'. Je vous laisse imaginer le rendu, mais soyez assuré que les développeurs n'ont pas lésiné sur les effets gores. The Darkness II est attendu pour le mois d'octobre prochain sur Xbox 360, Playstation 3 et PC.
Deuxième titre chez 2K et non des moindres, Bioshock Infinite. Changement radical d'atmosphère après la cité engloutie des deux premiers opus, Infinite prend cette fois de la hauteur et nous emmène droit dans les nuages. C'est en effet dans une cité volante inspirée par le mouvement idéaliste que les développeurs ont décidé de nous entraîner. L'ambiance qui s'en dégage est donc automatiquement moins pesante et oppressante que celle de Rapture, mais les nombreuses affiches patriotiques ainsi que les poupées à l'effigie de Lincoln marquent le jeu d'une empreinte toute particulière.
Ce changement de décor s'accompagne également de nouveautés en termes de gameplay. N'étant désormais plus limité à des espaces confinés propices aux embuscades surprises, le jeu offre maintenant des zones beaucoup plus ouvertes. On peut d'ailleurs se déplacer d'un îlot à l'autre en un clin d'œil grâce à un système de rails que nous avons pu découvrir plus amplement pendant cette nouvelle présentation. Ces trajets vertigineux sont aussi l'occasion d'affrontements très acrobatiques puisque vos adversaires ne se gênent pas pour emprunter ce moyen de transport express. Cela donne lieu à des joutes très dynamiques et change radicalement la façon d'aborder les combats.
Le deuxième gros changement de taille vient de l'apparition d'une partenaire à vos côtés. Même si les détails la concernant restent encore assez flous (et m'est avis que ce sera le cas jusqu'au dénouement du jeu), nous avons pu assister à une première démonstration de ses capacités. La jeune femme est en effet capable d'ouvrir des sortes de brèches spatio-temporelles qui peuvent altérer le monde dans lequel le joueur évolue. Pendant la présentation, c'est en tombant sur un malheureux cheval mourant que nous avons pu en faire l'expérience. Ayant à cœur de le remettre sur pied, notre coéquipière décida d'ouvrir une autre réalité dans laquelle l'animal était toujours en bonne santé. Au début, tout semblait fonctionner à merveille, puisque même la zone dévastée par les combats dans laquelle nous nous trouvions commençait à bénéficier du pouvoir réparateur de la jeune femme. Mais tout d'un coup, la faille ouverte céda pour se rouvrir tout aussi soudainement et projeter le joueur dans une toute autre réalité. Un endroit totalement inconnu pour les personnages du jeu, mais tellement familier pour nous autres spectateurs, comme en témoignait la clameur de joie qui montait dans l'assistance. Devant nos yeux, un cinéma américain où prônait fièrement une affiche du Retour du Jedi, nous avions fait un bond en 1983 ! Si le jeu parvient à distiller des séquences similaires tout au long de l'aventure, cela promet vraiment un déroulement aussi imprévisible qu'intéressant. Irrational Games annonce l'arrivée de Bioshock Infinite pour la première moitié de 2012.
Le dernier jeu du line-up 2K pour cet E3 2011 était XCOM. Au premier abord, pas forcément le jeu qui faisait le plus parler de lui, mais à sa sortie le 6 mars 2012, il devrait pourtant faire grand bruit. C'est 2K Marin (Bioshock 2) qui est en charge du projet, une sorte de reboot de l'univers XCOM où les genres FPS et RPG se côtoieront. Vous jouez le rôle de William Carter, un agent du FBI qui tente de mettre à jour une menace extraterrestre top secrète. Dans l'esprit des anciens jeux de stratégie, l'histoire d'XCOM ne se déroulera pas de façon linéaire. À partir de votre base d'opérations, vous serez donc totalement libre de choisir quelles missions vous voulez accomplir et dans quel ordre. De plus, vous pourrez également bénéficier du soutien d'agents de terrain qui pourront être personnalisés et upgradés à votre convenance. Dans chaque mission, vous pourrez être accompagné de deux d'entre eux, à vous donc de bien veiller à monter une équipe équilibrée. Un menu d'options tactiques est bien sûr accessible à tout moment de la mission pour assigner des ordres spécifiques à vos coéquipiers.
Autre aspect intéressant du gameplay, la possibilité de récupérer la technologie extraterrestre. Après tout, votre job ne consiste pas seulement à combattre les petits hommes verts, mais également à les étudier. Lorsqu'un ennemi est abattu par vos soins, il laisse généralement derrière lui quelques morceaux de technologie alien. Dans le cas de la démonstration qui nous a été faite, il s'agissait d'une tourelle de défense. Deux choix s'offrent au joueur dans une telle situation : ramener l'arme à sa base pour l'étudier et permettre de débloquer de nouvelles améliorations ; ou bien encore l'utiliser pour la mission en cours. Si vous optez pour ce deuxième choix, vous gagnez en force de frappe instantanée ce que vous perdez en bénéfices futurs. À vous de voir s'il vaut mieux penser sur le long terme ou si vous préférez mettre plus de chances de votre côté pour réussir votre mission. De quoi donner un large éventail de possibilités qui varieront selon les envies du joueur.
Mais plus que par ses mécaniques de gameplay, c'est surtout par sa direction artistique qu'XCOM se démarque, un peu à la manière du premier Bioshock à sa sortie en quelque sorte. L'histoire se déroule aux États-Unis en 1962, une époque à mi-chemin entre l'insouciance des années 50 et les tensions sociales des années 60. Le design du jeu rappelle donc les vieux films policiers de cette époque et a le bon goût de ne pas tomber dans le politiquement correct. Les personnages sont insolents et arrogants, en ces temps anciens on fumait encore allègrement dans les bureaux tout en buvant un bon whisky. Avec son scénario centré sur une menace extraterrestre inconnue du grand public, la meilleure façon de décrire XCOM serait de dire qu'il s'agit d'un mélange entre X-Files et Mad Men. En ce qui me concerne en tout cas, le jeu de 2K Marin est clairement mon titre préféré de cet E3.
Tous les commentaires (9)
Il va rejoindre Dragon's Dogma et Prey 2 pour l'année 2012 ;)
Le reste, je testerai c'est certain en attendant d'en voir plus(Xcom m'intrigue).
La dernière vidéo que j'ai vu c'était une refonte TOTALE du jeu qui tire très fortement sur le genre Call of Duty (ennemis très nombreux, action prépondérante, ennemis au design "on aime ou on déteste" [et je déteste])...
Bref, je suis passé du "ah ouais ce jeu peut être cool, de l'investigation dans les années 70 avec un soupçon d'action" à "encore un ènième jeu de bourrin à la con"...
Après j'ai peut-être loupé des vidéos plus sympas mais j'ai été refroidi à l'E3...
Par contre The Darkness 2 et surtout Bioshock c'est day one !