Effectivement, ça serait intéressant, ça reste du jeu, même si pas vidéoludique.

Je sais pas si ça colle à la ligne éditoriale de GSY mais c'est vrai que les CR sont tellement complets et pleins de passion que ça mériterait d'être lu.

Une idée de cadeau pour mon fils de 12 ans? On a déjà Carcassonne et 7 wonders, et j'aimerai bien lui trouver un jeu du même genre...un truc gestion avec des parties pas trop longue mais quand-même assez tactiques.

Combien de joueurs?

Smallworlds?

8 minutes pour un empire,
Minivilles,
Abyss,
Smallworld,
Takenoko,
Roll Through The Ages,
Les Bâtisseurs,
Sylvion (1 ou 2 joueurs),
Tikal (le premier... le 2ème est dispensable)
Quantum...

En un peu plus costaud mais abordable: L'Age de Pierre, Spyrium, Euphoria, Gynkopolis, Uchronia...

A rester dans les classiques, Catane à 12 ans me parait excellent! Les aventuriers du rail aussi!

OK je vais mater ça, et je reviens avec des questions . sinon plus souvent à deux joueurs, parfois 3 ou 4 si le jeu est assez simple pour sa soeur de 9 ans.

J'affine mes propositions pour 2 joueurs:

8 minutes pour un Empire,
Minivilles,
Takenoko
Roll Through The Ages
Les Bâtisseurs
Tikal
Quantum
Sylvion
Uchronia

En coopératif sympas et simples d'accès y'a L'île Interdite et le Désert Interdit.

Hum hum...: https://www.youtube.com/watch?v=lItyCpRny-E

:P

Très efficace Raptor, un très bon jeu à 2 joueurs!!




Objectif du joueur Raptor : éliminer les explorateurs du plateau ou permettre à 3 bébés raptor de s'enfuir,
Objectif du joueur : capturer trois bébés ou endormir la mère raptor avec 5 tirs réussis.

La phase de jeu est simple. Chaque joueurs à un deck de 9 cartes valeur/action, chacun prend trois cartes en main. Chaque joueur en choisi une et elles sont dévoilées simultanément :
-si les deux cartes sont identiques en valeur, elles sont défaussées,
-si elles sont de valeurs différentes, le joueur qui à la carte la plus faible exécute l'action de la carte, l'autre joueur joue autant de point d'action que la différence des deux cartes! Les actions permettent surtout de bouger/tirer/dévorer.

Chaque joueur pioche et une manche recommence.


Le joueur raptor est très agressif, le joueur scientifique peut compter sur le surnombre.

Le match est assez intense.


Le plateau de jeu est assez minimaliste, les pions minuscules.

Oui il sent très bon ce petit Raptor. Tactique et fourbe comme d'habitude comme souvent avec Cathala sur des jeux de ce format 2 joueurs.
Hâte de l'essayer.

Il y a une semaine j'ai mis la main sur l'un des jeux que j’attendais le plus cette année: L'Auberge Sanglante, de Nicolas Robert édité par l'excellent éditeur belge Pearl Games. J'en reparle très bientôt.

Première partie de Mystérium......houaou...plus dur que prévu, on a laissé le Fantôme dans ses tourments. Les cartes sont assez complexes, et on a eu du mal à comprendre les visions du malheureux fantôme.

Petites anecdotes :
L'inventeur des Kapla a créé le concept vers chez moi, et vient de se payer un super chateau...pas en Kapla. La ludothéque de mon bled a testé le concept avant tout le monde il y a ...longtemps.
http://images.sudouest.fr/images/2015/03/20/le-cha...


Le PDG de gigamic a habité quelques temps vers chez moi. Hier, j'ai fait une soirée jeu chez moi avec un salarié d'ankama, créateur et testeur, qui fait tout les salons et qui connait Cathala. Ce soir je fais un grandeur nature dans un château du coin.

Bref, je suis bien dans le trip jeu de société.

Petit compte rendu sur T.I.M.E. Stories sur le scénario de base Asylum, joué à 2 joueurs :

Nous ne sommes pas du tout des joueurs de JDS, le dernier jeu joué a été très récemment Mr Jack mais sinon il faut retourner quelques (nombreuses) années en arrière pour trouver des traces de Monopoly, La bonne paye et autres Mystères de Pékin J

Le premier contact avec le jeu est très positif, super boite, tout est soigné et fait sérieux, j’avais un peu peur que l’aspect austère et neutre des éléments ne donnent pas envie de jouer à Madame mais en fait non, et les très belles illustrations du Deck Asylum on vitre pris le pas sur le reste.

Au niveau des règles, j’avais un peu « triché » en regardant des vidéos explicatives, du coup le livre des règles m’a paru assez clair et les règles sont au final simple et fluide. Il y a tout de même des manques très étranges comme le positionnement des cartes sur le plateau qui n’est pas indiqué.

Nous avons fait en tout 3 runs pour venir à bout de l’histoire (environ 6/7h), le premier run était particulièrement croustillant : on se retrouve projeté dans un endroit qui nous est totalement inconnu avec un objectif pour le moins flou, les premiers tours sont assez posés, le temps de s’imprégner de la règle, et de commencer à creuser ce diamant brut qui se dresse devant nous. Et puis très vite les hypothèses commencent à fleurir, les pistes et les fausses pistes se multiplient, le temps passe et les choix deviennent de plus en plus compliqués, tant de choses à faire et si peu de temps !

Une fois le premier run fini, par un échec évidement, l’envie d’y retourner est bien présente. J’avais peur du côté répétitif pour le second run, mais en fait pas du tout, comme une histoire s’en fin, on évite les moments sans intérêts, on retourne à des endroits qu’on avait abandonnés la première fois, et notre saleté de curiosité nous fais faire des choix idiots, nous amenant à un nouvel échec !

Le dernier run fut le bon, le fin de ce scénario est finalement assez « banal », mais les épreuves pour y arriver géniales !

Il y a aussi un petit « truc » final très sympa :

une fois la mission terminée, il nous est demandé d’aller chercher des éléments qui pourront nous servir pour les prochains scénarios en fonction de notre score final, et ces éléments sont cachés sous le thermo de la boite du jeu !

L’univers, l’ambiance sont vraiment prenants, j’ai trouvé un petit côté « escape room » dans le ressenti en jouant, le jeu se joue extrêmement bien à 2, et pour peu que les deux joueurs soient bien motivés les discussions s’enchaînent et chaque choix fait débat. Le bémol c’est qu’avec deux réceptacles par personne on a tendance à voir beaucoup plus de chose qu’à 3 ou 4 et on perd un peu la description des événements narré par les autres joueur. Je crois avoir lu qu’une variante avec 3 réceptacles pour deux joueurs étaient prévue.

Les personnages jouables sont varié et charismatique (à un ou deux près) et chacun avec des avantages et inconvénients qui apportent un peu de fraîcheur dans les runs suivants (sauf si vous jouez tout le temps les mêmes perso, mais c’est un peu bête).

On a vraiment passé un super moment, c’est très particulier comme jeu puisqu’il n’y a pas de rejouabilité, mais franchement si vous aimez les enquêtes, plongez dans un univers malin et bien écris, vous faire surprendre, je vous le conseil fortement !

Le deuxième scénario, The Marcy Case, est en cours de livraison :p

Vendu !

Je confirme mes bonnes impressions pour Raptor :
les +++++ :
-jeu 2 joueurs,
-simple d'accès,
-ambiance stressante,
-parties rapides, 30 minutes grand max!
-grosse différences tactique entre le joueur raptor et et le joueur explorateurs;

les ------ :
-une petite part de hasard concernant les cartes tirées.

Castellion le nouveau jeu créé par Shadi Torbey pour son onivers (après Onirim, Urbion est Sylvion) est disponible. Comme d'hab il s'agit d'un jeu solo ou coopératif pour 2 joueurs blindé de différents modes de jeux/modules qui en assurent la rejouabilité.

Je ferai une présentation de Castellion et de son prédécesseur, Sylvion, prochainement car ils le méritent bien.


Je ferai également un gros focus sur l'excellent L'Auberge Sanglante de Nicolas Robert édité par Pearl Games qui publie là sa 2ème grosse tuerie de l'année rayon "jeu à l'européenne" après La Granja.

Bon pour les fêtes de fin d'années, les extensions de 7 Wonders sont dans la besace. J'ai parcouru un peu les dernières pages et je mets tout en haut de la wishlist Dead of Winter et TIME stories. Ils sont chers mais m'ont l'air tiptop!

Encore une soirée jeu :

-Mystérium : ça y est on maitrise, 1er victoire éclatante de l'équipe, on va pouvoir passer en difficile! Ce jeu plait beaucoup!

-Shakespeare : Depuis la vidéo de Tric trac j'avais envie de l'essayer, grosse claque! Très bon jeu tactique/gestion. Quelques similitudes avec Seven Wonder avec les nombreuses possibilités de marquer des points suivant la tactique. Achat obligé! Seul bémol, un petit plateau pour beaucoup de pion, vivement le Playmat pour ce jeu.

-Seven wonder avec les extentions Cities et Leaders ...pfff...que dire......ça arrache toujours autant!

Ça vous dirait de faire tourner une affaire du genre "petite auberge paysanne sympathique"?

On est en 1831 dans le village de Peyrebeille. Vous vous êtes associés à 3 autres entrepreneurs souhaitant conjuguer le légendaire sens de l'accueil ardéchois avec celui des affaires. Vous êtes associés certes mais néanmoins concurrents. Et si l'action se situe au fin fond de l'Ardèche vos clients, alors qu'ils franchissent le seuil de votre établissement, sont bels et bien dans la dèche car ils viennent, sans le savoir, d'entrer dans...




L'Auberge Sanglante est un jeu de cartes pour 1 à 4 joueurs brillamment conçu par Nicolas Robert, superbement illustré par Weberson Santiago et admirablement édité par Pearl Games.

L'auberge Sanglante est un jeu simple, tendu et chafouin composé d'environ 80 cartes représentant des Clients de l'auberge, d'un plateau représentant l'auberge en elle-même et de quelques marqueurs.

Le but du jeu est très simple: être le plus riche à la fin de la partie.
Pour ce faire vous aller devoir bâtir des dépendances, corrompre des clients, en assassiner d'autres et surtout ne pas laisser de cadavre trainer car la maréchaussée, elle aussi cliente de votre petite affaire, veille au grain.

Une partie se déroule en 2 saisons correspondant chacune à un cycle de cartes. Ainsi, tous les clients qui lors de la 1ère saison ne ressortent pas de l'auberge les pieds devant reviendront faire un tour lors de la 2ème manche, vous laissant ainsi une 2ème opportunité pour leur faire à la fois la peau et les poches.
Vous avez dit "immoral"? Oui. Certes. Nonobstant la simplicité de ses mécaniques, le jeu s'adresse avant tout à un public adulte, consentant et sachant apprécier l'humour grinçant.

Vous êtes de ceux-là? Alors continuons ce petit tour du propriétaire, si vous le voulez bien.

Chaque tour de jeu se déroule en 3 phases:

- Le soir: accueil des visiteurs. Le 1er joueur pioche et attribue une chambre à chaque client. Chaque joueur est propriétaire d'une chambre. Si au petit matin le client qui était dans votre chambre est toujours vivant, vous recevrez en tant que propriétaire de l'argent. Certaines chambres sont neutres.

- La nuit. C'est là que les choses se corsent (comme dirait Napoléon) et qu'en tant qu'aubergiste aux noirs desseins vous entrez en action. 2 en l’occurrence. Chaque joueur fait d'abord une action parmi les 5 possibles dans le sens du tour de jeu en commençant par l'Oya (1er joueur). Puis chacun réalise une 2ème action et on passe à la dernière phase du tour de jeu...

- Le matin. La matinée peut commencer par une enquête de police. Si parmi les clients encore vivants on compte des policiers, alors une enquête a lieu. Les joueurs qui ont laissé des cadavres de clients trainer doivent impérativement les faire disparaître. Pour ce faire, ils doivent faire appel aux services du fossoyeur qui, bien, sûr ne travaille pas gratuitement et demandera donc 10 francs par cadavre à faire disparaître. Bien sûr, l'argent que possèdent sur eux les clients refroidis est définitivement perdu car, pour être une fripouille meurtrière vous n'en n'êtes pas moins un bon chrétien et refusez par conséquent de dépouiller un mort tant que nous ne l'avez pas convenablement mis en terre. C'est tout à votre honneur... Petite ordure!
Ensuite, les clients encore vivants quittent leur chambre et paient donc leur nuit.
Enfin, pour chaque carte qu'ils ont en main (des clients corrompus) les joueurs payent 1 franc de salaire... car, non, les personnages ralliés à votre cause, ne travaillent pas pour la beauté du crime.





Avant de détailler les différentes actions, penchons-nous un peu (pas trop parce que sinon c'est un coup à se casser la gueule) sur les cartes personnages (cf image ci-dessus):

Chaque personnage appartient à une catégorie. Il y en à 6 au total:
- Les policiers (gris)
- Les commerçants (bleu)
- Les ecclésiastiques (violet)
- Les nobles (vert)
- Les ouvriers (rouge)
- Les paysans (jaune)

Chaque personnage transporte une somme d'argent (que vous convoitez, bien entendu, et que vous ne pourrez récupérer qu'en le tuant dans sa chambre ET en l'enterrant).
Chaque carte a un rang allant de 0 à 3. Ce rang correspond au coût en cartes que vous aller devoir payer pour faire une des actions en rapport avec avec la carte en question.
A l'exception des policiers et des paysans, chaque personnage peut gérer une dépendance, chaque type de dépendance construite ayant un effet ponctuel ou continue et pouvant accueillir, une fois construite, un nombre de cadavres enterrés égal à son rang.
Les effets des dépendances correspondent thématiquement au type du personnage auxquelles elles sont associées et chaque personnage est présent en plusieurs exemplaires dans la pioche mais compte tenu du fait qu'on écarte au hasard entre 6 et 25 cartes en fonction du nombre de joueur, le set-up de chaque partie contient une part d'incertitude.
Chaque personnage à l'exception des nobles et des paysans permet de réaliser un type d'action sans défausser sa carte.

Chaque joueur commence la partie avec 2 paysans en main et 15 francs (5 sur la piste de score et 10 en chèque... je reviendrais sur le pourquoi de cette distinction plus tard).

Les actions:

- Corrompre un client: le joueur récupère et ajoute à sa main de cartes un des clients présents dans une des chambres. Il joue autant de cartes de sa main que le niveau du personnage à corrompre. Les cartes de type Commerçant utilisées pour corrompre le client sont reprises en main et non défaussées.
Corrompre des paysans ne coûte pas de cartes (les paysans sont toujours de rang 0). Le joueur peut corrompre un ou deux paysans par action. Les paysans n'occupent pas les chambres mais sont placés dans une pile sur le plateau de l'auberge et sont donc, en théorie, toujours disponibles.

- Construire une dépendance: pour construire une dépendance, le joueur choisit une carte Personnage de sa main (correspondant au type de dépendance qu'il veut construire) et la pose devant lui en payant un nombre de cartes de sa main correspondant au rang de la dépendance construite. Les cartes Ouvriers utilisées pour payer la construction de la dépendance réintègrent la main du joueur au lieu d'être défaussées. L'effet de la dépendance est disponible dès que celle-ci est construite. De même pour les emplacements de sépultures qu'elle offre.

- Tuer un client: le joueur choisit un client présent dans l'une des chambres, prend sa carte et la retourne face "cercueil" visible. Il joue un nombre de cartes de sa main équivalent au rang du personnage occis. Les cartes Policier jouées pour payer le coût de cette action retournent dans la main du joueur au lieu d'être défaussées.

- Enterrer un cadavre: le joueur doit posséder un emplacement de sépulture libre dans une des dépendances qu'il a construit auparavant et jouer autant de cartes que le rang du personnage qu'il enterre. Les cartes Ecclésiastique jouées pour payer cette action retournent dans la main du joueur au lieu d'être défaussées. Le joueur glisse un personnage précédemment tué sous la carte dépendance de son choix. Il gagne immédiatement l'argent détenu par la victime. Cet argent est obligatoirement comptabilisé sur la piste de score de l'auberge et ne peut en aucun cas être payé en chèque. Attention! Il peut choisir d'enterrer le cadavre sous une dépendance appartenant à un adversaire. Dans ce cas, il donne la moitié de l'argent de la victime à cet adversaire. Cet argent est obligatoirement crédité sur la piste de score de l'auberge.

- Passer son tour... Hein? Keuwa? Comment? C'est une blague? Pourquoi devrait-on passer son tour alors qu'on n'a que 2 actions par tour et que pour prendre l'argent d'un personnage il faut au bas mot 2 actions?
D'abord calmez-vous un peu... j'y suis pour rien moi, c'est pas moi qui ai créé le jeu... Non mais!
Si vous regardez l'image ci-dessous montrant le plateau Auberge vous remarquerez que la piste de score ne va que jusqu'à 40. Faire un score inférieur ou égal à 40 francs dans l'Auberge Sanglante c'est être clairement passé à côté de sa partie. Or donc, que se passe-t-il lorsqu'on atteint la case 40 de la piste? Et bien vous ne pouvez plus banquer d'argent. Ce qui signifie que l'argent gagné grâce à des actions ultérieures est perdu. Le seul moyen de continuer à banquer l'argent de vos victimes et des dépendances est de passer votre tour afin de blanchir de l'argent. Ce faisant vous baissez autant que vous le souhaitez votre marqueur sur la piste de score et pour toute tranche de 10 francs vous récupérez un chèque d'une valeur équivalente. Ce qui vous permet de continuer à banquer de l'argent. Il s'agit d'une "action" d'autant plus importante que les personnages de rang 3 enterrés vous rapporteront 26 francs et que la victoire entre joueurs de même niveau se joue souvent à quelques francs près. Perdre 10 francs parce qu'on a mal géré ses gains et sa jauge de score peut donc littéralement vous coûter la victoire.





Je ne détaillerai pas ici les différents effets des dépendances: ce serait fastidieux et plutôt inutile. Il suffit juste de savoir que ces effets aident à réaliser certaines actions et donc à gagner du temps. La notion de timing est crucial dans ce jeu basé sur une combinatoire tendue comme une corde de piano... Dans l'Auberge Sanglante les joueurs courent après le temps: les actions coûtent cher et les 2 cycles de cartes passent à grande vitesse. Une action mal planifiée, un timing mal ajusté et les joueurs devront ramer sec pour ne pas se faire distancer. Si l'on ajoute à cela des interactions fines et néanmoins chafouines entre joueurs (le fait de placer les clients les plus intéressants dans les chambres des adversaires, de priver un joueur ayant peu de dépendances d'un précieux emplacement de sépulture, s'approprier une chambre neutre, ou bien laisser sciemment un policier sachant qu'un adversaire a des cadavres qui trainent...) font du jeu de Nicolas Robert un challenge jubilatoire y compris dans sa variante solo qui, elle, ne laisse aucun droit à l'erreur.

Bref, un grand "petit" jeu et un véritable coup de cœur ludique. A essayer d'urgence!

Tu l'avais déjà mentionnée cette Auberge Sanglante, non? En tout cas hop, sur ma wishlist. Pour 20-25€ on va pas se priver.

Oui ça faisait quelque temps (depuis la sortie du jeu en octobre dernier) que je souhaitais faire une présentation un peu complète de ce très bon jeu.

J'ai oublié de le préciser mais les premières parties peuvent être assez déroutantes car punitives. Il ne faut pas s'arrêter à cette première impression, le jeu propose une belle courbe d'apprentissage.

Ce week-end a eu lieu le Le Festival International du Jeu (FIJ) de Cannes. Comme chaque année c'est l'occasion pour un jury de professionnels de décerner l'As d'Or du jeu de l'année.

Je rappelle le principe: des nominés dans 3 catégories (Jeux enfants, jeux experts et la catégorie reine: celle de l'As d'Or.
Et donc 3 récompenses: As d'Or Enfant, As d'Or Expert et As d'Or pour le Jeu de l'année.

Le cru 2016 est globalement bon mais la catégorie expert fait, à mon sens, débat (pour être poli).

As d'Or Enfant:

Les finalistes étaient:

- Animal Mystère, un jeu d’Emely Brand, illustré par Thies Schwarz et édité par Haba
- Le Jeu aux Mille Titres, un jeu de Pampuk, illustré par Inti Ansa et édité par Oya
- Maître Renard, un jeu de Frédéric Vuagnat, illustré par Catell-Ruz et édité par Superlude

C'est logiquement Maître Renard qui remporte le prix. Y'a même pas photo tant les deux autres ne présentent que peu d'intérêt. C'est même à se demander s'ils n'ont pas été retenus en dernière ligne pour laisser le champ libre au jeu de Frédéric Vuagnat et de Superlude.
Étrange choix de finalistes surtout quand on sait que Roberto Fraga a sorti l'excellent Gare à La Toile (qui a gagné le KinderSpiel des Jahres l'année dernière). Bref...

As d'Or Expert:

Les 3 finalistes:

- T.I.M.E. Stories, un jeu de Manuel Rozoy, illustré par David Lecossu, Benjamin Carré, Pascal Quidault et édité par Space Cowboys
- 7 Wonders Duel, un jeu d’Antoine Bauza et Bruno Cathala, illustré par Miguel Coimbra et édité par Repos production
- Pandemic Legacy, un jeu de Matt Leacock et Rob Daviau, illustré par Chris Quilliams et édité par Filosofia

Et c'est Pandemic Legacy qui remporte le prix de l'As d'Or du Jeu Expert.

Sauf que bon... d'une part, il faut m'expliquer en quoi 7 Wonders Duel est un jeu pour experts? Franchement je ne comprends pas. Attention: cette version spécifique pour 2 joueurs est très bonne mais ne rentre à mon avis pas dans la catégorie expert (pas plus que le jeu d'origine). Les règles sont simples, la courbe d'apprentissage pas si élevée que cela et la profondeur des mécaniques certes plus évidente qu'un Splendor, par exemple, mais on est loin d'un Puerto Rico, d'un Les Châteaux de Bourgogne ou d'un La Granja (ce dernier, sorti en VF fin 2015 avait bien plus sa place dans cette sélection).

... Et d'autre part, le prix accordé à Pandemic Legacy alias Pandemie: la version jetable à 50€? What the f***ing f*** ?!?!! C'est quoi le but de ce prix 2016? Faire plaisir à l'éditeur Filosofia qui va pouvoir vendre des caisses d'un jeux que l'on doit balancer à la poubelle au bout de 12 parties? Car oui, figurez-vous que Matt Leacock et Filosofia ont tranquillement et sans trembler des guiboles inventé le jeu dont vous devez détruire le matériel au fur et à mesure que vous jouez. Hors de question donc de pouvoir ensuite prêter votre boîte à d'autres joueurs car le jeu sera impraticable. Et la boîte de jeu en question coûte, comme je l'ai signalé, 50€ pour 12 parties d'environ 45 minutes chacune et que vous serez obligé de jouer avec le même groupe de joueurs puisque le jeu est construit comme la saison d'une série avec des événements aléatoires et tout le Saint Frusquin.
Voilà un bel exemple de consumérisme décomplexé de la part de l'éditeur canadien.
Quant à la plus-value par rapport à la version classique de Pandémie (qui, elle, est parfaitement rejouable et se renouvelle admirablement grâce à ses extensions)... Personnellement je cherche encore.
Allez MM. Leacock et Filosofia: prochaine étape du portnawak éditorial: votre version Cthulhu de Pandémie (et c'est même pas une blague en plus! -_-')

Fin du coup de gueule.
On enchaine sur la catégorie reine.

As d'Or 2016 du jeu de l'année:

Les finalistes:

- Mafia de Cuba, un jeu de Philippe des Pallières et Loïc Lamy, illustré par Thomas Vuarchex et édité par Lui-Même
- Mysterium, un jeu d’Oleg Sidorenko et Oleksandr Nevskiy, illustré par Igor Burlakov et Xavier Collette, édité par Libellud
- Qui Paire Gagne, un jeu de Stephen Glenn, illustré par Jessica Lindsay et édité par Le Scorpion Masqué.

C'est Mysterium étonnant croisement entre le Cluedo et Dixit, superbement édité par Libellud qui remporte le prix du jeu de l'année même si ses 2 concurrents excellents chacun dans leur genre, étaient tout aussi légitimes. Contrairement à certains jeux des autres catégories.

Un drôle de cru 2016 dont j'espère qu'il n'augure pas d'une dérive "clientéliste" (vis à vis des éditeurs ayant "pignon sur rue", comme on dit) de la part du jury.

Mon conseil personnel par rapport à cette sélection: jouez à Mysterium, Mafia de Cuba et T.I.M.E Stories (ce dernier si vous êtes à la recherche d'une expérience à part dans le jeu de société). Mais par pitié! Laissez cet affreux Pandemic Legacy là où il est... C'est-à-dire dans les rayons des revendeurs spécialisés.

Je trouve qu'il manque beaucoup de catégorie et que ces trois jeux ne reflètent pas forcément la diversité des jeux qui sortent.

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"Sauve qui peut" : le jeu que je déconseille.......mais que je conseille aussi!

Je le déconseille, car il vaut vraiment son surnom "le jeu d'enfoiré", au point où certains joueurs ne veulent plus y jouer, que certaines partie peuvent en finir aux mains (ce n'est pas une image) et que les belles amitiés des soirées jeux de société peuvent voler en éclats!

A l'heure des jeux coopératifs, tactique, ou aux stratégies cachés (comme Seven Wonder), "Sauve qui peut" est un jeu basé sur le vote, et à chaque tour, ou presque, il s'agit de condamner un joueur, en noyant un des ses pions. Mais pas d’ambiguïté possible, ici on veut vraiment votre mort! "Je vote pour que Pierre meure" "Mais arrête, je suis en minorité, si tu me tues Paul va gagner" "Pierre en fait, c'est bien qu'il meure!" "non mais arrêtez les gars, je peux vous aider au prochain tour" "Si Pierre meurt, ça évite que henry vote contre moi plus tard, balançons Pierre à la Flotte!" "putain mais vous êtes des connards"!


^^ Ambiance. J'ai été ce "Pierre" dans une partie, et j'ai tout fait ensuite pour que tout ceux qui avaient voté contre moi périssent, en faisant gagner un joueur qui ne demandait rien. Et malgré tout, j'ai fini la partie en étant très remonté.....

Et pourquoi je le conseille si c'est un jeu pour ce foutre sur la gueule? Pour deux points, sa mécanique est efficace, mais ce jeu colle à l'actualité terrible des migrants qui traversent la mer, et que l'ambiance autour d'une table ne donne qu'un maigre aperçu de la réalité. A découvrir pour une partie entre ami....si vous n'avez pas peur de les perdre