Après un deuxième épisode en demi-teinte, BioShock Infinite entend bien remettre les pendules à l'heure dès la fin du mois de mars, et tentera de nous séduire avec une ville aérienne qu'on espère aussi inoubliable que la sous-marine Rapture. Invité à une courte présentation où Ken Levine en personne nous gratifia de sa présence, l'occasion nous était enfin donnée d'essayer le prochain titre d'Irrational Games lors d'une assez longue démo. Voici les informations et impressions glanées par GSY lors de cette session !
Booker DeWitt est un vétéran de l'armée américaine. Pour effacer une dette dont on ignore encore les détails, il doit se rendre à la cité de Columbia et y sauver une certaine Elizabeth, retenue prisonnière de cette ville pas comme les autres. A l'instar du premier opus, le périple de Booker commencera dans un phare, en pleine mer ; mais, si l'ascenseur menant à Rapture descendait dans les profondeurs infernales, le chemin vers Columbia propulsera au contraire notre héros par delà les nuages, dans des hauteurs vertigineuses. Point d'artistes ou de philosophes dans la cité aérienne, mais une ville régie par la religion, où Booker devra passer par un baptême assez brutal avant de pouvoir pénétrer la sainte commune, et véritablement commencer ses investigations. Une enquête qui le confrontera rapidement au père Comstock lui-même, chef de sa communauté et messie autoproclamé des lieux, qui verra en Booker un antéchrist et un faux prophète nécessitant d'être exterminé le plus vite possible...
Si Booker se montre expressif et profite d'un vrai background, contrairement au héros du premier opus, le véritable personnage principal de Bioshock Inifinite est bien Columbia. Le joueur débarquera dans une ville céleste peuplée et vivante, le début du jeu offrant même des mini jeux via la fête célébrée dans la cité en liesse. Une aura de paradis toutefois vite oxydée par un fanatisme prégnant, voire même un racisme primaire et violent, pour une critique de l'extrémisme religieux inhabituelle dans le jeu vidéo, mais qu'on aurait aimé un peu plus subtile dans son traitement. Le scénario en lui-même se montre riche en surprises et mystères divers, à commencer par l'étrange Elizabeth, dont le pouvoir d'ouverture de portails vers d'autres dimensions augure des rebondissements inattendus dans l'histoire. Ken Levine avait beaucoup insisté sur la relation émotionnelle voulue par lui et son équipe entre le joueur et la jeune fille ; Elizabeth se montre en effet assez vivante à l'écran, malgré ses animations parfois trop "cartoon", qui peuvent finir par agacer. Même si le sauvetage (ou l'anéantissement) de petites soeurs n'est évidemment plus à l'ordre du jour, des choix moraux seront tout de même de la partie, et l'on peut donc s'attendre à de multiples dénouements selon l'orientation choisie.
Au niveau du gameplay, le vétéran de Bioshock ne sera à nouveau guère dépaysé. Sensations de tirs, fouille des cadavres et des éléments du décor, bornes pour améliorer ses sorts moyennant finances, documents sonores à dénicher : autant d'éléments repris directement du premier opus, pour une jouabilité efficace mais peut-être un peu trop similaire à celle de son auguste aîné. Des "magies" (appelées ici Vigueurs) seront à nouveau de la partie, aux effets visuels toujours frappants et brutaux. Nuée de corbeaux picorant l'adversaire, pyrokinésie incendiaire, pouvoir de possession pouvant aller jusqu'au suicide, les sorts s'avèrent variés et inventifs, tandis que l'arsenal reste quant à lui relativement classique. Malgré tout, des petites innovations permettront d'échapper au syndrome du copié-collé total. Ainsi, contrairement au héros solitaire du premier Bioshock, Booker effectuera une grande partie de son périple en compagnie de la charmante Elizabeth, dont la présence s'avérera bien utile pour ouvrir certaines portes ou encore utiliser ses capacités dimensionnelles afin de se faciliter les combats. Autre nouveauté, l'aerotram vous permettra de voyager sur les nombreux rails qui traversent Columbia en tout sens, de se suspendre grâce aux crochets adéquats, ou encore d'asséner un uppercut bien senti aux ennemis vous cherchant des crosses. Un outil qui apporte des sensations grisantes et quelques choix d'embranchements bienvenus en chemin, mais à l'utilisation finalement assez limitée lors de notre session. Enfin, un bouclier rechargeable façon Halo fait son apparition, mais son animation de désactivation provoquant un effet de "bris" de l'écran pourra s'avérer relativement irritante à la longue.
Visuellement, la direction artistique de Bioshock Inifinite est tout simplement époustouflante. Toujours ancrée dans une optique néo rétro, l'esthétique du titre d'Irrational Games est digne d'éloges, et propose des décors magnifiques au design inspiré, provoquant un enchantement de tous les instants pour le joueur contemplatif. On louera également une palette de couleurs variée, qui se marie parfaitement avec une luminosité vive changeant agréablement des abysses sombres de Rapture. En revanche, le moteur de Bioshock commence sérieusement à accuser son âge, et risque de ne pas combler les amateurs de prouesses techniques malgré un rendu propre, et des effets de reflets réussis. L'ambiance sonore s'avère quant à elle à la hauteur, musiques et bruitages collant parfaitement à l'ambiance du moment. On regrettera juste des doublages français un peu en demi-teinte au niveau de l'implication et de la variété des voix.
Tous les commentaires (20)
Vivement le 26 mars quand même, encore un grand jeu qui arrive. 8)
Déjà les premières sont alléchantes.
Bon, je ne lis rien, je garde toute la surprise. ^^
Ce genre-là, par exemple ^^
Le jeu me fait quand même sacrément envie mais ça va pas être possible le day one malheureusement. :(
Quant à la fameuse Elizabeth, sa sur-expressivité la ferait parfois passer pour une névrosée sous amphétamines, mais vu son passé, on va dire que c’est fait exprès (en plus c'est vachement attachant une névrosée, non?).
Bref, more of the same, mais un same de qualité.
Perso je suis convaincu et pour Elizabeth je verrai bien sur les vidéos GSY :p.
c'était excellent.