Après vous avoir montré quelques minutes de gameplay durant l'E3, nous avons été conviés à une présentation en bonne et due forme du prochain jeu de Ninja Theory et Namco. Heavenly Sword n'aura pas laissé une emprunte indélébile dans la tête des joueurs, mais Enslaved pourrait bien être plus percutant. En plus de cet aperçu vous aurez normalement bientôt droit à une petite interview exclusive du directeur créatif du projet Tameem Antoniades ! Allez, c'est par ici que ça se passe.
MAJ: Ajout de l'interview du directeur créatif Tameem Antoniades
Tout d'abord plongeons nous un peu dans le scénario du jeu, écrit au passage par un certain Alex Garland, grand scénariste de cinéma, mais j'y reviendrai plus tard. Nous sommes 150 ans après notre ère, la race humaine est menacée d'extinction dans un monde post apocalyptique dirigé par des robots sanguinaires. Ces machines de guerre semblent être à l'origine d'un conflit dévastateur et ont traversé les âges sans jamais s'écarter de leur objectif principal : éradiquer l'humanité. Leur passe temps favori, enlever les humains dans d'énormes navires volant, mais nous ne savons pas dans quel but précisément. C'est durant l'un de ces rapts que les deux personnages clés du jeu vont se rencontrer et c'est également ici que l'aventure va commencer.
Trip, une jeune femme de 19 ans se retrouve très loin des siens, quand elle rencontre la brute Monkey . Après un accident aérien, elle profite d'un moment de faiblesse de sa part pour lui coller un jouet pas très sympa sur la caboche. Il s'agit d'une espèce de serre tête qui, comme son nom l'indique, peut réduire en miette la boîte crânienne de notre héros s'il a la mauvaise idée de l'abandonner dans la nature. Monkey, le personnage que le joueur incarne, se retrouve donc contraint d'obéir à la belle, ce qui ne le rend évidemment pas de très bonne humeur. Un détail qui a son importance, cette histoire étant inspirée d'un roman très connu en Chine : Le voyage en occident.
La nature reprend ses droits
C'est dans un New-York en ruine que nos deux compères vont commencer leur partenariat forcé. Après 150 ans de chaos, Manhattan est totalement envahi par la végétation. En résulte une direction artistique atypique pour un jeu qui surfe sur le thème du post apocalyptique, mais ici, pas de pluies torrentielles, d'ambiance grisâtre et morose. Le soleil brille, les oiseaux chantent et les animaux ont reconquis la ville. La nature a en effet totalement repris ses droits, ce qui permet d'admirer de magnifiques paysages à la végétation luxuriante et au ciel bleu étincelant.
Pour en savoir plus sur les raisons de cette apocalypse, il faudra être attentif aux messages publicitaires, ou à certains items dans le jeu qui pourront provoquer de douloureux flashbacks à Monkey. On notera d’ailleurs le soin tout particulier qui a été porté sur les dialogues, simples au demeurant mais suffisamment explicites et vivants pour convaincre. Les émotions qu’expriment nos deux héros sont plutôt crédibles, et on sent que les développeurs ont mis l'accent sur la relation humaine qui les unit. La musique a également son mot à dire puisqu’elle est composé par Nitin Sawhney, qui avait déjà officié sur Heavenly Sword. Le résultat donne une ambiance sonore très agréable à écouter, et aide grandement à l'immersion dans ce monde dévasté.
L'union fait la force
Là ou la polémique rique peut-être de faire rage, c'est sur le déroulement du jeu, qui est du coup très scripté et linéaire. On retrouvera quelques zones ouvertes, mais on pourra les compter sur les doigts de la main. Les amateurs de cinématique y trouveront leur compte, les autres risquent de s'ennuyer sévère et passer à autre chose. Pour tenter de ne pas lasser le joueur, les développeurs de Ninja Theory ont incorporé plusieurs types de gameplay à leur titre, à commencer par le combat à mains (presque) nues, permettant des rixes bien énergiques avec quelques combos et takedowns assez bien animés. L'arme de Monkey, un bâton du type Bo, permet, en plus de ses attaques de mêlée, de lancer des projectiles permettant d'affaiblir ses adversaires.
Autre élément important du gameplay, la plate-forme donnera lieu à moult acrobaties. En effet, Monkey portant bien son nom, il sait bondir et grimper sur la plupart des murs et n’hésite pas à se la jouer street runner. L’aventure tournant autour de deux personnages principaux, on ne sera pas non plus étonné d’avoir recours au travail d'équipe plus tactique. Il est en effet possible, via un menu en bague, d'interagir avec Trip pour lui donner différents ordres. Ainsi, on peut traverser certaines zones en lui demandant de créer une diversion pour permettre de passer à découvert sans se faire canarder par les ennemis du coin.
Les connaissances de la belle en électronique seront également nécessaires pour déverrouiller les nombreuses portes qui vous barreront la route. Les gentlemen apprécieront de pouvoir porter la petite Trip sur les épaules musclées de Monkey dans les moments où il n'y a pas de temps à perdre. Trip obtiendra aussi un accessoire très utile, une caméra volante appelé Dragon fly. Ce petit engin ira scanner les lieux dangereux et vous permettra d'apprendre tout ce qu'il faut savoir sur les dangers d'une zone que vous n’avez pas encore explorée.
Un autre type de gameplay intéressant, Monkey possède un skateboard tout droit sorti de Retour vers le futur 2, appelé le nuage. Cette planche qui lévite au dessus du sol permet de surfer sur l'eau ou toute autre surface inaccessible par Trip. C'est notamment durant ces phases que nous avons pu constater un peu plus de liberté de déplacement, mais ne pensez pas vous éloigner trop loin pour autant car Trip vous ferait exploser le melon sans crier gare. Pour rajouter une touche de jeu de rôle à l'ensemble, vous aurez enfin la possibilité d'augmenter vos aptitudes grâce à des orbes collectées tout au long de l'aventure.
Quand le cinéma rencontre le jeu vidéo
Une fois encore, ce jeu nous rapproche encore un peu plus du cinéma, la collaboration de l'acteur Andy Serkis et du scénariste Alex Garland en étant la preuve. Pour ceux qui ne suivent pas au fond, Alex Garland est à l'origine des scénarios de The Beach, 28 jours plus tard, Sunshine et d'un certain Halo. Autant dire que lon peut s'attendre à une histoire assez construite, voir riche en rebondissements. Andy Serkis est quant à lui spécialisé dans les rôles de primates, c'est lui qui a incarné ce bon gros Kong en motion capture dans King Kong, ainsi que Gollum dans Lord of the ring. Tout ce beau monde laisse présager un jeu travaillé, mais attendons de voir le résultat avant de pouvoir nous prononcer définitivement. Le directeur créatif Tameem Antoniades nous a confié qu'il s'était en partie inspiré du cultissime jeu Another World, un élément de plus qui laisse présager d’un jeu de qualité.
Impressions générales
Tous les commentaires (13)
Un bon complément donc à l'article français qui est lui plus condensé. En attendant la video ou la retranscription de l'interview dès que cela sera possible, ça vaut le clic en plus. :)
En fait je pensais même qu'ils s'étaient affranchis de motion capture et qu'ils avaient donc fait tout ça à la main...
Mais vu que là j'apprends que le héros s'appelle en fait Monkey et que l'acteur ayant servi à ses animations a aussi joué King Kong et Gollum au ciné, alors donc tout s'explique.
(même si le talent d'Andy Serkis me semble un peu mieux passer en film qu'en jeu video, avis perso...)
Sinon, je ne sais pas trop quoi penser de ce jeu. J'ai l'impression d'être devant un Bionic Commando bis. Je n'ai pas encore vu tout ça en mouvement, mais rien qu'en image, on ressent que l'animation va être raide. C'est le genre de truc que j'ai de plus en plus de mal à supporter sur cette génération. Surtout pour les jeux 100 % action !
Voila ce que c'est de ne pas suivre les cours,une bille en langue