C’est le Mercredi 26 Mars et dans les locaux neuilléens de la Warner Bros. que l’équipe de Gamersyde a pu assister à la démonstration sur grand écran du gameplay de leur futur jeu AAA. Entièrement développé (sous une version de l'Unreal Engine 3 modifiée – "Juiced Up version" en langage développeur) pour exploiter pleinement tout le potentiel des consoles next-gen, mais aussi du PC, le tant attendu Batman: Arkham Knight s'est donc enfin dévoilé à nous. Clôturant la trilogie du studio Rocksteady, ce dernier épisode (exempt de mode multi afin de mieux se concentrer sur l’expérience solo et son histoire) servira de liaison entre "anciennes"et "nouvelles" plateformes, leur évitant ainsi de se quitter en mauvais termes. En attendant une sortie potentielle pour la mi-octobre 2014, on vous laisse découvrir nos toutes premières impressions.
Arrivée de bon matin dans le hall de la Warner Bros. France, l’équipe fut d'abord invitée à patienter autour d’un buffet petit déjeuner, nous donnant le temps de faire connaissance avec les autres journalistes présents et d’échanger nos attentes vis-à-vis de cet événement. Un petit quart d’heure plus tard, nous étions conviés à pénétrer dans la salle de projection où nous nous installâmes alors confortablement dans de beaux fauteuils rouges dignes d’une salle de cinéma. Aux commandes de la démo, le responsable des campagnes commerciales, Gaz (Gareth) Deaves, un personnage atypique, déjanté et toujours souriant – détenant la quasi-totalité des consoles et essayant de consacrer assez de temps pour jouer à une dizaine de jeux en même temps. Avant de débuter l’aventure Rocksteady en juillet 2013, il avait passé cinq ans en tant que responsable rédaction et édition de la section gaming chez Guinness World Records, où il s'occupait également des relations publiques. Au micro, commentant les actions à l'écran et les scènes visionnées, un ancien responsable commercial de chez Electronic Arts, qui a entamé l’aventure Rocksteady en même temps que son partenaire de démo. Également passionné de jeux vidéo, Guy Perkins est le responsable commercial jeu.
L’histoire de ce nouvel opus (dont la fin a été programmée depuis le début de développement du deuxième épisode) se déroule 12 mois après les événements survenus dans Arkham City. Le Joker étant mort (enfin normalement, si on a bien suivi le précédent épisode !), les autres ennemis de Batman font remonter le taux de criminalité de Gotham. Le premier à se lancer est Scarecrow (l’Epouvantail). La démo démarre ainsi sur une scène d’évacuation de la ville de Gotham dont le contrôle a été perdu en moins de 24 heures. Un bus scolaire rempli d’enfants en pleurs s’apprête à quitter la ville et ses rues désertées. Depuis que l’alter ego du psychologue Crane a fait exploser des bombes toxiques, stratégiquement bien placées, seuls les criminels réjouis du chaos établi et les policiers débordés et dépassés par la situation arpentent encore les différents quartiers de Gotham. S’ensuit une vue en hauteur de la ville dont l’aire de jeu sera cinq fois plus grande que celle d’Arkham City. Plus loin, dans une ruelle, un policier se fait abattre par le Pingouin (avec pour doublure voix, Nolan North – Drake de la saga Uncharted) et Two-Face (doublé par Troy Baker – Joël de The Last Of Us). Ainsi aurons-nous l’occasion de nous occuper d’eux, chaque ennemi ayant une mission particulière dans le plan d’anéantissement de Batman. D’ailleurs, où est donc passé ce dernier ? Plus en hauteur, perché sur le toit d’un bâtiment abandonné. Arborant son costume initial d’Arkham City, le justicier est prêt à faire le grand saut pour rejoindre le toit du Commissariat de Gotham (GCPD), où l’attend Gordon.
Un cri de guerre et de joie de Gaz Deaves se fait entendre depuis l’antichambre du projecteur au moment où Batman entame son plongeon. Durant son vol, nous profitons de la richesse et de la densité du monde proposé par Rocksteady, à travers des bâtiments plus espacés (permettant une meilleure gestion de vol, mais également sans doute étudiés pour la venue de la Batmobile…), des quartiers qui se différencient les uns des autres par leurs textures, décorations, luminaires (on a pu traverser un quartier de Chinatown haut en couleurs et en détails). Nous avons également pu remarquer que le système de grappin et de verrouillage est resté le même, dans toute sa simplicité et son efficacité. Une fois sur le toit du GCPD, Gordon, écourte sa conversation téléphonique avec sa fille, dont il s'assurait qu'elle avait bien quitté la ville, puis informe notre héros que le dernier bus d’évacuation est parti il y a une heure. Il lui indique ensuite la présence d’un véhicule militaire non répertorié circulant dans le quartier asiatique. D’après le célèbre commissaire moustachu, il serait sans doute lié aux activités de Scarecrow,. Avant de partir, Batman (dont la voix est de nouveau portée par Kevin Conroy) lui remet un appareil permettant de garder contact sans passer par l’usage du sempiternel Bat-Signal.
Perché plus loin, sur une corniche, Batman contacte l’Oracle – Barbara Gordon avait bien sûr menti à son père et n’a donc point quitté la ville. Il souhaite obtenir des informations et localiser une patrouille de police (N°247) attaquée par un groupe de criminels. Une fois les coordonnées de l’emplacement du véhicule obtenues, Gaz s'est soudain mis à crier "Juuuustiiiice !!!" - faisant sursauter et/ou sourire l’auditoire – avant de lancer le héros dans les airs. Notre démonstrateur profita de l'occasion pour nous montrer la possibilité d’utiliser tous les gadgets dans les airs, Batarang y compris. Première phase de combat de cette démo, Batman atterrit sur l’un des brigands, le saisit et le précipite vers un autre ennemi (le "Throw Counter" dans toute sa splendeur). Il fonce ensuite sur le deuxième brigand, enchaînant les combos avec un temps d’exécution des prises ralenti, puis riposte contre le troisième, récupérant au passage sa batte de baseball pour le mettre KO, avant d'en user une dernière fois contre le dernier malfrat. Le policier malmené par le groupe d’ennemis avertit son sauveur qu’il aura du mal à rattraper le tank dans la ville, et encore plus à neutraliser son conducteur. Guy Perkins, après nous avoir annoncé que nous pouvions ainsi voler l’arme de l’adversaire en plein combat (un peu comme dans la saga Assassin’s Creed), nous présente alors la grande exclusivité de cet opus : la Batmobile !
Place à la cinématique d’arrivée de l’engin, appelé à distance par Batman qui bondit à l'intérieur sans plus attendre. S’ensuit un zoom et un tour d’horizon sous différents angles de l’unique véhicule pilotable par l’homme chauve-souris dans le jeu. Inutile de préciser qu’elle va être le pilier principal dans la prolongation de l’expérience solo, et donc de l’aventure. Après avoir réceptionné les données de géolocalisation du tank, transférées par l’Oracle, s’entame une scène de course poursuite où la Batmobile, apparemment indestructible, est capable de se frayer un chemin à travers arbres, barricades ou colonnes d’arcades sans encombre. Avec une telle puissance, le tank poursuivi rencontre bien des difficultés à distancer notre héros et à le ralentir en lui tirant dessus. Tout le long de la poursuite, la présence d’un système de fléchage indique les virages et la direction que compte prendre l’ennemi (un système similaire à ce que nous retrouvons dans la série Gran Turismo). Après l’avoir ciblé, Batman l’immobilise enfin avec un projectile. Une fois le conducteur maîtrisé et interrogé (quelques phalanges cassées après son "arrestation"), Batman trouve sur lui une seringue à l'étrange contenu. Il contacte l’Oracle afin d’analyser ce qu’il pense être une nouvelle neurotoxine d’effroi de l’Epouvantail, espérant trouver un quelconque indice du lieu où il pourrait se cacher. Le temps de trouver des informations, Barbara l’invite à s’occuper des autres malfrats. Guy Perkins nous propose alors de nous attaquer à la traque de Riddler.
"Riiiddleeeeer !! " hurle Gaz avant de reprendre le volant pour nous offrir une séquence de conduite mémorable et apparemment riche en possibilités. En effet, il enchaîne burnouts et demi-tours dans Gotham pour nous impressionner, accélère sur les collines et enclenche le boost arrière du véhicule pour effectuer des sauts par-dessus des chemins de fer. Comme si cela ne suffisait pas, le voilà ensuite qui fonce sur les criminels qui, pour les moins agiles, finissent écrasés comme des crêpes bretonnes, ou, pour les plus véloces, parviennent à sauter sur le côté pour l’éviter. Autre expérience de gameplay très intéressante, selon les objectifs prédéfinis, le joueur sera amené à switcher entre Batman et son engin. Comment cela ? Via l’Eject-Seat, pardi ! Batman peut en effet user du siège éjectable de son véhicule, se projeter dans les airs, utiliser son grappin et/ou planer, avant de réintégrer l’intérieur de la Batmobile pour reprendre sa course dans les couloirs métropolitains, les galeries marchandes ou les ruelles étroites de la ville. Tout un programme de cascades en perspective donc. Mais retour au "direct" si vous le voulez bien ! S’approchant de la zone de mission indiquée sur la carte, notre justicier fait usage du siège éjectable, s'approche d'un entrepôt en planant, avant de traverser un toit et d'atterrir sur un sbire du Sphinx. S'ensuit un affrontement rapide pour mettre à terre les autres malfrats, puis, comme dans Arkham City, le dernier homme encore debout se fait une joie de renseigner le justicier masqué.
La seule information retirée est que son patron possède une cachette souterraine près des chemins de fer. L'usage des portes manquant singulièrement de classe, Batman saute à travers l'une des fenêtres de l’entrepôt pour remonter dans sa voiture et prendre la voie des rails. Il entre ensuite dans un garage qui s'avère en fait un monte-charge lui donnant accès aux tunnels du métro. Point de musique d’ascenseur pour patienter mais une vidéo du Riddler projetée sur les parois, l’invitant encore une fois à participer à ses épreuves afin de remporter de nouvelles récompenses "high tech". Le premier défi détermine tout bonnement votre niveau de maîtrise de conduite de la Batmobile car il vous faudra effectuer trois tours du circuit aménagé dans les souterrains de la ville, le tout dans un laps de temps assez court. Certains tunnels sont fermés et leur ouverture ne peut être ordonnée qu'à coups d’impulsions électriques générées par votre radar. Tout en conduisant à très haute vitesse, il faudra également utiliser ledit radar pour déplacer des plateformes et ne pas tomber dans les fossés, ou alors rouler le long des murs – oui ! la Batmobile se la joue Prince de Perse ou même Sonic dans sa chasse aux anneaux. Le défi achevé, retour dans le monte-charge. Notre adversaire nous énonce alors que ce n’est que le début d’une longue série de quêtes et de challenges. Direction le repère de l’Oracle afin de savoir si les analyses concernant la substance trouvée sur un des sbires de Scarecrow ont été concluantes.
Tout juste arrivé dans l’appartement de Barbara Gordon, Batman use de sa vision de détective afin d’activer le mécanisme transformant la pièce à vivre en un véritable centre de contrôle et de recherche de haute technologie. Une Bat-Cave bis disons le, qui nous amène à penser que le repère de l’Oracle fera à priori office de quartier général dans ce nouveau volet. Barbara (en fauteuil roulant, cf. Batman : Rire et Mourir, ed. Delcourt), entre dans la pièce et explique à Bruce qu’il est difficile et long de retrouver la signature énergétique de l’échantillon récupéré et de la comparer à une autre existante dans les différentes usines de Gotham. Le fait de l’appeler par son véritable nom prouve bien sûr qu’elle connaît son identité, mais que leur relation n’est pas purement "professionnelle" mais bien plus humaine et profonde. Une fois, l’information obtenue, Batman quitte l’appartement de son guide et assistante, reprend sa voiture et part en direction de l'entrepôt dans lequel Scarecrow pourrait se cacher. Une fois sur place, notre héros entre par la grille souterraine du bâtiment et active sa (désormais fameuse) vision spéciale afin de repérer les différentes positions des suspects qui détiennent une personne en otage.
Tout le jeu consiste alors à prendre garde à ne pas se faire repérer, tout en se débarrassant des ennemis un à un. Batman en profite donc pour jaillir du sol afin d’entamer une séquence de mises à terre successives. En effet, sur un groupe de trois assaillants qui ne ne se doutent de rien, vous pouvez attraper le premier, le mettre à terre, puis, tout de suite après enchaîner les mises à terre sur les autres ennemis – l’action se ralentit grandement et l’angle de vue de la caméra suggère la direction du prochain ennemi à attraper. Une technique qu'il est vital de maîtriser pour s'assurer la survie des otages éventuels. En sortant, de l’entrepôt, Batman appelle l’Oracle pour qu’elle prévienne une équipe de secours afin de récupérer le civil secouru et l’évacuer de la ville. Pensant terminer cette première démo sur un happy end, l’assistance fût surprise lorsqu’en sortant du bâtiment, Batman se fait attaquer et assommer par un mystérieux protagoniste portant une combinaison très proche de notre justicier. Mi-militaire, mi-puma, mélange de Deathstroke, Deadshot et Grey Fox, ce nouveau rival est pour le moins intriguant… "This ends tonight" conclut cette démonstration, une phrase prononcée par Arkham Knight, personnage exclusivement créé par Geoff Johns de DC Entertainment pour cet opus.
Tous les commentaires (12)
Vivement qu'on puisse voir le jeu de nos propres yeux, à l'E3 certainement.
Merci encore!
A-t-il encore un balai dans le cul le batou?
Ca risque de faire tâche sur Next Gen autrement.
elbourreau : pas compris.