Comme j'étais allé voir les deux premières adaptations de Resident Evil au cinéma, et puisque je suis un grand fan des jeux vidéo, je me suis fait un devoir hier soir d'aller visionner le troisième, Extinction, au grand écran. Mes attentes étaient basses puisque les productions précédentes différaient trop de l'oeuvre originale avec des scènes risibles et l'introduction d'une Wonder Woman appelée Alice, qui fait son grand retour pour ce long métrage. Un de mes soucis avec toutes ces recréations de jeux populaires pour le cinéma, c'est justement qu'on le recrée à sa façon sans remplir son mandat envers les fans. Paul W.S. Anderson continue de s'approprier Resident Evil et transformer l'histoire selon ses envies. Le résultat est un mélange de Mad Max et Dawn of the Dead qui en déroutera plus d'un.
La propagation du virus T dans la ville de Racoon City n'a pas été contrôlée comme l'espérait Umbrella, une multinationale dans le domaine pharmaceutique. En quelques semaines, tous les continents ont été infectés, réduisant ses habitants à de vulgaires zombies affamés de chair. L'eau s'est raréfiée pour disparaître complètement, transformant la Terre en une surface sablonneuse. Les survivants, peu nombreux, doivent voyager sur les routes car les anciennes grandes villes sont trop dangereuses. Ainsi, un convoi commandé par Carlos Olivera et Claire Redfield se déplace dans l'espoir de trouver un endroit encore propice à la vie, là où le virus n'aurait pas voyagé. De son côté, Alice (jouée par la splendide Milla Jovovich) erre toujours à la recherche de ses créateurs après s'être enfuie des laboratoires d'Umbrella dans le deuxième film. Finalement et sans aucune surprise, le convoi et Alice vont croiser chemin. Ils tenteront par la suite de se rendre en Alaska, là où il y aurait de l'espoir selon des notes gribouillées dans un calepin trouvé par la femme aux super pouvoirs.
Pour la première fois, le numéro un d'Umbrella Corporation, Albert Wesker, a droit à ses répliques. La performance de l'acteur Jason O'Mara m'a convaincue malgré ses rares instants d'intervention dans le scénario. Lui et le docteur Isaacs entrent dans un conflit ; Wesker veut une solution au virus et les recherches du docteur tardent à donner des résultats concluants. Là où le bât blesse avec Extinction, c'est au niveau de la courbe d'intensité. Pendant ces dialogues, on s'ennuie à mourir. Le spectateur doit patienter des dizaines de minutes avant d'avoir droit à la prochaine action. Pour être franc, une seule scène en vaut vraiment la peine, lorsque le convoi se dirige à Las Vegas (ensablée). Le niveau gore est là, l'hémoglobine pleut à l'écran. Après, rien, sinon le combat ultime qui se termine en queue de poisson. La conclusion du film, quant à elle, est plus proche d'un Star Wars: L'attaque des clones. D'un autre côté, c'est peut-être mieux ainsi, ça ne fait que confirmer la non nécessité d'un quatrième film.
J'ai sursauté à plusieurs moments, parfois de peur, parfois de dégoût. Je ne comprends pas la raison qui a poussé le réalisateur Russell Mulcahy à donner un rôle à Mike Epps, qui joue encore une fois un noir idiot tentant d'enchaîner des gags au mauvais moment. Ses interventions n'égalent pas le cauchemar vécu dans Apocalypse (2004), il a plus de crédibilité. Malgré tout, je l'aurais supprimé de la liste, du moins rattachez-lui une personnalité tolérable s.v.p. Je ne conseille pas le film à ceux qui ne connaissent pas le jeu, ils ne comprendront rien. Les autres, ça vaut tout de même le coup, mais une location DVD est plus appropriée.
Ma note :2/5
**** SPOILERS ****
Les chiens sont de retour avec une scène d'action, une des rares, en début de film
Le fameux corridor au laser est lui aussi de retour par deux fois ; il sert de test à Alice et conclut la bataille finale contre un Docteur Isaacs transformé en mutant capable de hurler si fort qu'il détruit des murs
Les corbeaux, un autre ennemi culte de Resident Evil, attaquent les personnages principaux et en tuent plusieurs. Toutefois, ils n'avaient pas prévu les pouvoirs à la The Matrix d'Alice, qui les envoient tous en fumée de sa seule présence!
La création la plus farfelue et exécrable d'Anderson dans ces adaptations, la Queen (une jeune fille qui représente le système informatique des laboratoires Umbrella), ne manque pas d'agacer avec ses interventions à la Star Wars. Kill it with fire!
Alice est Neo avec des seins
L.J. (Epps) meurt
Carlos Olivera meurt, mais avant il prend le temps de fumer un pétard (sans blague!)
Tous les commentaires (10)
J'aurais préféré bien rigoler en le matant, m'enfin... ce sera pour Hitman peut-ètre.
Et c'est JoVovich ;p
Ah je savais pas que Wesker était dans le film :fan:
Et c'est JoVovich ;p
Ah je savais pas que Wesker était dans le film :fan:
1/10
Et que les fans de Wesker ne s'emballent pas, l'acteur qui l'incarne est parfaitement ridicule... Aucune classe, ils n'ont même pas su lui trouver des lunettes de soleil corrects...
Autre point négatif, les zombies sont extremement mal fait, et on a l'impression qu'ils ont tous la même tête en caoutchouc.