Après vous avoir fait profiter en avant-première de nos impressions sur la démo de Metal Gear Rising, nous avons eu le privilège de passer pas moins de quatre heures en compagnie de Raiden, pour de doux moments de poésie pure et de découpage forcené. De quoi vous remettre l'eau à la bouche via une nouvelle preview gouleyante comme Gamersyde seul en a le secret ! À noter cependant que dans le souci d'éviter trop de répétitions par rapport à notre précédent article ainsi que les nombreux spoilers relatifs à l'histoire, nous avons préféré opter pour un texte moins dense et plus concis.
Commençons par rappeler rapidement le contexte de ce spin off dont Raiden est le héros : après les événements de Metal Gear Solid 4, notre ninja cybernétique a décidé de mettre sa lame électrique au service de Sociétés Militaires Privées (SMP) afin de protéger les faibles et les opprimés de ce monde. Tout va commencer à mal tourner lors d'une mission de protection qui laissera Raiden vaincu, un œil et un bras en moins, incapable d'avoir mené sa tâche à bien, et rempli du désir de se venger de Sam et sa SMP constituée de cyborgs psychopathes. Ce prologue visible via de nombreux trailers s'est enfin offert à nos blanches mains de joueurs, et constitue une mise en bouche parfaite avant d'attaquer les choses sérieuses. Combat contre un gigantesque Metal Gear Ray, QTE courts mais intenses, affrontements violents et pêchus, séance de saute missiles, le ton est donné dés le début, Metal Gear Rising sera démesuré et stylé ou ne sera pas !
Passée cette introduction survitaminée, nous arrivons au passage déjà abordé dans nos pages et jouable via la démo proposée avec Zone Of the Enders Collection. Nous avons évidemment pu cette fois aller plus loin, et de nombreuses surprises nous attendaient, du point de vue de l'histoire comme du gameplay... Nous ne dévoilerons évidemment pas tous les rebondissements de l'intrigue ni les situations surprenantes rencontrées lors de notre session ; sachez simplement que Raiden souffrira autant mentalement que physiquement lors de son aventure, et que le scénario comme les dialogues portent indéniablement la marque de Kojima Productions, pour le meilleur (les thématiques intéressantes) comme pour le pire (des dialogues longs et parfois pénibles via le codec). Les cinématiques sont quant à elles efficaces et bien mises en scène, ainsi que saupoudrées de références et de touches d'humour bienvenues. Mais la grosse claque se situait du côté des boss : originaux, charismatiques et parfois coriaces, ceux-ci exigeaient à la fois un timing impeccable et une rigoureuse observation de leur panel d'attaques. Accompagnés d'un excellent hard rock dont le rythme s'adapte à chaque phase du combat, ces affrontements d'anthologie sont incontestablement un des points forts de Metal Gear Rising. Platinum s'est aussi efforcé d'essayer de varier au maximum les situations rencontrées afin d'éviter la répétitivité inhérente au genre ; ainsi, des zones peuvent être nettoyées en jouant l’infiltration totale plutôt que la force brute. Le "bestiaire" des ennemis s'avère varié et parfois surprenant, et des séquences stressantes de fuite ou de drôlatiques contrôles de robot ridicule sont au programme. Bref, tout est fait pour ne pas lasser le joueur et lui infliger des arènes de combats basiques ad nauseam.
Du côté de la jouabilité, on pouvait noter l'apparition d'une touche de lock bien utile, ainsi que d'un système d'amélioration permettant de rendre son ninja cybernétique plus puissant. Car les compétences et le sabre de Raiden pourront être upgradés grâce à la "monnaie" adéquate, afin non seulement d'augmenter ses capacités de base, telles que l'attaque ou la résistance, mais aussi pour obtenir de nouveaux combos et coups spéciaux pour son katana électrique... ou pour les armes supplémentaires récupérées au cours du jeu, dont nous tairons bien évidemment la nature ! Un système de "continues" est également présent via des nanopuces à récupérer, mais leur nombre très (trop ?) élevé poussera les vétérans du beat them all à choisir le mode de difficulté maximal en début de partie pour espérer transpirer un peu, le mode normal présentant un challenge finalement relativement peu corsé.
En ce qui concerne la partie visuelle, si décriée par les joueurs amateurs de graphismes léchés, on regrettera des décors en effet plutôt vides et modélisés de manière parfois assez grossière. Mais cela passe vite au second plan tant l'animation parfaitement fluide et le foisonnement d'effets divers offrent leur juste dose de spectaculaire, l'action ne souffrant de surcroît d'aucun ralentissement malgré les ennemis en surnombre face à un Raiden virevoltant de toutes parts. De plus, la plupart des éléments du décor sont non seulement "tranchables", mais possèdent également leur propre physique. Faire s'écrouler un pont, exploser un blindé ou effondrer un bâtiment, tout est parfaitement géré par le moteur du jeu, les interactions pouvant bien sûr se montrer très utiles en combat, ou bien tout simplement pour se défouler de manière totalement gratuite.
Enfin, nous avons noté la présence de nombreux éléments cachés à dénicher dans les différents niveaux traversés. Objectifs bonus en cours de chapitre (consistant le plus souvent en un nettoyage de zone), coffres spéciaux, missions RV et même un équivalent des dogs tags de MGS se dissimulent dans chaque mission, et il ne faudra pas hésiter à fouiller chaque centimètre carré de décor pour ne pas passer à côté d'un secret habilement dissimulé. De quoi agréablement prolonger sa symbiose avec Raiden, ou goûter à l'inestimable plaisir de découper du cyborg habillé d'un poncho et d'un sombrero !
Tous les commentaires (15)
J'attendrai de mettre la main dessus via un pote tout de même, ce sera pas achat day one pour moi.
Ah... La fameuse modestie Japonaise... :D
Ils pourraient presque en faire un mini-jeu, tiens, avec succès/trophée à la clé : "a fait défiler tous les codecs en moins de 5 secondes". ^^
http://marketplace.xbox.com/fr-FR/Product/METAL-GE...
Edit: Si elle n'est pas visible dans l'onglet "Nouveautés" sur votre Xbox, passez directement par le moteur de recherche Bing.
Niveau technique ça se défend finalement (quand même beaucoup mieux qu'un Anarchy Reigns:p). Relativement pas mal de trucs coupables à travers les niveaux, même si le moteur commence à toussoter dès qu'on dépasse les 500 morceaux. J'imagine que sur une bécane avec énormément de RAM - comme les 8 Go de la 720 - les devs pourraient se permettre de garder tous les morceaux au sol, sans qu'ils s'effacent aussi rapidement.
Par contre si les cinématiques sont effectivement zappables, j'ai pas réussi à trouver comment zapper la tchatche lors des phases en codec (j'ai appuyé sur Y vu que je jouais sur 360, mais ça n'a rien fait).